affluents sont déconnectés <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>Drôme</strong>, c’est le cas pour le Rossas, <strong>la</strong> Julliane, <strong>la</strong>Doux, le Miscon, le Font Longe et une partie du Maravel. La forte incision du lit a étéamplifiée par <strong>de</strong>s rectifications passées qui ont uniformisé le lit et donc diminué le nombre <strong>de</strong>caches.Le contexte du Bès est impacté à moins gran<strong>de</strong> échelle par quelques perturbationsd’origine anthropique. Les obstacles artificiels infranchissables sont assez nombreuxnotamment au niveau <strong>de</strong>s barrages <strong>de</strong>s microcentrales. Ces mêmes microcentrales posentaussi <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> débit sur les tronçons court-circuités avec <strong>de</strong>s déficits en eau induisantune perte <strong>de</strong> capacité d’accueil conséquente.La <strong>Drôme</strong> médiane est particulièrement perturbée par <strong>de</strong> nombreux obstacles artificielsinfranchissables qui déconnectent complètement les affluents du cours principal <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Drôme</strong>.Des prises d’eau <strong>de</strong> microcentrales et <strong>de</strong>s canaux interférent aussi les potentialités du milieu.La Gervanne a son lit segmenté par <strong>de</strong> nombreux obstacles artificiels infranchissablesqui correspon<strong>de</strong>nt souvent à <strong>de</strong>s prises d’eau, principalement en aval <strong>de</strong> Beaufort surGervanne. Ces obstacles limitent <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s poissons et ren<strong>de</strong>nt impossible leséchanges piscicoles <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> <strong>Drôme</strong> vers <strong>la</strong> Gervanne (montaison). Le rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong> piscicultureau moulin du Roi a aussi un petit impact notable. Les débits réservés non respectés restentproblématiques sur plusieurs prises d’eau dont certaines font fonctionner <strong>de</strong>s micro-centrales.La <strong>Drôme</strong> aval est particulièrement sensible aux débits d’étiages qui restent faibles. Ilssont accentués par les prélèvements d’eau <strong>de</strong> surface. De nombreux obstacles artificielsinfranchissables sont présents: certains affluents sont plus ou moins déconnectés <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière<strong>Drôme</strong> selon <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong>s obstacles par rapport à <strong>la</strong> confluence (Sye, Contècle, Saleine,Lambres, Lausens, Rif Noir,…). Certains affluents sont eux même cloisonnés du fait <strong>de</strong>l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong> nombreux seuils (Sye, Saleine, Rif Noir,…). Sur <strong>la</strong> <strong>Drôme</strong>, le seuil CNR(Livron) cause <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> franchissement malgré une passe à poissons dont lefonctionnement est souvent contrarié par <strong>de</strong>s embâcles et dont l’accès pour l’entretien estdifficile. Les rectifications et les recalibrages <strong>de</strong>s petits affluents <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Drôme</strong> en aval <strong>de</strong> Crestentraînent une banalisation <strong>de</strong> l’habitat. Les pratiques culturales posent aussi <strong>de</strong>s contraintesimportantes au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> ripisylve ; celle-ci est faible notamment sur <strong>la</strong> Saleine, leMerdarie, <strong>la</strong> Riaile et le Saint-Pierre. Le barrage <strong>de</strong> dérivation sur <strong>la</strong> Grenette à <strong>la</strong> Roche-sur-Grâne peut avoir un réel impact sur les popu<strong>la</strong>tions piscicoles et plus particulièrement surl’écrevisse à pattes b<strong>la</strong>nches.La Roanne amont a quant à elle <strong>de</strong>s caractéristiques naturelles limitantes. Des cruesviolentes ont conduit à <strong>la</strong> rectification <strong>de</strong> certains secteurs où les travaux d’endiguement etd’enrochement ont engendré <strong>la</strong> perte d’habitats et le réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>me d’eau. Laqualité <strong>de</strong> l’eau est altérée par le rejet direct <strong>de</strong> Saint-Nazaire-le-Désert.Le Roubion amont présente lui aussi <strong>de</strong>s facteurs anthropiques qui perturbent quelquepeu le milieu. Tout d’abord les seuils infranchissables sur le Roubion et ses affluents(Guisan<strong>de</strong>, Bine, Soubrion, Vèbre) cloisonnent plus ou moins les popu<strong>la</strong>tions piscicoles. Ledébit naturellement faible du Roubion est fortement influencé par les prélèvements d’eaud’irrigation <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ine <strong>de</strong> Saou et par <strong>la</strong> prise d’eau du canal du Moulin <strong>de</strong> Mornans. Dessecteurs ont subit récemment <strong>de</strong>s travaux lourds : recalibrage, enrochements (Crupies,Mornans, Francillon). Des travaux plus récents (à Saou en 2002) ont été effectués <strong>de</strong> manièresdrastiques sans prise en compte <strong>de</strong>s données biologiques, notamment en ce qui concerne lesembâcles (habitat important pour <strong>de</strong> nombreuses espèces dont <strong>la</strong> truite et le barbeauméridional). Quelques rejets sont à noter comme ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Bouvières ainsi que<strong>de</strong>s rejets d’élevages. Ils ont cependant un effet perturbant ponctuel.Il est à noter que certaines perturbations ne sont pas répertoriées. Il s’agit notamment <strong>de</strong><strong>la</strong> rectification du lit du ruisseau <strong>de</strong>s Gâts, en aval du ruisseau <strong>de</strong> Boulc. Le désengravementdu ruisseau était inévitable du fait <strong>de</strong> l’enjeu (route départementale). Cependant, il est80
important <strong>de</strong> signaler que <strong>de</strong> tels travaux réalisés sur <strong>de</strong>s secteurs conformes, abritant <strong>de</strong>sespèces à hautes valeurs patrimoniales, <strong>de</strong>vraient être appréhendés avec davantage <strong>de</strong>précautions. En effet dans le cas décrit ci-<strong>de</strong>ssus, les fonctionnalités se sont retrouvéestotalement dégradées par une <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’accueil et <strong>de</strong> recrutement. Unsecteur d’environ un kilomètre a été détruit mais si l’impact avait été plus étendu, il auraittotalement déstabilisé le fonctionnement <strong>de</strong>s peuplements <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité du cours d’eau.D’autres perturbations telles que les travaux dans le lit mineur qui portent atteinte àl’habitat et aux espèces sont à proscrire. Car elles peuvent mettre totalement en péril lespopu<strong>la</strong>tions piscicoles en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> leur habitat.4.4.2 Données <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau(Cf. Annexes 3; figures 2 à 14)Globalement <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau, tout facteur confondu, apparaît comme bonne à trèsbonne. Cependant <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau susceptibles d’altérer lefonctionnement <strong>de</strong>s milieux et ses fonctionnalités pour <strong>la</strong> vie aquatiques, sont répertoriéesdans les perturbations du ROM (Cf. figures 26 et 27). Il s’agit principalement <strong>de</strong> rejetsd’élevages, urbains et agricoles. Il apparaît toutefois que ces impacts sont le plus souventlocalisés.81