Rapport final V5 - Syndicat Mixte de la Rivière Drôme

est la plus importante de la zone d’étude et les densités sont sans doute également les plusfortes du même département de la Drôme.Tous les auteurs signalaient historiquement la présence de l’espèce sur la Plaine du Lac,amis pas en amont dans le secteur de Valdrôme. Il semble donc que cette population ait étéjusque là relativement épargnée par les grandes vagues de maladies et les principales sourcesde perturbations. Cependant rien n’est acquis et la préservation de la plus belle populationd’écrevisse de la Drôme est d’une importance capitale.4.2.3.2.2 BèsSur le bassin du Bès, l’absence de cette espèce est assez surprenante. Cependant nosconnaissances de terrain nous permettent d’attester la présence d’une petite population sur lecours d’eau l’Addoux à Chatillon-en-Diois, qui serait le seul cours d’eau du secteur à abriterdes écrevisses sur ce contexte.Une étude spécifique de ce contexte serait intéressante pour d’une part confirmerl’absence quasi-générale de cette espèce et préciser l’état et les limites de la population del’Addoux.Historiquement, les auteurs indiquent la présence de l’écrevisse aux alentours duRaffignac. Mais nous émettons des doutes sur ces observations ; et il se pourrait qu’il y aitune confusion dans la localisation et qu’il s’agisse en fait du secteur correspondant à lapopulation actuelle de l’Addoux. Mais cette hypothèse est difficile à vérifier, sauf à engagerun effort important pour vérifier l’absence actuelle du Raffignac.4.2.3.2.3 Drôme médiane (entre le Claps et la Sure)On dispose d’un maillage relativement serré d’études sur ce contexte. On y remarque laprésence d’écrevisse que sur quelques tronçons dont le ruisseau des Glovins sur le bassin de laSure ainsi que sur le cours principal de ce cours d'eau au niveau de Sainte Croix. La Comaneet le Chapiat accueillent eux aussi une population d’écrevisse On retrouve également l’espèceponctuellement sur le lit principal de la Drôme avec quelques individus observés dont on peutpenser qu’ils proviennent de dévalaisons lors de crues violentes et qu’ils ne constituent pas depopulation établie. Mais cette hypothèse reste à vérifier.Dorier (1954) notait la présence de l’espèce sur le ruisseau de Laval d’Aix, alors queLaurent et Suscillon (1962) la mentionne sur l’aval de la Sure et sur la Comane. Laconcordance entre données actuelles et historiques est donc assez bonne, ce qui tendrait àmontrer que l’espèce n’a pas subit de régression drastique de son aire de répartition dans cesecteur. Tout au moins ces observations confirment-elles le fort potentiel des cours d’eau de larégion pour l’écrevisse à pieds blancs. On peut également souligner le fait que ces populationssont le plus souvent localisées dans des zones préservées ce qui milite pour une protection descours d’eau et des habitats nécessaires au développement de cette espèce.Cependant, même si la pêche à l’électricité n’est pas une méthode parfaitement adaptéeà l’estimation de la densité des populations, il est clair que les densités observées dans cecontexte sont relativement faibles.53