Rapport final V5 - Syndicat Mixte de la Rivière Drôme

différencie nettement avec des densités significativement supérieures en différents points deson cours, avec visiblement un maximum dans la partie médiane. C’est d’ailleurs cetteparticularité qui avait conduit à faire de la Sye un contexte à part entière dans le PDPG(Gennari, 2004).Historiquement, la truite était présente en différents points du contexte. Il y a peu de casde « disparitions ponctuelles », excepté peut-être sur la Drôme juste en amont de Loriol oùl’espèce était signalée historiquement et où une étude récente n’a pas permis sa capture. Peutêtreun indice de régression de l’espèce dans la partie aval du contexte, à mettre en lien avecles obstacles, aménagement et autres perturbations recensées dans cette partie du bassin parmiles plus altérée de la zone d’étude.L’autre présence historique concerne la Grenette et son principal affluent en rivegauche, mais aucune étude récente de permet d’établir une éventuelle absence actuelle.Roubion amontCertains secteurs du bassin sont très étudiés (Vèbre, Roubion). La truite est capturéedans toutes les stations prospectées par pêches électriques dans ce contexte. On remarque quela Vèbre abrite une densité de truites assez remarquable. Le Roubion au niveau de Bourdeauxet de Guisande ainsi que le Soubrion sont également des cours d’eau montrant des densitésintéressantes. Sur le cours principal du Roubion, on observe un gradient de densitédécroissante de l’amont vers l’aval. Ce gradient pourrait être dû à l’existence des principaleszones de reproduction localisées au niveau des gorges de Crupies, et occasionnant desdensités importantes d’alevins de l’année lors des pêches.Historiquement l’espèce est mentionnée sur la Vèbre aux alentours de Saou et sur leRoubion dans la partie médiane-aval. Il est important de rappeler que l’information originelletirée de la carte de Dorier correspond à une présence d’espèce au sein de tronçonshypothétiques (non délimités), que nous avons transformés en données ponctuellesmatérialisées par le point médian du tronçon hypothétique. Donc on ne peut parler de« disparition » de la truite dans la partie aval du Roubion (aval Bourdeaux), d’une part pour laraison exposée précédemment (i.e. pas d’assurance de la présence historique de la truite dansce tronçon aval), et d’autre part parce qu’aucune étude récente ne confirme son absenceactuelle. Donc les zones définies par Dorier coïncident grossièrement avec les observationsactuelles.En guise de conclusion, on peut dire que la comparaison entre données historiques (peunombreuses et peu précises) et données actuelles, n’indique pas de régression significative del’aire de répartition des quatre espèces étudiées dans la zone d’étude. Au contraire, l’étude dela présence et de l’abondance de ces espèces tendrait plutôt à montrer le maintien d’un fortpotentiel de ces cours d’eau pour la truite, mais aussi pour l’écrevisse à pieds blancs et lebarbeau méridional. Les conclusions pour l’anguille sont beaucoup moins optimistes mais lasituation de cette espèce est hautement dépendante de l’état de la population à l’échelle dubassin Rhône-Méditerranée et de l’Europe.Pour comparer la situation actuelle des quatre espèces étudiées, on a calculé leur ratiod’occurrence (i.e. ratio entre le nombre d’occurrences et le nombre d’absences). On constateque la truite présente la situation la plus confortable puisqu’elle est présente dans 92 % despêches d’étude. Arrive ensuite l’écrevisse à pattes blanches avec une présence dans 28 % desopérations, suivie assez loin par le barbeau méridional (9 % des points prospectées) et enfinl’anguille arrive (4,3 %). Même si ce ratio est sans doute un bon descripteur de l’état de santérespectif des différentes espèces ; on doit toutefois moduler ces résultats par le biais générépar le choix des stations et l’objectif des études généralement centrées sur la truite, ce quiamène à étudier davantage les stations de petits cours d’eau favorables à cette espèces.66