CNU – Section 04 – <strong>Rapport</strong> annuel d’activité <strong>2011</strong> 4. <strong>Le</strong>s dossiers <strong>de</strong> candidats ayant réalisé leur thèse dans une discipline autre que <strong>la</strong> <strong>science</strong> <strong>politique</strong>. <strong>Le</strong>s candidatures émanant <strong>de</strong> docteurs d’autres disciplines (sociologie, philosophie, histoire, droit, etc.) représentent un contingent particulièrement important <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> candidature présentés à <strong>la</strong> section <strong>de</strong> <strong>science</strong> <strong>politique</strong> (respectivement 55,5 % et 53,1 % du total <strong>de</strong>s candidatures en 2010 et <strong>2011</strong>). Pour ces dossiers, <strong>la</strong> section exige <strong>de</strong>puis plusieurs années trois conditions indispensables pour autoriser <strong>la</strong> qualification : a. Outre l’excellence <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse, celle-‐ci doit porter sur un (ou <strong>de</strong>s) objet(s) intéressant directement <strong>la</strong> discipline (ex : les institutions <strong>politique</strong>s, <strong>la</strong> citoyenneté, le rapport au <strong>politique</strong>, l’action publique, les re<strong>la</strong>tions internationales, <strong>la</strong> théorie <strong>politique</strong>, les idéologies et doctrines <strong>politique</strong>s, etc.). Une bonne thèse <strong>de</strong> philosophie morale, d’histoire <strong>de</strong>s institutions ou <strong>de</strong> sociologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture n’est pas susceptible d’être qualifiée si elle n’abor<strong>de</strong> pas <strong>de</strong>s interrogations centrales <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline. b. <strong>Le</strong> docteur, à travers sa thèse <strong>de</strong> doctorat et/ou <strong>de</strong> ses articles, doit attester <strong>de</strong> <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong>s outils et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline. Il doit démontrer sa capacité à mobiliser <strong>la</strong> littérature scientifique et les théories mobilisées en <strong>science</strong> <strong>politique</strong>. c. La présence d’un politiste parmi les membres du jury <strong>de</strong> soutenance <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse est une condition indispensable. Elle témoigne d’une évaluation approfondie <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du doctorat par un représentant <strong>de</strong> notre discipline. D’une manière générale, <strong>la</strong> section 04 est particulièrement attentive à toutes les expériences qui manifestent un rattachement à <strong>la</strong> discipline, notamment une volonté d’inscription dans <strong>la</strong> vie académique et scientifique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>science</strong> <strong>politique</strong>. Ainsi, <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s candidats à <strong>de</strong>s manifestations scientifiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline, leur inscription dans <strong>de</strong>s réseaux comprenant <strong>de</strong>s politistes, leur implication dans <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> <strong>science</strong> <strong>politique</strong>, ou <strong>la</strong> publication d’articles dans <strong>de</strong>s revues <strong>de</strong> <strong>science</strong> <strong>politique</strong>, sont vues comme autant <strong>de</strong> signes <strong>de</strong> rattachement qui renforcent les chances <strong>de</strong> qualification par <strong>la</strong> section 04. 5. <strong>Le</strong>s travaux en <strong>la</strong>ngue étrangère. <strong>Le</strong>s textes font obligation <strong>de</strong> fournir une traduction en <strong>la</strong>ngue française <strong>de</strong> tous les travaux publiés dans une <strong>la</strong>ngue étrangère. <strong>Le</strong>s rapporteurs et <strong>la</strong> section sont donc fondés à déc<strong>la</strong>rer irrecevables <strong>de</strong>s dossiers qui ne s’accompagneraient pas <strong>de</strong> telles traductions. Cette exigence ne repose bien évi<strong>de</strong>mment pas sur une logique <strong>de</strong> fermeture aux <strong>la</strong>ngues étrangères. Elle découle tout d’abord <strong>de</strong> l’impossibilité pratique, pour les sections du CNU, d’évaluer <strong>de</strong>s travaux scientifiques dans <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues autres que 14
CNU – Section 04 – <strong>Rapport</strong> annuel d’activité <strong>2011</strong> le français et l’ang<strong>la</strong>is. Elle résulte ensuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité d’évaluer les compétences linguistiques <strong>de</strong> candidats étrangers qui se <strong>de</strong>stinent à donner <strong>de</strong>s enseignements en français. Or <strong>la</strong> section ne procédant pas à l’audition <strong>de</strong>s candidats, elle ne dispose que <strong>de</strong>s traductions pour apprécier a minima <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s candidats à maîtriser notre <strong>la</strong>ngue. Il reste que l’on ne peut ignorer <strong>la</strong> forte internationalisation <strong>de</strong>s chercheurs, les incitations croissantes à publier dans <strong>de</strong>s revues étrangères et l’imposition <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is comme <strong>la</strong>ngue véhicu<strong>la</strong>ire utilisée par un grand nombre <strong>de</strong> communautés scientifiques dans les échanges scientifiques transnationaux 9 . Aussi, en pratique, pour les articles en ang<strong>la</strong>is exclusivement, <strong>la</strong> section 04 accepte leur communication aux rapporteurs sans qu’il soit nécessaire <strong>de</strong> les traduire in extenso en français. Consciente <strong>de</strong> ce problème, <strong>la</strong> section a adopté en 2010 <strong>la</strong> position suivante que les candidats sont invités à respecter : a. <strong>Le</strong>s articles publiés dans une <strong>la</strong>ngue étrangère, à l’exception <strong>de</strong> ceux publiés en ang<strong>la</strong>is, doivent impérativement être accompagnés d’une traduction en français, même si cette traduction n’est pas exhaustive. b. La section accepte que les articles publiés en ang<strong>la</strong>is soient envoyés aux rapporteurs dans leur version originale, mais exige qu’ils soient accompagnés d’un résumé consolidé en français (entre 500 et 1 000 mots). c. Enfin, toutes les thèses publiées dans une <strong>la</strong>ngue étrangère, quelle que soit <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue (ang<strong>la</strong>is compris), doivent impérativement être accompagnées d’un résumé d’une quinzaine <strong>de</strong> pages en français. Cette exigence a vocation à attester <strong>la</strong> maîtrise minimale, par le (ou <strong>la</strong>) candidat(e), <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue dans <strong>la</strong>quelle il enseignera s’il (ou elle) est recruté(e) dans une université française. Négliger ces recommandations revient à s’exposer à voir son dossier déc<strong>la</strong>ré irrecevable. 6. Tous les candidats ont bien évi<strong>de</strong>mment l’obligation d’envoyer le même dossier à chacun <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>ux rapporteurs. Négliger cette obligation revient également à s’exposer à voir son dossier déc<strong>la</strong>ré irrecevable. 7. Concernant les dossiers visant une « requalification » par le CNU (après une qualification antérieure datant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quatre ans), les éléments du dossier doivent explicitement faire apparaître l'année d'obtention <strong>de</strong> <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte qualification. Ils doivent également contenir <strong>la</strong> thèse ou l'ouvrage qui en est issu. Il est à noter que <strong>la</strong> requalification n’a rien d’automatique : elle exige que le (ou <strong>la</strong>) candidat(e) ait maintenu, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière qualification, une activité 9 Cette remarque ne constitue en aucun cas une incitation à renoncer au français comme <strong>la</strong>ngue d’expression scientifique. 15