CNU – Section 04 – <strong>Rapport</strong> annuel d’activité <strong>2011</strong> Taux <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong>s docteurs formés dans les IEP et dans les universités françaises, <strong>2011</strong> Taux <strong>de</strong> qualification Pour comparaison Tx <strong>de</strong> qualification 2010 IEP 72,4 % 50 % Universités françaises 28 % 23,1 % Universités françaises (sans Paris 1) 25,9 % 19,8 % On peut penser que le taux <strong>de</strong> réussite élevé <strong>de</strong>s docteurs formés dans les IEP ne tient pas exclusivement à l’excellence <strong>de</strong> leurs travaux. Pour une part, il tient au fait que l'insertion <strong>de</strong>s doctorant(e)s dans les <strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong> recherche importants <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline – pour beaucoup situés dans les IEP – est naturellement plus forte. <strong>Le</strong>s opportunités y sont plus nombreuses (organisations <strong>de</strong> séminaires, participation à <strong>de</strong>s colloques, intégration dans <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> recherche, publications, etc.), ce qui permet une professionnalisation plus facile. Pour une autre part, le taux <strong>de</strong> qualification élevé <strong>de</strong>s candidats issus <strong>de</strong>s IEP tient au fait que ces candidats ont, dans leur quasi-‐totalité, soutenu leur thèse en <strong>science</strong> <strong>politique</strong> – ce qui est loin d’être le cas <strong>de</strong>s docteurs formés dans les universités. 8. <strong>Le</strong> financement <strong>de</strong> thèse et <strong>la</strong> qualification <strong>Le</strong> fait d’avoir obtenu une allocation <strong>de</strong> recherche et/ou d’avoir été ATER est un facteur très favorable à l’obtention <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualification. Il n’est toutefois ni nécessaire ni suffisant. On notera que <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s qualifiés ont bénéficié du statut d’allocataire et plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers ont été ATER – sachant qu’une gran<strong>de</strong> majorité d’allocataires <strong>de</strong> recherche sont <strong>de</strong>venus ATER par <strong>la</strong> suite, et que certains ATER n’ont pas bénéficié d’une allocation. Si les allocations et bourses <strong>de</strong> recherche ne constituent pas une garantie absolue <strong>de</strong> qualité, elles n’en sont pas moins un facteur <strong>de</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s docteurs dont les effets se font c<strong>la</strong>irement sentir au moment <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s dossiers. Distribution <strong>de</strong>s candidats et <strong>de</strong>s qualifiés selon le financement <strong>de</strong> thèse, <strong>2011</strong> Candidats Qualifiés Allocation universitaire 30,5 % 47,5 % ATER 55,1 % 66,3 % Financement autre que l’allocation 14,5 % 15,8 % Thèse non financée 18,8 % 7,9 % Dans chaque colonne, le total <strong>de</strong>s taux dépasse 100 %. En effet, dans <strong>la</strong> cohorte <strong>de</strong>s candidats <strong>2011</strong>, <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s « allocataires » et une partie <strong>de</strong>s docteurs ayant obtenu un « financement autre que l’allocation » (bourse, chaire, etc.) ont été également ATER. <strong>Le</strong>s ATER se retrouvent donc dans les 3 premières lignes. <strong>Le</strong> tableau est donc à lire ligne par ligne. <strong>Le</strong>s pourcentages agrégés par colonne n’ont pas <strong>de</strong> signification statistique. 44
CNU – Section 04 – <strong>Rapport</strong> annuel d’activité <strong>2011</strong> On notera que les taux <strong>de</strong> qualification traduisent c<strong>la</strong>irement les écarts <strong>de</strong> réussite selon l’obtention ou non d’un financement : Taux <strong>de</strong> qualification selon le financement <strong>de</strong> thèse, <strong>2011</strong> Pour comparaison Taux <strong>de</strong> qualification Taux <strong>de</strong> qualification 2010 Allocation universitaire 61,5 % 44 % ATER 47,5 % 41,7 % Financement autre que l’allocation 43,2 % 62,5 % Thèse non financée 16,7 % 12 % On peut remarquer que : - <strong>Le</strong> financement est une variable déterminante <strong>de</strong> <strong>la</strong> réussite. Seuls 12 % et 16,7 % <strong>de</strong>s docteurs non financés ont été qualifiés en 2010 et <strong>2011</strong>. Inversement, 61,5 % <strong>de</strong>s allocataires ont obtenu <strong>la</strong> qualification. - <strong>Le</strong>s candidats ayant réalisé leur thèse avec un « financement autre que l’allocation » (ex : convention CIFRE, bourse régionale) ont eu un taux <strong>de</strong> qualification assez exceptionnel en 2010, mais proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s candidats en <strong>2011</strong>. 9. La durée <strong>de</strong>s thèses et <strong>la</strong> qualification D’une manière générale, <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse n’apparaît pas comme un facteur discriminant. Son impact sur <strong>la</strong> qualification est quasi nul. La durée moyenne <strong>de</strong>s 66 thèses qualifiées est inférieure d’un mois à celle <strong>de</strong>s thèses <strong>de</strong>s 211 candidats. Cette observation est convergente avec les résultats <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes sessions. Durée moyenne <strong>de</strong> <strong>la</strong> thèse, 2010 et <strong>2011</strong> Candidats Qualifiés 2010 6,1 ans 6 ans <strong>2011</strong> 6,5 ans 6,5 ans Il convient <strong>de</strong> noter, d’une manière générale, que <strong>la</strong> durée moyenne <strong>de</strong>s thèses s’établit à un niveau particulièrement élevé pour les candidats comme pour les qualifiés – d’autant plus qu’il ne s’agit que d’une moyenne cachant <strong>de</strong>s disparités importantes. <strong>Le</strong>s thèses réalisées en 7 ou 8 ans ne sont pas rares. Il serait bien que les directeurs <strong>de</strong> thèses comme les candidats s’interrogent sur les conséquences <strong>de</strong> cette durée que l’on peut considérer, à bien <strong>de</strong>s égards, comme excessive dès lors que beaucoup <strong>de</strong> 45