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Manuscrit_these_Mathieu _Cladiere_VF - LEESU

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Sources, transfert et devenir des alkylphénols et du bisphénol A dans le bassin amont de la Seine (Île-de-France)aux Pays-Bas (environ 41 ng.L -1 ), mais nettement inférieures aux concentrations reportéesdans d’autres travaux en Autriche et aux Pays-Bas (Michalowicz et Duda 2007; Peters et al.2008). Ces différences, délicates à interpréter, pourraient être liées à des émissions locales.Les concentrations médianes des NP 1 EO et NP 2 EO sont globalement comprises entre6 ng.L -1 et 25 ng.L -1 . A l’instar du 4-NP, les concentrations retrouvées sont très nettementinférieures à celles reportées par Vethaak et al. (2005) aux Pays-Bas (entre 360 ng.L -1 et990 ng.L -1 pour le NP 1 EO). Les autres composés analysés (NP 1 EC, 4-t-OP, OP 1 EO et OP 2 EO)sont minoritaires et leurs concentrations ne dépassent pas la dizaine de ng.L -1 .Comme attendu, de fortes concentrations de BPA et de 4-NP sont constatées sur lessites de Paris et Lognes et peuvent provenir de la proximité des sources émettrices (4-NP :ciments, goudron ; BPA : plastiques polycarbonates et résines époxydes) tandis que lacontamination du site de Fontainebleau donne une estimation du niveau de fond sur la régionIDF.Il apparaît clairement que les concentrations de 4-NP et de BPA retrouvées dans lesretombées atmosphériques totales sont proches des concentrations médianes retrouvées dansla Seine (BPA ≈ 66 ng.L -1 ; 4-NP ≈ 102 ng.L -1 ; cf. Chapitre III : § 7). Cette analogie entre lesconcentrations médianes des retombées atmosphériques totales et des eaux de surface est enaccord avec les constatations issues de la littérature et souligne l’importance de ladissémination de la contamination de ces composés à l’échelle régionale.3.2 Variabilités spatiales et temporelles des retombées atmosphériques3.2.1 Variabilités spatialesLes concentrations des composés nonylphénoliques (4-NP, NP 1 EO, NP 2 EO et NP 1 EC)dans les retombées atmosphériques ne sont pas significativement différentes (tests Mann-Whitney, p >> 0,05) sur les sites de Paris (urbain dense), Lognes (périurbain) etFontainebleau (forestier) corroborant à nouveau l’hypothèse de la dissémination importantede ces composés à l’échelle de la région IDF. La dissémination de ces composés peut provenirdes sources urbaines multiples (ciment, goudron, nettoyage des surfaces) et de la persistancedans l’environnement des composés à chaîne courte (Ahel et al. 1996). Par ailleurs, il estimportant de mentionner que ces composés ont été, et continuent d’être, largement utilisésdepuis 1960, pouvant conduire à une forte dissémination dans l’environnement.Tableau III-2 : Valeurs p des variabilités spatiales des concentrations de BPA et 4-NPBPA (valeur p) 4-NP (valeur p)Lognes Fontainebleau Lognes FontainebleauParis 0,943 0,036 0,993 0,985Lognes - 0,143 - 0,995Dans le cas du BPA, les tests de Mann-Whitney ont révélé que les concentrationsmesurées à Fontainebleau sont plus faibles qu’à Paris (p < 0,05) mais similaires à celles deLognes (p > 0,05). Les sites de Lognes et Paris ne présentent pas de différence significative(p >> 0,05). Il faut toutefois considérer ces tests avec prudence car seules trois valeurs deconcentrations sont disponibles à Fontainebleau. Néanmoins, la différence de concentrationsde BPA entre Paris et Fontainebleau est cohérente avec les conclusions de Peters et al. (2008)qui reportent une spatialisation marquée des concentrations du BPA dans les eaux de pluie desPays-Bas. Cette différence significative peut provenir du très faible temps de demi-vie dansl’atmosphère du BPA (4 heures) (Cousins et al. 2002). Ce temps de demi-vie très faible114

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