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Explorations fonctionnelles respiratoires - SPLF

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Standardisation de la détermination de la diffusion du monoxyde de carbone par la méthode en apnéesion intrapulmonaire pendant l’apnée doit donc être prochede la pression atmosphérique, ce qui est obtenu le plus facilementen demandant au sujet de maintenir volontairementune inspiration complète avec un effort minimal. La durée del’apnée doit être égale à 10 ± 2 s, une cible facilement atteintepar la majorité des sujets [62].Comme pour l’inspiration, le calcul de la DL, CO supposeque les poumons se vident instantanément [24, 64-69].Bien qu’il existe plusieurs techniques de chronométrage duprélèvement tenant compte du fait que la vidange n’est pasinstantanée, on peut raisonnablement supposer que lamanœuvre expiratoire doit être régulière, non forcée, sanshésitation ni interruption, et que la durée totale de l’expirationne doit pas dépasser 4 s (avec une durée de recueil del’échantillon < 3 s). Si des temps expiratoires plus longs sontnécessaires pour fournir un échantillon de gaz alvéolaire, letemps expiratoire doit être noté dans le rapport du test. Leserreurs courantes pouvant survenir pendant les manœuvresd’inspiration, d’apnée et d’expiration sont données à lafigure 2.Volume de rinçage et volumede l’échantillon recueilliPour calculer la DL, CO (voir section Calculs), il fautrecueillir des échantillons de gaz alvéolaire. Pendant l’expiration,un volume de gaz doit être expiré et jeté pour éliminerl’espace mort anatomique et mécanique avant de recueillirl’échantillon alvéolaire (fig. 1). La contamination de l’échantillonde gaz alvéolaire avec le gaz du VD provoquerait unesous-estimation de la capacité de diffusion du CO réelle. Demanière générale, le volume de rinçage doit être compris entre0,75 et 1,0 L (BTPS). Si la CV du patient est < 2,00 L, levolume de rinçage peut être réduit à 0,50 L. Les dispositifsplus récents peuvent afficher les concentrations du gaz expirésous forme de graphiques pour s’assurer que le gaz du VDn’est pas présent dans l’échantillon alvéolaire (fig. 1). En utilisantun analyseur de ce type, Huang et coll. [71] ont montréque l’approche standard décrite ci-dessus permettait d’éliminerde manière adéquate le VD chez >90% des adultes.Le volume de l’échantillon de gaz (Véch) correspond auvolume de gaz utilisé pour analyser les concentrations alvéolairesde CO et de gaz traceur à la fin de l’apnée. Chez lessujets avec un bon mélange gazeux et des propriétés uniformesde ventilation et de diffusion du CO, pratiquementn’importe quel échantillon de gaz après le rinçage du VDfournira une bonne représentation du poumon dans sonensemble.Cependant, chez les sujets avec un mauvais mélangegazeux ou une vidange séquentielle marquée de différenteszones pulmonaires, l’échantillon de gaz recueilli ne refléteraque les propriétés des zones contribuant à cet échantillon. Letemps de recueil du Véch influence aussi la mesure du tempsde l’apnée (voir plus loin). Afin de standardiser le processus derecueil, un Véch de 0,50-1,00 L doit être recueilli pour analyse.Chez les patients avec une CV < 1 L, un Véch < 0,50 Lpeut être utilisé pour autant que le VD ait été éliminé.Si des analyseurs continus avec affichage graphique sontutilisés, l’analyse informatisée ou visuelle des courbes du COet du gaz traceur expirés peut être utilisée pour ajuster le rinçageet le Véch si nécessaire (fig. 1) [71]. Ces ajustements peuventêtre utiles chez les sujets avec une CV < 1 L et qui nesont pas capables de produire le rinçage minimum du VD etle Véch minimum recommandés précédemment (par ex.enfants ou patient adulte avec un syndrome restrictif sévère).Ces ajustements peuvent aussi être utiles chez les sujets avecun VD important et chez qui la fourchette recommandée de0,75-1,0 L est inadaptée. Pour effectuer correctement cesajustements, les courbes doivent représenter les concentrationsgazeuses réelles au niveau de la bouche, synchroniséespour tenir compte des retards de transport du gaz et ajustéesen fonction de la réponse de l’analyseur de gaz. Lors de cesajustements, le début du Véch (fin du rinçage) doit clairementcommencer à un moment où le gaz traceur a atteint unplateau après la baisse immédiate depuis sa concentration inspiratoire,et la courbe de CO a cessé sa chute immédiate et acommencé sa baisse progressive et régulière (fig. 1). De plus,les rapports doivent aussi indiquer que des ajustementsmanuels ont été utilisés pour sélectionner les volumes de rinçageet le Véch, afin que la personne interprétant les résultatspuisse revoir et vérifier les ajustements.Composition du gaz inspiréLes gaz tests utilisés pour calculer la DL, CO contiennentun gaz traceur pour mesurer le VA, et le CO. Les autres gazdans le mélange sont l’O 2 et le N 2 .Le gaz traceur doit être relativement insoluble, ainsi quechimiquement et biologiquement inerte. Le gaz traceur étantutilisé pour déterminer la concentration alvéolaire initiale deCO, ainsi que le VA à partir duquel le CO diffuse, sa diffusivitégazeuse doit être similaire à celle du CO. Il ne doit pasinfluencer la mesure de la concentration de CO. Le gaz traceurne doit pas être normalement présent dans le gaz alvéolaire,ou s’il est présent, il doit l’être à une concentrationconnue et fixe (par ex. argon).Les gaz traceurs couramment utilisés sont l’hélium (He)et le méthane (CH 4 ). Tandis que l’He remplit la plupart descritères précédents, sa diffusivité gazeuse est considérablementplus élevée que celle du CO. Le CH 4 est couramment utilisécomme gaz traceur pour les systèmes qui prélèvent en continule gaz expiré. Sa diffusivité gazeuse est plus proche de celle duCO, mais sa solubilité dans les liquides est légèrement plusélevée que celle de l’He. Avec l’arrivée de nouveaux gaz traceurs,les fabricants doivent démontrer qu’ils produisent desvaleurs de VA et de DL, CO équivalentes à celles mesurées avecl’He, car ce gaz traceur est utilisé pour la plupart des dérivationsdes formules de référence actuelles.La concentration du CO inspiré doit normalement êtreégale à 0,3 %. Néanmoins, les rapports étant plus importantsque les valeurs absolues, les concentrations exactes ne sont pas© 2006 <strong>SPLF</strong>. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 17S67

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