plus importantes dans ce type de situation. Ilssemb<strong>le</strong>nt donc moins atteints par <strong>le</strong>s évènem<strong>en</strong>tsdésagréab<strong>le</strong>s ou dangereux, <strong>le</strong>ur perception etniveau de vigi<strong>la</strong>nce diffèr<strong>en</strong>t.L’adulte a dès lors un rô<strong>le</strong>d’autant plus important ?Ce qu’on att<strong>en</strong>d d’un adulte, c’est qu’il soit att<strong>en</strong>tifà l’<strong>en</strong>fant, qu’il puisse établir des li<strong>en</strong>s avec lui, qu’illui permette de faire l’expéri<strong>en</strong>ce qu’il est possib<strong>le</strong>de compter l’un sur l’autre <strong>en</strong> cas de difficultés.C’est <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> ess<strong>en</strong>tiel des par<strong>en</strong>ts de donner sécuritéet protection. Lorsque <strong>le</strong>s par<strong>en</strong>ts ont des problèmespsychologiques, s’ils sont ma<strong>la</strong>des ou, toutsimp<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t, s’ils ne sav<strong>en</strong>t pas assumer cettefonction, ce<strong>la</strong> devi<strong>en</strong>t problématique.Les pédagogues connaiss<strong>en</strong>t aujourd’huil’importance de ces facteurs psychologiques sur<strong>le</strong> développem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>fant. Ce que l’on saitmoins, c’est qu’il faut dépasser ce seul facteur.Il y a <strong>la</strong> vie de famil<strong>le</strong> d’accord, mais il y a aussil’éco<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s amis, <strong>le</strong> quartier…Des sociologues sont v<strong>en</strong>us nous rapporter desexpéri<strong>en</strong>ces m<strong>en</strong>ées à Chicago et dans d’autresvil<strong>le</strong>s qui s’intéress<strong>en</strong>t au niveau de solidarité <strong>en</strong>trevoisins <strong>en</strong> milieu urbain. C’est <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion immédiateavec <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s de conduites chez <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants.On n’est plus ici dans <strong>la</strong> psychologie individuel<strong>le</strong>ou dans <strong>la</strong> systémique familia<strong>le</strong>, on est dans <strong>la</strong> vie<strong>en</strong> société. Ce n’est pas par hasard qu’aujourd’huiChar<strong>le</strong>s Picqué 5 , <strong>en</strong> comm<strong>en</strong>tant <strong>le</strong>s réc<strong>en</strong>tsévènem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Ang<strong>le</strong>terre, par<strong>le</strong> de <strong>la</strong> structurationurbaine à Bruxel<strong>le</strong>s. Une structuration qui poseproblème et <strong>pour</strong>tant, on n’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t absolum<strong>en</strong>tpas compte. Il y a des quartiers « <strong>pour</strong>ris » où <strong>le</strong>sli<strong>en</strong>s de proximité ne sont pas <strong>en</strong>couragés.Parmi <strong>le</strong>s recommandations, l’étude cib<strong>le</strong>d’abord et avant tout l’axe prév<strong>en</strong>tif.C’est votre cheval de batail<strong>le</strong> ?Oui, c’est <strong>la</strong> première chose à faire et je ne vouscache pas qu’<strong>en</strong> proposant ce sujet d’étude,j’avais l’idée de pouvoir démontrer l’utilité de <strong>la</strong>prév<strong>en</strong>tion mais aussi de <strong>la</strong> r<strong>en</strong>forcer, partoutoù c’est possib<strong>le</strong>, à l’image d’une expéri<strong>en</strong>ce queje mène depuis trois ans au Lycée Dachsbeck(voir <strong>en</strong>cadré).Les facteurs neurobiologiques, psychologiques,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux interagiss<strong>en</strong>t tout <strong>le</strong> temps etc’est <strong>la</strong> conjonction de ces facteurs qui, à certainsmom<strong>en</strong>ts, donn<strong>en</strong>t lieu à des troub<strong>le</strong>s des conduites,beaucoup plus que dans d’autres pathologies.On n’est pas <strong>en</strong> mesure, à l’heure actuel<strong>le</strong>, depouvoir agir comme on <strong>le</strong> voudrait sur <strong>le</strong>s facteursneurobiologiques pas plus que nous ne sommesà même, dans certaines situations, d’infléchirpositivem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> milieu familial du jeune. Quand<strong>le</strong>s par<strong>en</strong>ts ne sav<strong>en</strong>t pas s’occuper de <strong>le</strong>ur<strong>en</strong>fant mais qu’ils sont <strong>en</strong> capacité d’appr<strong>en</strong>dre,nous devons pouvoir <strong>le</strong>ur proposer quelquechose. Nous avons <strong>le</strong>s outils <strong>pour</strong> <strong>le</strong> faire, parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> Positive Par<strong>en</strong>ting Program, auquelnous faisons <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t référ<strong>en</strong>ce dans l’étude 6 .Mais quand ce n’est pas possib<strong>le</strong>, alors il fautpouvoir se tourner vers d’autres interv<strong>en</strong>ants :des professionnels si nécessaire, mais aussi toutacteur qui, dans <strong>la</strong> vie de tous <strong>le</strong>s jours, peut êtretuteur de résili<strong>en</strong>ce <strong>pour</strong> <strong>le</strong> jeune.Vous insistez <strong>pour</strong> que ces interv<strong>en</strong>tionssoi<strong>en</strong>t généralisées dès<strong>la</strong> prime <strong>en</strong>fance voire p<strong>en</strong>dant,ou même avant <strong>la</strong> grossesse…Tout pédopsychiatre sait qu’il est important derepérer très tôt une problématique chez <strong>le</strong> jeuneparce qu’il n’est pas dit, et c’est heureux, que cesdifficultés vont s’aggraver avec l’âge. Il y a cett<strong>en</strong>euro-psycho p<strong>la</strong>sticité dans <strong>le</strong> cerveau qui faitque si on corrige tôt <strong>le</strong>s choses, on a de bonneschances <strong>pour</strong> que ce<strong>la</strong> s’améliore. Des études,<strong>le</strong> programme H2M Childr<strong>en</strong> (Hard-t(w)o-ManageChildr<strong>en</strong>) 7 à l’UCL par exemp<strong>le</strong>, s’intéress<strong>en</strong>t àl’évolution d’un certain nombre de jeunes suivis<strong>en</strong> consultation parce qu’ils sont diffici<strong>le</strong>s à gérer.Qu’est-ce que l’on appr<strong>en</strong>d ? Que <strong>la</strong> moitié deces jeunes sont toujours <strong>en</strong> difficultés 10 ansplus tard, parfois avec des problématiques quise sont aggravées, mais aussi que <strong>la</strong> situationdes 50 autres % s’est améliorée.Quand on regarde ce qui s’est passé, on voitqu’il y a eu des facteurs positifs : ils ont r<strong>en</strong>contréun <strong>en</strong>seignant ou un éducateur qui <strong>le</strong>s a un peuplus pris <strong>en</strong> charge, ils se sont mis à fréqu<strong>en</strong>terdes bons copains plutôt que des pairsdéviants, … ; bref, ils ont pu pr<strong>en</strong>dre appui surdes tuteurs de résili<strong>en</strong>ce qui <strong>le</strong>s ont aidés àpr<strong>en</strong>dre un autre chemin. Ce<strong>la</strong> veut dire que,contrairem<strong>en</strong>t à ce que certains ont réc<strong>la</strong>mé <strong>en</strong>France 8 et aussi <strong>en</strong> Belgique, il ne faut pasdétecter <strong>le</strong>s futurs délinquants à 3 ans. Ce n’estpas possib<strong>le</strong>. Ce dont ces <strong>en</strong>fants ont besoin,c’est d’une att<strong>en</strong>tion particulière. Il ne faut pas<strong>le</strong>s stigmatiser, <strong>le</strong>s exclure, mais au contraire,<strong>le</strong>s aider à faire face à un problème.L’éco<strong>le</strong> est ici très importante. L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tn’a pas seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> objectif de faire acquérirdes connaissances et une sociabilité. Il doit aussipermettre un bon développem<strong>en</strong>t personnel dujeune. C’est écrit noir sur b<strong>la</strong>nc dans <strong>le</strong> décretde <strong>la</strong> Communauté française mais aucun ministr<strong>en</strong>’exige de l’appliquer.La médecine sco<strong>la</strong>ire, el<strong>le</strong> ne doit pas seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>tse préoccuper de savoir si l’<strong>en</strong>fant grandit bi<strong>en</strong>,s’il a un bon poids, une vue correcte <strong>pour</strong> regarderau tab<strong>le</strong>au. El<strong>le</strong> doit aussi pouvoir se préoccuperde ces <strong>en</strong>fants plus timides qui sont toujours aufond de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse, qui ne pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t jamais <strong>la</strong>paro<strong>le</strong>, qui ne particip<strong>en</strong>t à ri<strong>en</strong>. Etre att<strong>en</strong>tiveaussi aux compét<strong>en</strong>ces psychologiques du jeunecompte t<strong>en</strong>u de son âge : l’estime de soi, <strong>le</strong>respect de l’autre, <strong>la</strong> solidarité, … Aujourd’hui,on peut améliorer ces compét<strong>en</strong>ces et favoriser<strong>le</strong> développem<strong>en</strong>t de ces <strong>en</strong>fants. Pas <strong>en</strong> <strong>le</strong>s<strong>en</strong>voyant systématiquem<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>s PMS quisont surchargés. Mais <strong>en</strong> s’appuyant sur <strong>le</strong>s<strong>en</strong>seignants, ils ont <strong>le</strong>s compét<strong>en</strong>ces <strong>pour</strong>interv<strong>en</strong>ir ou peuv<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s acquérir.Des initiatives exist<strong>en</strong>t, vous <strong>en</strong> listezquelques-unes dans <strong>le</strong> rapport.Quel<strong>le</strong>s sont cel<strong>le</strong>s qui ontret<strong>en</strong>u votre att<strong>en</strong>tion ?Parmi <strong>le</strong>s programmes mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce à l’étrangeret <strong>en</strong> Belgique, <strong>le</strong> Trip<strong>le</strong> P (Positive Par<strong>en</strong>ting44<strong>Conflu<strong>en</strong>ce</strong>s N°<strong>26</strong> Juin 2011
Program) me semb<strong>le</strong> intéressant ou <strong>en</strong>core <strong>le</strong>s« Opvoedingswinkels » (« boutiques dedéveloppem<strong>en</strong>t »), axés sur un souti<strong>en</strong> àl’éducation par<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> 9 .Certaines interv<strong>en</strong>tions ont une visée généra<strong>le</strong>,el<strong>le</strong>s se veu<strong>le</strong>nt accessib<strong>le</strong>s à tous, d’autres sontplus sé<strong>le</strong>ctives et s’adress<strong>en</strong>t aux jeunes quicour<strong>en</strong>t un risque plus accru de développer destroub<strong>le</strong>s des conduites. Dans tous <strong>le</strong>s cas, il s’agitde pouvoir donner des conseils aux g<strong>en</strong>s <strong>pour</strong> <strong>le</strong>urpermettre de créer un climat favorab<strong>le</strong> audéveloppem<strong>en</strong>t et au bi<strong>en</strong>-être du jeune, mais ausside sa famil<strong>le</strong> et de son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de vie.Quand on voit <strong>la</strong> situation de certainsjeunes qui, à l’âge de 15-16 ans, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tdes problématiques psychologiqueset comportem<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>s sévères 10 , on sedemande comm<strong>en</strong>t on a pu <strong>en</strong> arriver là etsurtout comm<strong>en</strong>t on aurait pu éviter cetteévolution.Est-ce que, dans <strong>le</strong> cadre de vos travaux,vous vous intéressez aussi à ces aspects ?Un chapitre de <strong>la</strong> recherche est consacré auxpathologies et aux troub<strong>le</strong>s associés. Il y a unecatégorie de jeunes qui ont, par ex., des troub<strong>le</strong>sdes conduites et aussi une schizophrénie, destroub<strong>le</strong>s bipo<strong>la</strong>ires ou une autre pathologiem<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> sévère. Dans tous ces cas, il estimportant de dépister au plus tôt <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>sassociés et de <strong>le</strong>s traiter <strong>en</strong> priorité.Les troub<strong>le</strong>s des conduites sont l’affaire de tous :du jeune lui-même, des par<strong>en</strong>ts, de l’éco<strong>le</strong>, desamis et de toute personne privée ou professionnel<strong>le</strong>qui peut aider. Il faut un échelonnem<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong>sinterv<strong>en</strong>tions. Si des par<strong>en</strong>ts n’ont pas appris àcaresser <strong>le</strong>ur <strong>en</strong>fant et à <strong>le</strong> réconforter lorsqu’il est<strong>en</strong> difficulté, un spécialiste des « <strong>en</strong>fants diffici<strong>le</strong>s »ne sera pas très uti<strong>le</strong>. Dans <strong>la</strong> cité, il y a aussi desressources mobilisatrices <strong>pour</strong> des jeunes. Jep<strong>en</strong>se notamm<strong>en</strong>t aux stewards qui, au terme d’uneformation, se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> contact avec <strong>le</strong>s autresjeunes du quartier, <strong>le</strong>s invit<strong>en</strong>t à aménager <strong>le</strong>sespaces publics, à r<strong>en</strong>dre visite à des personnesma<strong>la</strong>des ou âgées, <strong>le</strong>s emmèn<strong>en</strong>t faire du sport,… De tel<strong>le</strong>s initiatives exist<strong>en</strong>t, el<strong>le</strong>s devrai<strong>en</strong>t êtreévaluées, adaptées et généralisées <strong>pour</strong> mettre du« liant » <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s g<strong>en</strong>s plutôt que de s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dredire : « Ah mais ça, ce n’est pas notre boulot »ou « Ça, on ne sait pas faire » ou <strong>en</strong>core « Lerèg<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t ne nous y autorise pas » … Les<strong>en</strong>seignants peuv<strong>en</strong>t y contribuer. À terme, ilsdevrai<strong>en</strong>t trouver dans <strong>le</strong>ur formation <strong>le</strong>s outilsnécessaires <strong>pour</strong> pouvoir observer <strong>le</strong>s déficits dedéveloppem<strong>en</strong>t de l’id<strong>en</strong>tité des jeunes et interv<strong>en</strong>ir<strong>en</strong> première ligne. À défaut, <strong>le</strong> jeune peut être t<strong>en</strong>téde choisir <strong>la</strong> vio<strong>le</strong>nce <strong>pour</strong> id<strong>en</strong>tité. Etre quelqu’un<strong>en</strong> étant gêneur est <strong>en</strong>core et toujours préférab<strong>le</strong>à être considéré comme un loser : un perdant !Ces interv<strong>en</strong>tions de prév<strong>en</strong>tion sont à développerdans tous <strong>le</strong>s domaines de <strong>la</strong> vie <strong>en</strong> communauté.Le concept de bi<strong>en</strong>-être devrait faire partie duUn projet pilote 11 est expérim<strong>en</strong>té depuis 3 ansau Lycée Dachsbeck à Bruxel<strong>le</strong>s. Une dizained’<strong>en</strong>seignants se sont portés volontaires <strong>pour</strong>participer à des séminaires sur <strong>le</strong> bi<strong>en</strong>-être et<strong>le</strong> développem<strong>en</strong>t durab<strong>le</strong> de l’<strong>en</strong>fant. Objectif :<strong>le</strong>ur permettre d’id<strong>en</strong>tifier ce qui, au quotidi<strong>en</strong>,contribue à l’épanouissem<strong>en</strong>t des élèves et <strong>le</strong>saide à surmonter <strong>le</strong>s difficultés.Une série de thèmes ont été travaillés avec euxtels que <strong>la</strong> confiance <strong>en</strong> soi, <strong>la</strong> gestion du stress,du conflit, <strong>la</strong> solidarité, <strong>le</strong> li<strong>en</strong> social… D’abordde manière théorique, <strong>en</strong>suite de façon pratique<strong>pour</strong> pouvoir intégrer directem<strong>en</strong>t ces outilsdans <strong>le</strong> cadre sco<strong>la</strong>ire.Le projet a démarré <strong>en</strong> septembre 2010 etconcerne <strong>le</strong>s 155 étudiants de 1 ère secondaire et<strong>le</strong>urs <strong>en</strong>seignants. Des animations, au seinmême des cours, <strong>le</strong>ur sont proposées : exercicesde re<strong>la</strong>xation, de conc<strong>en</strong>tration, jeux de rô<strong>le</strong>s,temps d’expression libre sur des thèmes tels quel’amitié, <strong>le</strong> li<strong>en</strong>, l’autorité, l’ouverture… ou <strong>en</strong>coreateliers où décrypter des émotions (appr<strong>en</strong>dreà (re)connaître ses besoins, à <strong>le</strong>s exprimer, àmettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce des moy<strong>en</strong>s <strong>pour</strong> y répondre ou<strong>pour</strong> gérer sa frustration,…). Les élèves peuv<strong>en</strong>tDes ateliers du bi<strong>en</strong>-être à l’éco<strong>le</strong> ?développem<strong>en</strong>t humain durab<strong>le</strong>. C’est aussiess<strong>en</strong>tiel que de manger, d’avoir accès à un toit,à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t ou <strong>en</strong>core au minimex. •1 Le texte intégral : « Enfants et ado<strong>le</strong>sc<strong>en</strong>ts : troub<strong>le</strong>s des conduitesdans <strong>le</strong>ur contexte », Conseil Supérieur de <strong>la</strong> Santé, Mars 2011,ainsi qu’un résumé de cet avis sont accessib<strong>le</strong>s à l’adressehttp://www.css-hgr.be dans <strong>la</strong> rubrique « Publications » sous <strong>la</strong>référ<strong>en</strong>ce 8325. Une journée d’étude (prés<strong>en</strong>tation du rapport, desexpéri<strong>en</strong>ces belges ainsi qu’un temps d’échanges) sera organisé<strong>le</strong> 29 novembre 2011. Infos : CSS : 02/525.09.46 - w<strong>en</strong>dy.<strong>le</strong>e@gezondheid.belgie.be.2 Auteur de L’ami psy, Ecouter, compr<strong>en</strong>dre et soigner <strong>la</strong> souffrancepsychique. Ed. Psymédic, Bruxel<strong>le</strong>s, 2009.3 Téléchargeab<strong>le</strong> sur : http://www.inserm.fr/thematiques/santepublique/expertises-col<strong>le</strong>ctives.4 Diagnostic and Statistical Manual of M<strong>en</strong>tal Disorders, 4èmerévision (1994) ; Manuel publié par l’Association Américaine dePsychiatrie (APA).5 Ministre-Présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> Région de Bruxel<strong>le</strong>s-Capita<strong>le</strong>.6 Ce programme est particulièrem<strong>en</strong>t détaillé dans <strong>le</strong> texte intégral,op cit (note 1), pp 84-88.7 http://www.uclouvain.be/h2m-childr<strong>en</strong>.html.8 Voir plus haut (note 3).9 Voir rapport de l’étude, plus haut (note 1).10 Voir « Les situations comp<strong>le</strong>xes », Pascal Minotte, p.18 dudossier.11 Ce projet est sout<strong>en</strong>u par <strong>la</strong> vil<strong>le</strong> de Bruxel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> Fonds Houtman(ONE).aussi être invités à jouer des scénettes qui <strong>le</strong>urpermett<strong>en</strong>t d’appréh<strong>en</strong>der des situations plusdiffici<strong>le</strong>s : « Si je te dis quelque chose de trèsdésagréab<strong>le</strong> : tu ne vaux ri<strong>en</strong> à l’éco<strong>le</strong>, tu esmoche… Quel s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t ress<strong>en</strong>s-tu à monégard ? » Ils analys<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s réactions,<strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t des solutions.C’est « <strong>la</strong> chouette heure ». Ces activités sontproposées tous <strong>le</strong>s 15 jours. El<strong>le</strong>s sontaccompagnées d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels. Deséchanges réguliers se mett<strong>en</strong>t aussi <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce avec<strong>le</strong>s par<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong>tre eux et avec <strong>le</strong>s <strong>en</strong>seignants.Toutes ces actions vis<strong>en</strong>t à r<strong>en</strong>forcer <strong>le</strong>shabilités de l’<strong>en</strong>fant – c’est important quand onsait qu’il passe parfois plus de temps <strong>en</strong> milieusco<strong>la</strong>ire qu’à <strong>la</strong> maison – et à créer un climatpositif dans <strong>le</strong>quel il est possib<strong>le</strong> d’établir unere<strong>la</strong>tion de confiance avec <strong>le</strong>s adultes sansréduire ces li<strong>en</strong>s aux performances sco<strong>la</strong>ires.L’idée, à l’av<strong>en</strong>ir, est de pouvoir associerl’<strong>en</strong>semb<strong>le</strong> des établissem<strong>en</strong>ts à cette approche,par exemp<strong>le</strong>, <strong>en</strong> proposant une option dans <strong>la</strong>formation des futurs <strong>en</strong>seignants.DOSSIER<strong>Conflu<strong>en</strong>ce</strong>s N°<strong>26</strong> Juin 2011 45