<strong>Ouvrir</strong> <strong>le</strong>s portes de <strong>la</strong> psychiatrieEvolution du paysage et des pratiques <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> <strong>en</strong> SarreDepuis bi<strong>en</strong>tôt 3 ans, l’IWSM participe, avec <strong>la</strong> P<strong>la</strong>te-forme luxembourgeoise de concertation<strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> et <strong>la</strong> Province de Luxembourg, à un projet transfrontalier Interreg 1 qui vise <strong>la</strong>promotion de <strong>la</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> et l’accessibilité aux soins. Nous y développons <strong>en</strong>semb<strong>le</strong> unprojet-pilote « Eo<strong>le</strong> Luxembourg » 2 mais notre participation nous permet aussi de découvrircomm<strong>en</strong>t évolue <strong>le</strong> paysage et <strong>le</strong>s pratiques <strong>en</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> chez nos voisins.Ici, <strong>Conflu<strong>en</strong>ce</strong>s se p<strong>en</strong>che sur <strong>la</strong> situation <strong>en</strong> Sarre 3 , avec un coup de projecteur sur uneinitiative d’insertion socioprofessionnel<strong>le</strong> particulièrem<strong>en</strong>t réussie.Le paysage actuel de <strong>la</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> dans<strong>le</strong> Land sarrois est <strong>le</strong> résultat d’une évolutionqui, comme un peu partout, a traversé tout<strong>le</strong> XX ème sièc<strong>le</strong>. Les grandes et généreusesconstructions hospitalières du XIX ème sièc<strong>le</strong>témoign<strong>en</strong>t, aujourd’hui <strong>en</strong>core, du respect de <strong>la</strong>personne du ma<strong>la</strong>de m<strong>en</strong>tal dans <strong>le</strong> temps. El<strong>le</strong>ssont toujours là mais el<strong>le</strong>s ont évolué de l’intérieur !A Merzig par exemp<strong>le</strong>, l’hôpital psychiatrique a ététransformé <strong>en</strong> hôpital général <strong>pour</strong> <strong>le</strong> district.Une prise de consci<strong>en</strong>ce généra<strong>le</strong>Au <strong>le</strong>ndemain de <strong>la</strong> guerre, <strong>la</strong> psychiatrie al<strong>le</strong>mandeétait partagée <strong>en</strong>tre psychiatrie universitaire d’uncôté et psychiatrie asi<strong>la</strong>ire (<strong>le</strong>s grands hôpitaux)de l’autre. Le travail, dans <strong>le</strong> pays alors dévasté,s’appuyait sur <strong>le</strong>s structures préexistantes.L’ambu<strong>la</strong>toire était peu développé et <strong>le</strong>s maigresacquis perdus. Le passé nazi pesait lourd sur <strong>le</strong>sstructures et <strong>le</strong> personnel psychiatrique, mis àrude épreuve p<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> guerre, voyait tout désirde s’<strong>en</strong>gager dans une nouvel<strong>le</strong> utopie de travai<strong>le</strong>n santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> vite étouffé.En ex-RDA, c’est <strong>en</strong> 1976 qu’une 1ère structurecommunautaire voit <strong>le</strong> jour, à Leipzig. Côté ex-RFA,une réf<strong>le</strong>xion sur <strong>la</strong> psychiatrie s’<strong>en</strong>gage au niveaudes professionnels dès <strong>le</strong>s années 60. Un 1erdébat est organisé au Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t fédéral <strong>en</strong> 70, àR<strong>en</strong>contre avec Martin KAISERPsychiatre, Médecin–chef, CHR de MerzigTexte préparé et mis <strong>en</strong> forme par Christiane BONTEMPS, IWSM<strong>la</strong> suite duquel <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t et <strong>le</strong> Gouvernem<strong>en</strong>t<strong>la</strong>nc<strong>en</strong>t une vaste <strong>en</strong>quête sur l’état de <strong>la</strong> psychiatriedans <strong>le</strong> pays. En 75, <strong>le</strong>s résultats suscit<strong>en</strong>t devives discussions tant du côté des politiques quedes professionnels et débouch<strong>en</strong>t sur une sériede principes traduits sous forme derecommandations, qui seront à l’initiative d<strong>en</strong>ouvel<strong>le</strong>s politiques de santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> :1. L’égalité <strong>en</strong>tre ma<strong>la</strong>die m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> et ma<strong>la</strong>diesomatique ;2. La déc<strong>en</strong>tralisation des structureshospitalières ;3. La réduction des lits psychiatriques ;4. L’intégration de <strong>la</strong> psychiatrie à l’hôpitalgénéral.Les compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> matière légis<strong>la</strong>tives etpolitiques se situant au niveau des Lands, cesrecommandations fédéra<strong>le</strong>s ont toutefois étédiversem<strong>en</strong>t appliquées. Dès 72 déjà, l’hôpitalpsychiatrique universitaire de Hanovre s’estréorganisé sur base du principe de sectorisationmais son exemp<strong>le</strong> n’a été suivi que par uneminorité de CHU <strong>en</strong> RFA. Ce n’est que depuisdeux déc<strong>en</strong>nies, après <strong>la</strong> réunification del’Al<strong>le</strong>magne qu’on a comm<strong>en</strong>cé à voir desrésultats : une réduction de moitié des litshospitaliers, l’accueil de plus de 50% destraitem<strong>en</strong>ts hospitaliers dans des lits d’hôpitauxgénéraux, <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> pratique du postu<strong>la</strong>t d’égalité<strong>en</strong>tre ma<strong>la</strong>dies psychique et somatique.Sout<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> SarreC’est au début des années 90 que s’officialise <strong>en</strong>Sarre l’implém<strong>en</strong>tation de <strong>la</strong> sectorisation de <strong>la</strong>psychiatrie. El<strong>le</strong> avait comm<strong>en</strong>cé dans <strong>le</strong>s années80, à partir du CHS de Merzig, avec l’ouvertured’un hôpital de jour et d’une polyclinique. En 1991,une 1 ère unité psychiatrique s’ouvre <strong>en</strong> hôpitalgénéral, suivie de l’instal<strong>la</strong>tion d’un secteurintégré dans chaque CHR <strong>en</strong> Sarre, avec serviced’hospitalisation, service de jour, policlinique etservice ambu<strong>la</strong>toire, chacune de ces fonctionsétant assurée par des initiatives publiques ouassociatives, loca<strong>le</strong>s ou régiona<strong>le</strong>s.L’asi<strong>le</strong> du CHS de Merzig est définitivem<strong>en</strong>t fermé<strong>en</strong> 1998 <strong>pour</strong> r<strong>en</strong>aître <strong>en</strong> CHR. Celui-ci couvreun secteur de 100.000 habitants et regroupe, ausein de l’anci<strong>en</strong> hôpital psychiatrique, tous <strong>le</strong>sservices habituels d’un hôpital général :médecine, neurologie, chirurgie, gynécologie,pédiatrie, etc., y compris <strong>le</strong>s lits psychiatriquescorrespondant aux besoins de cette popu<strong>la</strong>tion.Le service médicolégal, lui, devi<strong>en</strong>t un hôpitalindép<strong>en</strong>dant sous <strong>la</strong> responsabilité du Land.En pratique, à MerzigDepuis 1990, <strong>le</strong> service de psychiatrie <strong>en</strong> hôpitalgénéral de Merzig accueil<strong>le</strong> des popu<strong>la</strong>tionsmixtes, c’est à dire qu’il reçoit, dans un mêmeservice, toute personne quel<strong>le</strong> que soit <strong>la</strong>pathologie, <strong>le</strong> sexe, l’âge, <strong>le</strong> type d’admission(aigu ou long séjour), etc.Le travail est coordonné par une seu<strong>le</strong> et mêmeéquipe, dans une région définie et limitée (dessous-secteurs d’<strong>en</strong>viron 30.000 habitants). Ilrepose sur <strong>le</strong> principe de <strong>la</strong> continuité des soins.4<strong>Conflu<strong>en</strong>ce</strong>s N°<strong>26</strong> Juin 2011
Le service est un service ouvert qui reçoitéga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts, même si, il y a 20ans, on était convaincu de <strong>la</strong> nécessité de prévoirdes portes fermées qui ont donc été prévues…<strong>pour</strong> ri<strong>en</strong> !Il n’y a donc pas de rupture. Le travail s’organise<strong>pour</strong> que chaque interv<strong>en</strong>ant puisse vivre l’évolutiondu pati<strong>en</strong>t et récolter avec lui et avec l’équipe <strong>le</strong>sfruits du travail commun. Il permet aussi au pati<strong>en</strong>tde rester dans un cadre et avec quelqu’un qu’ilconnaît, qui connaît son histoire et qui a saconfiance. Cette organisation permet même desuivre des personnes agitées qui demand<strong>en</strong>t uneapproche int<strong>en</strong>sive et spécialisée, sans devoirfermer des portes ni augm<strong>en</strong>ter particulièrem<strong>en</strong>t<strong>la</strong> médication. L’expéri<strong>en</strong>ce montre même qu’il estnettem<strong>en</strong>t plus gérab<strong>le</strong> d’intégrer un ou deuxma<strong>la</strong>des plus diffici<strong>le</strong>s dans un service ouvert quede <strong>le</strong>s regrouper dans un service fermé.l’adaptation des pati<strong>en</strong>ts aux règ<strong>le</strong>s de <strong>la</strong>coexist<strong>en</strong>ce et limite <strong>le</strong>s complications inhér<strong>en</strong>tesà tout milieu artificiel.Il va sans dire que l’approche est adaptée auxbesoins de chaque pati<strong>en</strong>t. Chacun doit pouvoirbénéficier des soins qui lui sont nécessaires :psychothérapie, pharmacologie, travail social,ergothérapie, ateliers créatifs, loisirs, hospitalisationpartiel<strong>le</strong> ou complète, soins ambu<strong>la</strong>toire ou <strong>en</strong>coreréadaptation ; un ars<strong>en</strong>al qui s’<strong>en</strong>richit de l’évolutiondes connaissances sci<strong>en</strong>tifiques.Une autre condition <strong>en</strong>core, ess<strong>en</strong>tiel<strong>le</strong>, porte sur<strong>la</strong> nécessité <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs d’y croire et des’y investir. Le travail repose <strong>en</strong> effet sur <strong>la</strong> qualitéde <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion avec <strong>le</strong> pati<strong>en</strong>t, <strong>la</strong> sincérité et <strong>la</strong>confiance aussi ainsi que sur <strong>la</strong> responsabilité duthérapeute, ce qui suppose un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tpersonnel de tous <strong>le</strong>s col<strong>la</strong>borateurs du service.suicides par exemp<strong>le</strong>, et <strong>le</strong>s phénomènes dedésintégration socia<strong>le</strong> auxquels on esthabituel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t confronté <strong>en</strong> psychiatrie rest<strong>en</strong>tlimités. La sectorisation avec une réel<strong>le</strong>implém<strong>en</strong>tation dans <strong>la</strong> cité influ<strong>en</strong>ce positivem<strong>en</strong>t<strong>le</strong>s interactions socia<strong>le</strong>s du dedans et du dehors,surtout lorsqu’el<strong>le</strong> est sout<strong>en</strong>ue par l’<strong>en</strong>traidemutuel<strong>le</strong>, une meil<strong>le</strong>ure connaissance del’individu et de son histoire de vie et un travailc<strong>en</strong>tré sur <strong>le</strong> pati<strong>en</strong>t.C’est toutefois <strong>en</strong>core un <strong>le</strong>urre de croire quel’accueil de <strong>la</strong> folie dans <strong>la</strong> société est aujourd’huiune réalité, mais par <strong>la</strong> proximité, on peut direque <strong>la</strong> santé m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> comm<strong>en</strong>ce à être l’affairede tous ! Les li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre professionnels, famil<strong>le</strong>s,amis, médecins généralistes, autres soignantset acteurs locaux et régionaux se font plusfaci<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t dans un service sectorisé, soussectoriséqui a ouvert ses portes ! •L’ouverture et <strong>la</strong> mixité de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion contribuetout particulièrem<strong>en</strong>t à l’intégration du servicedans l’hôpital général. Au départ, cette ori<strong>en</strong>tationétait une concession <strong>en</strong> faveur des sous-secteursmais l’équipe a pu constater qu’el<strong>le</strong> faciliteUn travail à <strong>pour</strong>suivreOn peut dire aujourd’hui que l’expéri<strong>en</strong>ce estconcluante. Les problèmes n’ont pas augm<strong>en</strong>té :pas plus d’actes de vio<strong>le</strong>nce, d’évasions ou de1 PPSM : Prév<strong>en</strong>tion et Promotion <strong>en</strong> Santé M<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>, Interreg IV,Grande Région (une alliance <strong>en</strong>tre part<strong>en</strong>aires du Grand-Duchéde Luxembourg, de Lorraine, de Sarre et de Wallonie).2 « Eo<strong>le</strong>-Luxembourg » met à disposition des interv<strong>en</strong>ants de1 ère ligne une aide par téléphone <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s accompagner et<strong>le</strong>s aiguil<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s difficultés qu’ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t avec despersonnes qu’ils suiv<strong>en</strong>t.3 La prés<strong>en</strong>tation s’appuie sur une confér<strong>en</strong>ce donnée à Nancylors d’une journée transfrontalière organisée par <strong>le</strong>s part<strong>en</strong>aireslorrains : « Pratiques innovantes <strong>en</strong> Psychiatrie », <strong>le</strong> 19.05.11.Chez Paulus : Tradition, Production, IntégrationB. Paulus GmbH est une <strong>en</strong>treprise familia<strong>le</strong> florissante. Imp<strong>la</strong>ntée <strong>en</strong> Sarredepuis 1954, el<strong>le</strong> conditionne des produits surgelés. El<strong>le</strong> occupe aujourd’hui250 travail<strong>le</strong>urs.Si l’on <strong>en</strong> par<strong>le</strong> ici, c’est que parmi ses travail<strong>le</strong>urs, une c<strong>en</strong>taine sont despersonnes qui souffr<strong>en</strong>t de handicap m<strong>en</strong>tal ou de ma<strong>la</strong>die m<strong>en</strong>ta<strong>le</strong>. Cetteinitiative remonte à <strong>la</strong> fin des années 70. El<strong>le</strong> a été prise par <strong>le</strong> père des actuelspropriétaires qui <strong>en</strong> a fait son « image de marque » !Le travail partagé et <strong>la</strong> solidarité sout<strong>en</strong>ue <strong>en</strong>tre travail<strong>le</strong>urs permett<strong>en</strong>t àchacun de trouver sa p<strong>la</strong>ce. Les plus fragi<strong>le</strong>s sont <strong>en</strong>cadrés par d’autrestravail<strong>le</strong>urs et tous bénéfici<strong>en</strong>t d’une formation professionnel<strong>le</strong>.Les travail<strong>le</strong>urs peuv<strong>en</strong>t aussi disposer si c’est nécessaire d’un logem<strong>en</strong>t « defonction ». Dans <strong>la</strong> pratique, un tiers des personnes viv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> famil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>sdeux autres tiers sont <strong>en</strong> habitation protégée. Un <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t 24h/24 estprévu, partiel ou total, <strong>pour</strong> r<strong>en</strong>contrer <strong>le</strong>s problèmes du quotidi<strong>en</strong> ; il estadapté aux besoins de chacun.L’<strong>en</strong>treprise est une <strong>en</strong>treprise comme toutes <strong>le</strong>s autres mais el<strong>le</strong> bénéficie,<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs concernés, d’un statut d’atelier protégé et donc d’unsouti<strong>en</strong> de l’Etat.Située non loin de l’hôpital de Merzig, des li<strong>en</strong>s particuliers se sont créés etl’<strong>en</strong>treprise accueil<strong>le</strong> régulièrem<strong>en</strong>t des pati<strong>en</strong>ts du Dr Kaiser dans unecoopération hospitalier/ extrahospitalier. Un psychologue de l’hôpital assure<strong>la</strong> liaison dans <strong>le</strong> cadre d’un travail <strong>en</strong> réseau, dont <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>ces <strong>en</strong> ateliersprotégés sont un des élém<strong>en</strong>ts.Il faut savoir que cette situation qui a fait ses preuves reste exceptionnel<strong>le</strong>.En Al<strong>le</strong>magne <strong>pour</strong>tant, <strong>en</strong> principe, <strong>le</strong>s <strong>en</strong>treprises doiv<strong>en</strong>t accueillir, <strong>en</strong>fonction de <strong>le</strong>ur tail<strong>le</strong>, un certain nombre de personnes handicapées maiscel<strong>le</strong>s qui sont <strong>en</strong> règ<strong>le</strong> ne sont pas légion…Ce qui a fonctionné chez Paulus, c’est <strong>la</strong> volonté des propriétaires, depuis <strong>la</strong>création de l’<strong>en</strong>treprise, d’adopter une attitude socia<strong>le</strong>, de <strong>la</strong> « p<strong>en</strong>ser » etpuis de <strong>la</strong> mettre <strong>en</strong> pratique. Il y avait aussi un intérêt au niveau de l’hôpita<strong>le</strong>t un contexte politique qui <strong>le</strong> permettait. Mais, à <strong>la</strong> base, il y a surtout despersonnes qui se sont <strong>en</strong>gagées.Quand on connaît <strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur donnée au travail dans <strong>la</strong> société, on peut direque cette initiative contribue à donner une p<strong>la</strong>ce à chacun, même s’il ne fautpas oublier qu’il y a différ<strong>en</strong>tes portes d’<strong>en</strong>trée <strong>pour</strong> l’intégration !<strong>Conflu<strong>en</strong>ce</strong>s N°<strong>26</strong> Juin 2011 5