HÔTELS DE RÊVE Depuis, le village au pied du col du Brünig est appelé «Holmes City». Un musée et un monument y rappellent la «tragédie». «Beaucoup de gens viennent ici seulement pour cela», raconte Simon Anderegg, qui dirige avec sa femme l’Hôtel Victoria. Pourtant, la contrée regorge d’autres curiosités: le Grimsel, le Hasliberg, les gorges de l’Aar, le Rothhorn de Brienz, le Musée Ballenberg, les gorges glaciaires de Rosenlaui et, bien sûr, les chutes du Reichenbach. Le Victoria aussi mérite un arrêt. Les parents de Simon Anderegg, qui ont dirigé longtemps l’établissement, ont décidé, en 1966, de remplacer le vieux bâtiment. La conception des nouvaux locaux est due à Ernst Anderegg, oncle du propriétaire actuel, architecte réputé qui a travaillé avec Frank Lloyd Wright aux Etats- Unis, avant d’importer le style Wright en Suisse. VICTORIA, MEIRINGEN L’hôtel est dirigé par la famille Anderegg 2 e génération DOLDENHORN, KANDERSTEG L’ancienne pension est devenue un hôtel de luxe SCHÖNEGG, WENGEN Edifié en 1903, l’hôtel trône au centre du village A l’Hôtel Doldenhorn, on peut petitdéjeuner jusqu’au lever du dernier hôte Outre l’<strong>in</strong>frastructure hôtelière, l’avènement du rail compte pour beaucoup dans le développement de l’activité touristique de l’Oberland bernois. Le percement du tunnel du Lötschberg commence en 1906. Pour loger les <strong>in</strong>génieurs, un bâtiment est érigé à l’extérieur du village de Kandersteg, dans un endroit bucolique au pied des falaises et au milieu des sap<strong>in</strong>s, des prés verdoyants et des ruisseaux. Une fois le tunnel ouvert, l’association du personnel de l’Eglise réformée reprend le logement et y aménage une pension sans prétention pour ses membres: le Doldenhorn. «Mes parents dirigeaient la maison, raconte René Maeder, qui a grandi ici. Les hôtes nettoyaient eux-mêmes leur chambre et un gong signalait que le repas était servi.» A la retraite de ses parents, René Maeder rachète l’établissement et le transforme en un hôtel 4-étoiles supérieur, une oasis de bienêtre en ple<strong>in</strong>e nature. «Les gens travaillent tellement qu’ils ont beso<strong>in</strong> d’un endroit pour lever le pied.» C’est a<strong>in</strong>si que le propriétaire du Doldenhorn explique le succès de sa maison. Tout stress est en effet épargné aux résidents. Et il n’y a pas d’heure limite pour prendre son petit-déjeuner, qui est servi jusqu’à ce que le dernier hôte se soit levé. Si l’hôtel marche bien, c’est aussi grâce à l’amour que lui porte l’illustre Adolf Ogi. L’ancien conseiller fédéral y amène souvent des personnalités. A l’époque, il y était même venu avec le Conseil fédéral au complet, avec Kofi Annan, avec le pr<strong>in</strong>ce Charles... On ne s’étonne donc pas que René Maeder assure régulièrement le service traiteur de la Maison de Watteville où le Conseil fédéral reçoit ses hôtes, et qu’il s’occupe du ravitaillement de l’avion qu’utilisent nos sept Sages pour leurs déplacements. Comme si cela ne suffisait pas, René Maeder possède un autre établissement extraord<strong>in</strong>aire, juste à 200 mètres du premier: l’Auberge Ruedihus, vieille de 250 ans. Le couple Maeder a acquis ce mag<strong>in</strong>ifique chalet 16 MADE IN BERN 1/2016
HUUS HOTEL, GSTAAD-SAANEN CARLTON-EUROPE, INTERLAKEN DELTAPARK VITALRESORT, GWATT HOTEL SCHWEIZERHOF, BERNE PARKHOTEL BELLEVUE & SPA, ADELBODEN 1/2016 MADE IN BERN 17