11.12.2012 Views

Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs

Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs

Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Nouvelle constitution, impact<br />

sur les investisseurs étrangers<br />

A l’heure de la rédaction de cet article, des millions de marocains<br />

s’apprêtent à voter pour l’adoption du projet de la nouvelle constitution<br />

nationale. Un tournant historique et des enjeux colossaux dont celui<br />

de la future politique économique du pays. Zoom sur l’impact de cette<br />

« révolution » sur les investissements étrangers.<br />

Situation géographique plus qu’avantageuse lui donnant accès sur<br />

le plus grand marché unique au monde (celui de l’UE), une main<br />

d’œuvre abondante et bon marché, une infrastructure en progression<br />

exponentielle, une stabilité politique et sécuritaire, une stratégie et des<br />

chantiers économiques fédérateurs et prometteurs (Pacte émergence<br />

industrielle, Plan Maroc Numéric, Plan Maroc Vert, Plan Azur…).<br />

Autant d’atouts qui devraient en toute logique attiser la convoitise des<br />

investisseurs étrangers, surtout celle des pays européens. Seulement<br />

voilà, le Maroc a toujours souffert d’une image assez négative aux yeux<br />

de ces derniers. Plusieurs raisons à cela, les plus récurrentes dans les<br />

études et enquêtes menées sur les obstacles à l’investissement étranger<br />

au Maroc sont : la corruption, la concurrence impure et imparfaite, la<br />

lenteur administrative, le favoritisme (voir article « l’appel d’offre de la<br />

discorde » dans le numéro 63 de l‘hebdomadaire économique marocain<br />

Ecoplus), la mauvaise gouvernance, les lacunes juridiques, ainsi que<br />

la déficience du système d’éducation-formation. Les institutions<br />

internationales n’y vont pas non plus de main morte comme le rapport<br />

2010 de Transparency International concernant l’Indice de perception<br />

de la corruption qui classe le Royaume à la 85 ème place.<br />

Cependant, avec la nouvelle constitution initiée par le Roi<br />

Mohamed VI en mars dernier, la tendance va indéniablement<br />

changer. En effet, si on regarde de plus près son texte intégral,<br />

on remarque d’emblée qu’une des nouveautés majeures est<br />

la réelle volonté de l’Etat à attirer des nouveaux investisseurs.<br />

Avant c’était dit, maintenant c’est constitutionnalisé. La couleur<br />

est affichée dès le préambule, on peut y lire clairement que<br />

« l’Etat uni s’engage à intensifier les relations de coopération<br />

rapprochée et de partenariat avec les pays de voisinage euroméditerranéen...<br />

Il s’engage aussi à accorder aux conventions<br />

internationales dûment ratifiées par lui, dans le cadre des dispositions<br />

de la Constitution et des lois du Royaume, dans le respect de son<br />

identité nationale immuable, et dès la publication de ces conventions,<br />

la primauté sur le droit interne du pays, et harmoniser en conséquence<br />

les dispositions pertinentes de sa législation nationale ». En accordant<br />

sur la même note le droit interne marocain et les conventions<br />

internationales, le pays compte réduire la lenteur administrative et les<br />

Bilatéral — 57 — juillet 2011<br />

Pressestimmen | Rapport presse<br />

barrières techniques, réglementaires qui souvent dissuadent les futurs<br />

investisseurs.<br />

Quant à la question épineuse de la corruption, elle constitue un frein<br />

à la croissance économique et par conséquent, aux investissements.<br />

Certes, le Maroc a fourni des efforts considérables pour lutter contre<br />

ce virus à l’instar de la ratification de la Convention des nations<br />

unies contre la corruption et la création de l’Instance centrale de<br />

prévention de la corruption. Néanmoins, sur le terrain les résultats<br />

tardent à se montrer. La récente constitution met l’accent sur le<br />

durcissement des sanctions à l’égard des fraudeurs. L’un des articles<br />

qui y font référence est l’article 36 qui stipule que « Les pouvoirs<br />

publics sont tenus de prévenir et réprimer, conformément à la loi,<br />

toutes formes de délinquance liées à l’activité des administrations<br />

et des organismes publics, à l’usage des fonds dont ils disposent, à la<br />

passation et à la gestion des marchés publics… Le trafic d’influence<br />

et de privilèges, l’abus de position dominante et de monopole, et<br />

toutes les autres pratiques contraires aux principes de la concurrence<br />

libre et loyale dans les relations économiques, sont sanctionnés<br />

par la loi. Il est créé une Instance nationale de la probité et de lutte<br />

contre la corruption ». En d’autres termes, l’Etat vise à mettre en<br />

place un environnement économique avec des règles de jeu claires et<br />

transparentes. Ainsi, éradiquer ou à défaut, diminuer considérablement<br />

la corruption reviendra à éliminer le phénomène d’incertitude qu’elle<br />

engendre dans l’esprit d’un investisseur non habitué à cette pratique<br />

(il n’aura plus cette appréhension de ne pas pouvoir calculer<br />

précisément ses coûts).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!