Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs
Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs
Aus- und Weiterbildung - AHK Marokko - AHKs
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Une délégation ministérielle composée de Yasser Znagui, ministre du<br />
Tourisme et Bensalem Himmich, ministre de la culture, accompagnés<br />
du gouverneur de la province de Ouarzazate, et des Directeurs généraux<br />
de la CDG, Madaef, Groupe Akwa et la SMIT a procédé le 10 juin dernier<br />
au Berbère Palace de Ouarzazate au lancement du programme<br />
de réhabilitation et reconversion des Kasbahs et Ksours à des fins<br />
touristiques.<br />
Cette mission a été confiée dans le cadre d’un partenariat Public/<br />
privé, à la Société marocaine de valorisation des Kasbahs, (SMVK),<br />
Société Anonyme à Directoire et Conseil de surveillance au capital<br />
de 3000000,00 Dhs, créée, lors des 10èmes Assises du Tourisme,<br />
conformément aux dispositions de la convention signée à Marrakech<br />
le 30 novembre 2010 en présence du Roi Mohammed VI. Son conseil<br />
de surveillance connait la participation des départements ministériels<br />
du Tourisme, de l’Intérieur et de la Culture. Trois acteurs nationaux<br />
constituent l’ossature de la nouvelle société SMVK : Le capital de<br />
400 millions DH est détenu à hauteur de 34% par Madaëf, filiale de<br />
CDG, tandis que le groupe Akwa et la Société Marocaine d’Ingénierie<br />
Touristique (SMIT) y participent à hauteur de 33% chacun.<br />
Dans un esprit de territorialisation et de proximité, les bureaux de la<br />
SMVK sont basés à Ouarzazate, la direction en a été confiée à un homme<br />
de terrain, de Ouarzazate Abdessadek El Alem (Ex responsable du CRI de<br />
Ouarzazate).<br />
La SMVBK a pour vocation la valorisation du patrimoine architectural<br />
marocain à travers la réhabilitation et la reconversion de certains<br />
édifices disposant d’un cachet architectural particulier de par leur<br />
localisation, environnement, vocation initiale et histoire, à des fins<br />
touristiques, soit en structures d’hébergement, soit en équipements<br />
d’animation.<br />
Le programme tel que conçu permettra non seulement de préserver<br />
et de sauver des Kasbahs et Ksours, symboles de la richesse culturelle<br />
et architecturale du Sud Est du Royaume, mais aussi de reconvertir ces<br />
vestiges du passé en structures de tourisme culturel durable pour une<br />
vraie renaissance de ce patrimoine. Les Kasbahs ciblées seront ainsi des<br />
zones animées contribuant à la dynamique du développement local et<br />
durable des douars et villages concernés, à la promotion des produits<br />
de terroir et de l’artisanat, ainsi qu’à la création de nouveaux emplois.<br />
Cette stratégie englobe, ainsi dans le cadre d’un concept innovant, le<br />
patrimoine aussi bien matériel qu’immatériel des Kasbahs et Ksours. Ce<br />
Produit de tourisme culturel ciblera une demande en forte croissance<br />
de clientèle étrangère et nationale, disposant d’un fort pouvoir d’achat,<br />
souhaitant découvrir et connaître la culture authentique dans la<br />
diversité de ses composantes matérielles et immatérielles. Les études<br />
de terrain, qui ont été réalisées, ont démontré que 39 % de touristes<br />
qui visitent le Maroc sont des touristes amateurs de tourisme culturel.<br />
Les touristes amateurs de tourisme culturel dépensent en moyenne<br />
1.100 dollars, tandis que les autres catégories de touristes ne dépensent<br />
que 850 dollars ou moins. Le ministère de la Culture devra mobiliser<br />
son expertise pour garantir la réussite du projet de tourisme culturel<br />
en cours de mise en œuvre. L’expérience accumulée par la direction<br />
du patrimoine au ministère de la Culture, aux côtés de l’Institut national<br />
d’archéologie, devra aussi être mise à la disposition de «la Société<br />
nationale de valorisation du patrimoine». Le ministre de la culture<br />
Bilatéral — 60 — juillet 2011<br />
Pressestimmen | Rapport presse<br />
a insistépour sa part sur la nécessité de respecter les spécificités<br />
locales lors de la réhabilitation des Kasbahs qui seront transformées en<br />
établissements touristiques et qui vont accueillir des touristes aspirant<br />
à découvrir l’héritage civilisationnel marocain matériel ou immatériel.<br />
Un appel à manifestation d’intérêt a été publié dans plusieurs journaux<br />
pour que les propriétaires des Kasbahs et Ksours des régions de Dades,<br />
Drâa et Ziz puissent présenter leurs candidatures. Au 21 juin dernier, une<br />
trentaine de candidatures ont été déposées, ce qui, pour les initiés est<br />
un signe fort d’implication des personnes ciblées. La sélection se fera<br />
sur la base de critères d’ordre géographique, architectural, historique,<br />
prenant en considération l’attractivité du site, les perspectives de<br />
mobilisation de la Kasbah, eu égard à son statut foncier, et à l’offre<br />
du propriétaire. Plusieurs formules sont proposées aux propriétaires :<br />
Vente, Location et Partenariat.<br />
Le projet de mise en valeur touristique des Kasbahs du Maroc n’en<br />
est qu’à ces premiers balbutiements, ces initiateurs lui présagent<br />
un bel avenir et une extension sur le territoire avec, comme produit<br />
final, au bout de quelques années, un label national de haute qualité<br />
culturelle et touristique, sans être inaccessible aux nationaux. Il<br />
faudra pourtant compter sur, encore une fois la pleine participation<br />
des riverains des Ksours et Kasbahs. L’expérience orchestrée par des<br />
investisseurs européens, a permis la reconstruction de certains sites<br />
en délabrement, mais en les exploitant en tant qu’établissements<br />
hôteliers haut de gamme, ils les ont fermés aux habitants et les<br />
ont vidés de leur contenance historique pour en faire de vulgaires<br />
objets d’excitation. En s’engageant sur cette nouvelle vision pour<br />
la réhabilitation du patrimoine architectural des Ksours et Kasbahs,<br />
l’Etat marocain se doit de trouver le juste milieu. Concilier tourisme<br />
et culture par l’intermédiaire de la SMVBK, suppose la protection du<br />
leg culturel architectural des Ksours et Kasbahs et en même temps en<br />
faire des projets d’investissement dont les recettes devront, selon les<br />
dires du ministre du Tourisme, ouvrir d’autres chantiers dans le même<br />
domaine et impliquer davantage les populations riveraines de ces sites<br />
centenaires.<br />
Nour-Eddine Sallouk<br />
La dépêche du Sud, Agadir