Désolé j'ai ciné #8
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C’est un point qui a été également reproché maintes fois à sa suite, «Le destin d’un héros»,<br />
mais bizarrement, celui-ci arrive plus à marquer dans la durée. Le style se voit plus défini<br />
dans des alentours plus cartoonesques, que ce soit dans l’interprétation de Garfield en<br />
Homme-Araignée (qui reconnaît s’être inspiré de Bugs Bunny) mais aussi dans ses visuels,<br />
plus colorés sans tomber dans le kitsch vulgaire des «Batman» de Schumacher. Il y a une<br />
sensation de trop plein qui s’en dégage, que ce soit par les pistes narratives abondantes,<br />
les méchants (point déjà reproché à «Spider-Man 3») et tout ce que cherche à accomplir<br />
le film, concurrent des représentants Marvel. Les scènes d’action se multiplient à foison,<br />
l’outrance est de mise mais le film se perd dans ses ambitions (sans doute accentué par un<br />
trop plein de scènes coupées et d’annonces futures jamais concrétisées)... Ce trop-plein<br />
rend néanmoins le résultat assez intéressant et divertissant, bien que qualitativement endessous<br />
de la trilogie de Raimi. Sony, déçu par des recettes trop basses au vu du succès<br />
mondial des «Avengers», trouvera une autre solution pour exploiter le filon.<br />
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C’est ainsi que l’Homme-Araignée revient en prêt à Marvel dans «Captain America : Civil<br />
War». Cette troisième grosse itération se voit incarnée par Tom Holland, plus proche<br />
de l’âge de Parker dans les bandes dessinées, avec une volonté de rafraîchir à nouveau<br />
le protagoniste. Si son temps d’apparition est assez court dans le film des frères Russo,<br />
il s’avère assez drôle et réussi pour obtenir son film solo, «Spider-Man Homecoming».<br />
Malheureusement, ce dernier est loin de marquer et rentre dans une formule Marvel<br />
extrêmement éculée. Si l’on note la sympathie que l’on éprouve pour Tom Holland et l’idée<br />
du Vautour de représenter un ‘’mal’’ venant d’un capitalisme outrancier symbolisé par<br />
Tony Stark, le résultat s’essouffle vite et devient très oubliable dans le schéma général des<br />
films du MCU. La troisième apparition du héros dans l’univers sera plus marquante dans<br />
le récent «Infinity War», symbolique d’une fraîcheur adolescente innocente qui connaîtra<br />
un sort fort regrettable… mais apparemment temporaire, le studio ayant bouclé la suite de<br />
ses aventures avec «Far from Home».