Désolé j'ai ciné #8
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l’action du film se déroule 30 ans avant<br />
le premier opus, cela nous a permis de<br />
retravailler leur design. Je rends ici hommage<br />
à la première génération de Transformers.<br />
Cela va sûrement plaire aux fans puisqu’il y<br />
a pas mal de références. » Son passage entre<br />
animation et prises de vues réelles, déjà<br />
effectué par d’autres grands noms comme<br />
Brad Bird, s’avèrerait plus nuancé que prévu<br />
grâce aux effets numériques donnant vie à<br />
Bumblebee : « Il n’est pas un personnage<br />
vivant, c’est grâce à la CGI qu’on lui donne<br />
vie. Et c’est l’une de mes spécialités. Grâce à<br />
mes 20 ans d’expérience dans le milieu, j’ai<br />
acquis une certaine vision dans la manière<br />
de rendre humain un personnage qui ne<br />
l’est pas. C’est ce dont je suis le plus fier<br />
avec ce film : nous avons fait de Bumblebee<br />
un être humain, avec une âme. »<br />
aussi bien par rapport à Kubo qu’aux autres<br />
œuvres du studio sur lesquelles Knight a<br />
œuvré en tant qu’animateur.<br />
Dans les interviews sur le sujet, Knight dévoile<br />
ses ambitions avec une nature de fan qu’il<br />
ne renie pas : « J’ai grandi en regardant les<br />
dessins animés Transformers, en jouant avec<br />
puis ensuite en lisant les bandes dessinées.<br />
Je veux leur rendre hommage, à ma façon.<br />
Et j’espère avoir capturé leur essence avec<br />
ce film qui, je l’espère va émerveiller et<br />
apporter de la joie. Car c’est ce qu’ils m’ont<br />
apporté dans mon enfance. J’ai souhaité<br />
faire un film d’action plein d’humanité et de<br />
chaleur. » La touche rétro dans les visuels<br />
est d’ailleurs confirmée : « Étant donné que<br />
Une créature numérique qui serait<br />
vectrice essentiellement d’émotions ? C’est<br />
l’ambition que se donne le film, au vu des<br />
premières bandes annonces plus proches<br />
d’un style Amblin qu’à la destruction<br />
porn de Michael Bay. On y parle plus de<br />
connexion entre un extraterrestre et une<br />
jeune femme que de véritable blockbuster<br />
explosif, bien que Knight déclare : « L’une<br />
des choses qui m’importait le plus était de<br />
trouver un équilibre entre l’explosion et<br />
l’émotion, ce qui je l’espère va attirer les<br />
spectateurs ». Nous espérons la même chose<br />
pour lui, surtout si le film arrive à retrouver,<br />
ne serait-ce qu’un instant, la sensibilité<br />
lyrique de Kubo. Rien que cela est un défi<br />
en soi, permettant peut-être de détruire la<br />
formule du divertissement lambda avec ce<br />
qu’il faut de cœur et d’émotions pour se<br />
démarquer de la concurrence. Ou comment<br />
créer une attente pour un dérivé de saga<br />
souvent conspuée par les critiques grâce à<br />
la personnalité de son metteur en scène…<br />
Liam Debruel