26.11.2018 Views

Désolé j'ai ciné #8

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

116<br />

Killing Eve<br />

Lutte jouissive entre deux femmes fortes,<br />

« Killing Eve » est d’une malice assez drôle.<br />

Il n’est guère étonnant, au fur et à mesure de<br />

l’avancée des épisodes, de voir que « Killing<br />

Eve » s’ouvre avec Villanelle, LA méchante<br />

de la série. Sourire en coin, basculement<br />

sans prévenir du charme irrésistible à la folie<br />

terrifiante, Jodie Comer est une véritable<br />

bombe interprétative véhiculant tout ce qui<br />

fait la réussite de la série : son charme, son<br />

humour noir et une forme de folie sourde<br />

qui ne peut que surprendre quand elle<br />

explose. En cela, l’actrice est une véritable<br />

révélation télévisuelle qui mérite à elle seule<br />

de se faire l’intégrale de « Killing Eve » en<br />

une fois, bien qu’elle ne soit pas la seule.<br />

L’écriture des personnages se fait sur un ton<br />

tragicomique efficace avec cette dualité entre<br />

Villannelle, tueuse sans scrupule car sans<br />

humanité, et Eve, femme souffrant de son<br />

humanité qui la rend socialement dépassée.<br />

Sandra Oh livre une prestation intéressante,<br />

en contrepoint sur la rage extérieure de<br />

Villanelle mais tout aussi problématique<br />

dans l’interaction avec les gens dans une<br />

fausse normalité. C’est d’ailleurs en passant<br />

sans prévenir d’une réalité banale à une<br />

violence surprenante que la série prend son<br />

charme. Phoebe Waller-Bridge, cerveau de<br />

la série, s’amuse à alterner les styles et les

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!