Désolé j'ai ciné #8
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Il était loin de faire l’unanimité chez nos<br />
confrères américains, force est de constater<br />
que «Venom» subira également le même<br />
sort de par chez nous. Car même si les<br />
droits du tisseur de toile appartiennent<br />
désormais à Marvel/Disney, Sony sort de<br />
sa besace l’un des ennemis de Spider-Man<br />
déjà aperçu dans le «Spider-Man 3» de Sam<br />
Raimi aka Venom/Eddie Brock. Et parce<br />
que Sony est une jolie machine à business<br />
qui compte bien amasser du billets verts,<br />
bye bye le Rated R espéré par certains<br />
- il faut dire que le personnage avait le<br />
potentiel pour - et bonjour le PG-13 - tout<br />
public chez nous -. Loin d’être une grande<br />
surprise, le «Venom» de Ruben Fleischer<br />
(«Bienvenue à Zombieland», «Gangster<br />
Squad») n’est pas un «désastre» (même s’il<br />
s’en rapproche dangereusement) mais est<br />
bien trop aseptisé pour être efficace.<br />
Journaliste d’investigation prêt à titiller les<br />
plus grands dirigeants et responsables pour<br />
mettre à jour leurs magouilles, Eddie Brock<br />
se frotte d’un peu trop près à Carlton Drake<br />
à la tête de Life Foundation qui, derrière ses<br />
recherches scientifiques, entame une grande<br />
opération de nettoyage à l’aide d’entités<br />
extraterrestres surnommées «symbiotes»<br />
qui ont besoin d’un hôte humain pour<br />
survivre. Suite à un malencontreux<br />
accident, Eddy Brock fusionne avec une de<br />
ces entités pour devenir Venom.<br />
Dans sa première partie, le film tente<br />
vainement de créer une origin story qui<br />
n’est finalement que vaguement évoqué<br />
sans s’intéresser véritablement à Eddy<br />
Brock ni même à l’antagoniste de l’histoire<br />
aka le méchant docteur Carlton Drake qui<br />
- comme 90% des méchants aujourd’hui<br />
- veut sauver le monde en détruisant<br />
les ¾ de sa population pour éviter ainsi<br />
la surpopulation et la disparition des<br />
VENOM<br />
ressources que Mère Nature nous a si<br />
gentiment offert. Sa seconde partie, faisant<br />
désormais cohabiter Eddy et Venom, vire<br />
de temps à autre au buddy movie qui<br />
s’avère plutôt efficace. Tom Hardy prend<br />
du plaisir à jouer ce double-personnage et<br />
ça se voit. C’est pas toujours parfait mais la<br />
carrure du bonhomme colle parfaitement<br />
au personnage. Ce qui est du côté de Riz<br />
Ahmed c’est une autre histoire - enfin du<br />
côté de tous les seconds couteaux à vrai<br />
dire - qui semble chercher ses répliques et<br />
dont le personnage n’a absolument aucune<br />
substance à part le fait d’avoir l’étiquette<br />
«Méchant» collée sur le front.<br />
Si le scénario a été coupé à la hache<br />
absolument pas affutée, il en est de même<br />
avec la réalisation et le montage qui sont audelà<br />
du catastrophique notamment lorsque<br />
le film tape un peu dans l’action. On se<br />
retrouve alors avec une course-poursuite