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DÉCLARATION DE STOCK<br />
Vers une dématérialisation<br />
des arrêts de travail<br />
Outre les documents nécessaires à la prise en charge des<br />
frais de santé par le régime de base (feuilles de soins notamment),<br />
les professionnels de santé devront, à terme, prescrire<br />
des arrêts de travail de manière informatisée, par le<br />
biais d’un service mis à leur disposition par les organismes<br />
d’assurance maladie. Il en résulte que le salarié n’<strong>au</strong>ra plus<br />
à envoyer, dans le délai de 48h, à sa caisse, l’arrêt de travail<br />
en question. L’organisme <strong>social</strong> sera informé en temps réel.<br />
En revanche, se pose la question de savoir si le salarié devra<br />
toujours adresser un tel avis à son employeur. A ce jour<br />
cette obligation est toujours de mise même si les débats<br />
parlementaires ont donné lieu à des discussions <strong>au</strong>tour <strong>du</strong><br />
développement d’un mo<strong>du</strong>le applicatif permettant d’informer<br />
par mail l’employeur de la prescription d’un arrêt.<br />
Une mise en œuvre progressive de cette obligation dans un<br />
cadre conventionnel est prévue. Pour le régime général &<br />
agricole, <strong>au</strong> plus tard le 31 décembre 2021.<br />
La loi adapte certaines sanctions<br />
<strong>du</strong> travail dissimulé à la gravité<br />
et à l’importance financière<br />
<strong>du</strong> manquement constaté<br />
En cas de constat d’une infraction de travail dissimulé, marchandage,<br />
prêt de main d’œuvre illicite ou emploi d’un étranger<br />
non <strong>au</strong>torisé à travailler, l’une des sanctions applicables<br />
consiste à supprimer le bénéfice de toute mesure de ré<strong>du</strong>ction<br />
ou d’exonération, totale ou partielle, de cotisations de sécurité<br />
<strong>social</strong>e ou de contributions <strong>du</strong>es <strong>au</strong>x organismes de sécurité<br />
<strong>social</strong>e. La loi étend cette suppression <strong>au</strong>x allègements des<br />
cotisations <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre des régimes de retraite complémentaires<br />
obligatoires, <strong>au</strong>x contributions d’assurance chômage,<br />
FNAL et solidarité <strong>au</strong>tonomie qui rentrent dans le périmètre<br />
<strong>du</strong> nouve<strong>au</strong> dispositif de la ré<strong>du</strong>ction générale de cotisations<br />
et contributions <strong>social</strong>es à la charge de l’employeur général de<br />
charges (développements infra).<br />
Une dérogation possible à la suppression totale des allègements<br />
est intro<strong>du</strong>ite lorsque la dissimulation d’emploi<br />
ou d’activité résulte, soit, uniquement d’un cas de requalification<br />
de la prestation de service à un donneur d’ordre<br />
en relation salariée. Soit, représente une proportion limitée<br />
de l’activité. (<strong>Les</strong> conditions dans lesquelles la dissimulation<br />
peut être considérée comme limitée seront déterminées<br />
par décret, sans que la proportion de l’activité dissimulée<br />
puisse excéder 10 % de l’activité totale). L’annulation des<br />
ré<strong>du</strong>ctions et exonérations de cotisations/contributions est<br />
alors partielle. Cette dérogation ne s’appliquera pas en cas<br />
de travail dissimulé concernant les mineurs, des personnes<br />
vulnérables ou commis en bande organisée.<br />
Majorations de redressement<br />
ré<strong>du</strong>ites ou accrues<br />
En principe, en cas de constat de travail dissimulé révélé à<br />
l’issue d’un contrôle de cotisations, le montant <strong>du</strong> redressement<br />
de cotisations et contributions mises en recouvrement<br />
est majoré de 25 %. La majoration est portée à 40 %<br />
en cas de travail dissimulé concernant des mineurs, des personnes<br />
vulnérables ou commis en bande organisée.<br />
La personne contrôlée peut désormais bénéficier d’une ré<strong>du</strong>ction<br />
de 10 points <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x de ces majorations de redressement,<br />
si, dans le délai de 30 jours à compter de la notification<br />
de la mise en demeure :<br />
- elle procède <strong>au</strong> règlement intégral des cotisations, pénalités<br />
et majorations de retard notifiées ;<br />
- ou si elle présente un plan d’échelonnement <strong>du</strong> paiement<br />
<strong>au</strong> directeur de l’organisme et que ce dernier l’accepte.<br />
Parallèlement, les majorations sont accrues en cas de récidive.<br />
En cas de nouvelle constatation pour travail dissimulé<br />
dans les 5 ans à compter de la notification d’une première<br />
constatation ayant donné lieu à redressement. Alors la majoration<br />
passe à 45 % (lorsque la majoration de redressement<br />
était à 25 % la première fois. A 60 % lorsqu’elle était à<br />
40 % la première fois). Deux situations de réitérations possibles.<br />
La première : « la réitération par la personne contrôlée<br />
» = > cela concerne la même entité juridique employeur.<br />
Peu importe si le dirigeant a changé entre temps. La deuxième<br />
: « la réitération d’un même dirigeant dans le cadre de<br />
la gestion de deux sociétés différentes ».<br />
Cotisation assurance maladie ré<strong>du</strong>ite<br />
de 6 points<br />
Ré<strong>du</strong>ction forfaitaire de 6 points de la cotisation d’assurance<br />
maladie pour les salaires < = à 2,5 SMIC (t<strong>au</strong>x de 7 %<br />
si salaire < = à 2,5 SMIC et 13 % <strong>au</strong>-délà).<br />
Allongement <strong>du</strong> congé de paternité<br />
en cas d’hospitalisation <strong>du</strong> nouve<strong>au</strong>-né<br />
Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant est normalement<br />
d’une <strong>du</strong>rée de 11 jours calendaires consécutifs (18<br />
jours en cas de naissances multiples). Ce congé doit débuter<br />
dans les 4 mois de la naissance de l’enfant et le bénéficiaire<br />
avertit son employeur des dates de congés 1 mois à<br />
l’avance.<br />
Par dérogation à ce qui précède (et sous couvert d’un décret<br />
d’application à paraître), <strong>au</strong> plus tard à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> juillet<br />
prochain, si l’état de santé <strong>du</strong> nourrisson nécessite son hospitalisation<br />
immédiate après la naissance dans une unité de<br />
soins spécialisée, le congé est de droit pendant cette période<br />
d’hospitalisation dans la limite d’un mois.<br />
(1) Projet de loi relatif à la croissance et à la transformation<br />
des entreprises.<br />
(2) Articles L 244-2 CSS et L 725-3 code rural et de la<br />
pêche maritime.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 11