11.03.2021 Views

Production Maintenance 72

DOSSIER : Accélération de la transformation digitale : l’atout « logiciels »

DOSSIER : Accélération de la transformation digitale : l’atout « logiciels »

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

TECHNOLOGIES<br />

Équipée d’une cellule robotisée et d’un scanner Faro, Arts et Métiers<br />

s’est donné les moyens pour s’adresser aux entreprises<br />

Écrans de contrôle et de pilotage permettant de valider toutes les étapes<br />

de production<br />

ce qui allait devenir une véritable cellule de production 4.0.<br />

C’est donc en 2015 que l’École Arts et Métiers lance un appel<br />

d’offres auprès de différents fournisseurs de machines et de<br />

solutions connectées mais, au grand dam de Khaled Benfriha,<br />

« personne n’était vraiment prêt et les solutions dites communicantes<br />

n’étaient en réalité que de l’industrie 3.0 améliorée. Nous<br />

avons donc investi dans quelques-unes de ces technologies auxquelles<br />

nous nous sommes donné pour mission d’apporter de la<br />

connectivité et de l’interopérabilité. Et<br />

si nous avons considérablement avancé,<br />

ce projet est aujourd’hui toujours en<br />

cours de développement ».<br />

À ce jour, l’interopérabilité des différentes<br />

composantes de la cellule est<br />

opérationnelle. Il reste aujourd’hui à<br />

modéliser le processus à partir d’un<br />

outil intelligent de Manufacturing<br />

Aperçu de la cellule complète<br />

Execution System (MES) en cours de<br />

développement et dont la principale mission sera le pilotage des<br />

opérations de production par les données (ce ne sera donc plus<br />

à l’automate que revient cette tâche). En outre, l’équipe Arts<br />

et Métiers est déjà parvenue à superposer une couche d’IoT au<br />

protocole Profinet existant.<br />

UNE LOGIQUE D’INDUSTRIE 4.0 REPOSANT SUR TROIS<br />

PILIERS<br />

Pour ce faire, la plateforme se donne les moyens. « Aujourd’hui,<br />

trois doctorants travaillent sur la partie production, deux autres<br />

sur la fabrication additive, énumère son responsable. Nous avons<br />

beaucoup de choses à montrer aux entreprises en matière de modélisation<br />

et de fonctionnement ».<br />

Concrètement, ce passage progressif du 3.0 au 4.0 repose sur<br />

trois piliers : le matériel – présence de capteurs (géolocalisation,<br />

thermiques, humidité), de caméras embarquées sur un robot, d’un<br />

scanner (contrôle optique) et de machines d’impression 3D –, le<br />

réseau – un réseau TCP/IP vient se superposer à l’ancien afin de<br />

connecter le matériel – et la collecte des données, notamment via<br />

un Cloud. « Ces trois pans technologiques apportent de nouvelles<br />

fonctionnalités, à l’exemple des jumeaux numériques, du pilotage<br />

intelligent mais aussi plus de portabilité et une meilleure gestion<br />

des performances ».<br />

DOUBLE OBJECTIF<br />

Fruits de cinq ans d’efforts et d’un<br />

investissement d’un million d’euros,<br />

financé par l’Ensam Campus de Paris<br />

et son partenaires CFA Ingénieur<br />

2000, cette plateforme 4.0 un double<br />

objectif. Le premier est pédagogique. Il<br />

est destiné à préparer des ingénieurs à<br />

l’industrie du futur ; « nous avons donc<br />

fait du développement, d’où la création de cette plate-forme que<br />

nous avons équipée de machines connectées ».<br />

Le second objectif de la plate-forme est davantage orienté vers<br />

les entreprises et le monde industriel : « À côté de la formation,<br />

nous avons développé un axe transfert dans le but de lever des<br />

fonds et de trouver des partenaires industriels, un axe RH avec à<br />

ce jour le recrutement de cinq doctorants, ainsi qu’un axe projets<br />

et programmes de recherche. L’idée est d’aider les entreprises à<br />

maximiser leurs chances de réussite dans leurs projets de digitalisation<br />

des ateliers de production ». Cela concerne aussi bien les<br />

parcs de machines existants et les projets d’usine ex nihilo. « Nous<br />

avons développé une technologie de modélisation reposant sur un<br />

système CPMS – Cyber Physical Manufacturing System – facilitant<br />

largement l’industrie 4.0 l’intégrant directement aux machines<br />

dès leur phase de conception » ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>72</strong> • février-mars-avril 2021 ı13

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!