Smart Cities Luxembourg - n°12

LUXEMBOURG
70
UNE COOPÉRATIVE
QUI TOURNE
À PLEIN RÉGIME !
ENVIRONNEMENT, CLIMAT ET ÉNERGIE
Luxlait
Gilles Gérard, directeur général chez
Luxlait depuis quatre ans, a plus d’un
quart de siècle d’expérience dans l’entreprise.
Le dirigeant franco-luxembourgeois,
initialement ingénieur de
projet, a gravi tous les échelons de la
hiérarchie. Il évoque les tournants
majeurs et les évolutions de ce fleuron
de l’industrie agro-alimentaire
grand-ducale.
Quels sont les événements marquants de
l’histoire de Luxlait ?
Tout a commencé en 1894 avec la création
de la « Central-Molkerei », une société
privée. Puis, en 1946, la laiterie adopte sa
forme juridique actuelle, comme association
agricole ou coopérative, regroupant
une majeure partie des productions locales.
Mais c’est à l’automne 1978 qu’est
officiellement née Luxlait après le regroupement
de trois associations agricoles
(CELULA, LADUNO et Luxlait). Enfin,
2009 fut l’année du déménagement
de l’usine dans ses locaux de Roost. Pas
moins de 150 millions d’euros ont été
investis pour moderniser l’entreprise.
L’objectif était d’optimiser nos procédés de
conservation et de production, mais également
de permettre à l’ensemble de nos
collaborateurs de s’épanouir à des postes
de travail repensés selon des normes plus
ergonomiques et plus humaines, et avec
des machines et des outils adaptés.
Avec 128 années d’existence, Luxlait affiche
une certaine légitimité dans le paysage
industriel luxembourgeois. Toute
proportion gardée, l’entreprise est une
composante de l’ADN du Grand-Duché.
Comment fonctionne Luxlait ?
Une laiterie est une activité complexe,
souvent méconnue du grand public et
des acteurs principaux eux-mêmes car
il existe des difficultés inhérentes au secteur
agro-alimentaire.
D’abord à cause du caractère aléatoire
de la production laitière sur laquelle
personne n’a de prise. En effet, les 300
agriculteurs copropriétaires de la coopérative
bénéficient d’une garantie d’achat
de leur production, et ce, nonobstant
les fluctuations conjoncturelles. Nous
sommes tenus d’acheter l’ensemble du
volume de la production, et donc de le
distribuer en aval en produits de consommation
courante pour une clientèle toujours
plus sélective et désireuse de découvrir
de nouvelles gammes. Sur une
base annuelle de quelque 160 millions
de tonnes produites, il faut démarcher en
permanence des intervenants capables
de proposer de nouveaux débouchés.
Se pose ensuite la question de l’entreposage
du lait, de sa conservation, de sa
fraîcheur et de sa substance avant son
traitement ultérieur. Il est nécessaire
d’être hyper-réactif dans la redistribution
des produits finis afin d’éviter toute probabilité
de dégradation de la production
(rupture de la chaîne du froid ou risque
sanitaire dû au dépassement d’une date
de péremption).
Luxlait offre donc un très large éventail
de produits…