Smart Cities Luxembourg - n°12
Le 12ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu
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74<br />
LUXEMBOURG<br />
LABORATOIRE SOCIAL<br />
RÉDUIRE<br />
LE GASPILLAGE<br />
ALIMENTAIRE,<br />
PAS SI SORCIER !<br />
Foodsharing<br />
Chaque année au <strong>Luxembourg</strong>, quelque<br />
70.000 tonnes de denrées alimentaires<br />
sont jetées à la poubelle. Cette situation<br />
est particulièrement alarmante puisque<br />
le gaspillage a un impact sur la production<br />
de gaz à effet de serre. En effet, si celui-ci<br />
était un pays, il serait le troisième<br />
le plus polluant, après la Chine et les<br />
États-Unis. Daniel Waxweiler, cofondateur<br />
de l’asbl Foodsharing, nous parle<br />
des actions menées par l’association<br />
pour contrer ce phénomène.<br />
L’asbl Foodsharing s’investit dans la lutte<br />
contre le gaspillage alimentaire et est<br />
animée par les valeurs de respect et de<br />
responsabilité. Daniel Waxweiler nous<br />
explique que « les bénévoles de l’association<br />
récupèrent chez les collaborateurs<br />
les aliments toujours consommables<br />
mais invendables, en raison entre autres<br />
d’un aspect moins vendeur ou d’une date<br />
de péremption dépassée. Ensuite, les bénévoles<br />
se chargent de faire le tri de leur<br />
récolte et de la redistribuer ».<br />
L’objectif de Foodsharing concerne uniquement<br />
la limitation du gaspillage alimentaire.<br />
L’association ne souhaite pas<br />
faire du caritatif. « Nous n'attachons pas<br />
d’importance à aider une communauté<br />
exclusive. Il ne faut pas venir d’une certaine<br />
classe sociale, être d'une certaine<br />
origine, avoir un âge particulier ou même<br />
s’identifier à un genre spécifique pour<br />
bénéficier des aliments que nous sauvons<br />
de la poubelle. Tout un chacun peut<br />
profiter de nos actions », souligne Daniel<br />
Waxweiler.<br />
Les Distribution Days : des rendez-vous<br />
dans tout le Grand-Duché<br />
Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est<br />
fixés, l’asbl organise des journées de<br />
distribution des denrées récoltées. « À<br />
chaque passage chez notre collaborateur<br />
Match, nous remplissions des voitures<br />
complètes d’aliments invendables. Les<br />
bénévoles avaient bien des difficultés<br />
à trouver des acquéreurs pour de telles<br />
quantités. Nous avons alors eu l’idée de<br />
créer les Distribution Days », explique le<br />
cofondateur de Foodsharing. Pendant<br />
une heure, les membres de l’association<br />
s’installent dans une ville du <strong>Luxembourg</strong><br />
(Beaufort, Junglinster, Garnich ou<br />
Dudelange) et font don de leur collecte à<br />
toute personne le demandant, sans critères<br />
préétablis.<br />
Les aliments qui ont atteint leur date de<br />
péremption mais qui pouvent toujours<br />
être consommés trouvent ainsi une nouvelle<br />
vie et ne finissent pas dans nos poubelles.<br />
« Il existe deux dates importantes<br />
sur les produits que nous trouvons en<br />
magasin. D’une part, il est indiqué la date<br />
de durabilité minimale, souvent présentée<br />
avec l’expression « à consommer de<br />
préférence avant le... » et qui correspond<br />
à la fameuse date de péremption que<br />
nous connaissons tous. Cette échéance<br />
est présente même sur le sel ou le miel<br />
par exemple, produits non périssables !<br />
D’autre part, il existe aussi la date limite<br />
de consommation et c’est elle qu’il faut<br />
véritablement prendre en compte. Nous<br />
pouvons la trouver sur la viande ou le<br />
poisson et d’autres aliments qui présentent<br />
un véritable danger pour notre<br />
santé si ingérés une fois périmés ».<br />
Une étude publiée en juin 2021 par le<br />
Journal of Nutritionnal Education and<br />
Behavior a montré que seulement 46%<br />
des sondés savaient que l’expression<br />
« à consommer de préférence avant