Mon Entreprise 2/2023

CULTURE D’ENTREPRISE
joint par quelques collègues. Après la reprise de
la société par le groupe multinational CNH Industrial,
R. Vuagniaux souhaitait développer
le domaine hydraulique de son entreprise en
Suisse romande et a fondé, avec l’accord de son
employeur, la société VRP SA. Cette entreprise
indépendante a dès lors soutenu MBA AG dans
ce secteur d’activité en Suisse romande.
Malgré le succès régional, le travail sous l’égide
du Groupe MBA devenait de plus en plus compliqué.
R. Vuagniaux a donc proposé au directeur
de MBA AG de racheter les affaires
romandes. Ce dernier lui a donné le feu vert.
L’entreprise a alors été scindée en deux pôles
régionaux: VRP SA dirigée par R. Vuagniaux en
Suisse romande, et MBA AG dans le reste de
Malgré une organisation
décentralisée, l’esprit d’équipe
est perceptible au sein de VRP /
MBA-Machines SA, fondée par
René et Patricia Vuagniaux.
Mon Entreprise
VRP / MBA-Machines, dont
le siège est à Bassersdorf,
existe depuis 2020.
Elle inclut VRP SA, fondée
en 2007 par les époux
Vuagniaux et tournée vers le
marché romand, et MBA AG,
compétente pour le reste
de la Suisse. L’entreprise,
spécialisée dans la vente et
la réparation de machines
de construction et dans les
installations hydrauliques,
emploie 60 personnes en
Suisse.
vrp-machines.com
la Suisse. Le pôle romand dépendait toutefois
encore de MBA AG pour la distribution. Pour
y remédier, R. Vuagniaux a demandé trois ans
plus tard à CNH Industrial s’il pouvait se procurer
ses machines directement chez eux. Le
groupe a refusé, mais lui a proposé en échange
de reprendre MBA AG. R. Vuagniaux a accepté
l’offre, devenant ainsi en 2020 le propriétaire
de l’actuelle MBA / VRP-Machines et réunissant
de nouveau les régions sous sa responsabilité.
Différences régionales
La reprise de l’entreprise a induit non seulement
des défis commerciaux, mais aussi la
nécessité d’un rapprochement culturel. «Les
Romands ne travaillent pas mieux ou moins
bien que les Alémaniques, ils font les choses
autrement», constate R. Vuagniaux. Selon lui,
cela tient notamment aux opportunités commerciales.
depuis toujours plus nombreuses
en Suisse alémanique. De plus, les Suisses allemands
sont plus stricts en ce qui concerne les
horaires de travail et la définition des tâches.
En Suisse romande, la séparation entre travail
et vie privée est plus floue, et on passe davantage
de temps ensemble.
R. Vuagniaux apprécie toutefois les différences
de mentalité entre les effectifs des deux régions
et ne veut rien y changer. Il entend plutôt niveler
les deux régions par le haut et permettre au
personnel de s’identifier à l’entreprise. «Le sentiment
d’unité me tient à cœur», résume-t-il.
C’est aussi la raison pour laquelle il essaie
d’être présent sur tous les sites le plus souvent
possible et de promouvoir les échanges lors
d’événements communs. Et avec succès! «Les
progrès sont visibles: lors de la dernière fête
d’entreprise, les Alémaniques ont bu un verre
de vin avec les Romands, et les conversations
allaient bon train malgré la barrière linguistique»,
précise le mécanicien devenu directeur.
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