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L'Essentiel Prépas - n°72 - Juin 2023

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS REPORTAGE<br />

JUIN <strong>2023</strong> N° 72<br />

Enseignant à la fois en classe préparatoire et en école, Frédéric Munier évoquait avec un panel d’étudiants et de responsables<br />

académiques de MBS les différences dans l’enseignement entre les classes préparatoires et les écoles de management.<br />

Le concours <strong>2023</strong><br />

s’est bien passé !<br />

La première année des<br />

nouveaux concours s’est bien<br />

déroulée. « Il n’y a pas eu<br />

d’épreuves à repasser après<br />

plusieurs années de bugs<br />

divers. Des sanctions ont<br />

été prises contre quelques<br />

tricheurs », se félicite<br />

Alain Joyeux. Bémol : le<br />

niveau en langue est en<br />

baisse. Sans parler d’une<br />

orthographe que se « dégrade<br />

de façon inquiétante ».<br />

Mais comment<br />

sélectionner à l’ère<br />

du nouveau bac ?<br />

Les effectifs vont-ils remonter à la<br />

rentrée <strong>2023</strong> ?<br />

« Nous sommes optimistes. Cette année 16,5% de<br />

candidats de plus qu’en 2022 ont postulé en classes<br />

préparatoires ECG sur Parcoursup mais c’est trop<br />

tôt pour tirer de vraies conclusions », analyse Alain<br />

Joyeux. La seconde étape de Parcoursup permettant<br />

aux candidats de finaliser leur dossier montre que la<br />

part globale des CPGE (6,4%) est en légère hausse<br />

(+0,4 point) et atteint presque 10% (9,8% très exactement<br />

soit une hausse de 0,5 point) dans les vœux<br />

des élèves en bac général. Encore plus réconfortant<br />

pour les classe préparatoires ECG : la part des élèves<br />

postulant également en CPGE a augmenté de 3,7 points<br />

sur les listes des candidats ayant fait au moins un vœu<br />

en école de commerce. Mais attention : on l’a déjà vu,<br />

la hausse des vœux ne se retrouve pas forcément<br />

dans les inscriptions.<br />

Une croissance des effectifs dont dépend la survie de<br />

certaines classes préparatoires. « La question est d’où<br />

sera mis le curseur. Nous comprenons qu’on se pose<br />

la question de l’existence de classes qui n’auraient plus<br />

que quatre ou cinq élèves. Mais ce sont les rectorats<br />

qui font les propositions de carte scolaire et la Dgesco<br />

et la Dgesip suivent la plupart du temps. Nous créons<br />

donc des délégués académiques pour discuter avec<br />

chaque rectorat », explique Alain Joyeux.<br />

Quant à l’augmentation des coûts de scolarité, si elle a<br />

encore été nette cette année, elle ne semble pas être<br />

un véritable frein à l’entrée. « Le vrai problème n’est<br />

pas le montant des frais de scolarité. Le défi est de<br />

garantir que chaque étudiant puisse supporter ses<br />

frais de scolarité avec des bourses, des prêts, des<br />

aides, voire une défiscalisation des frais de scolarité.<br />

Et évidemment l’alternance qui est entrée dans le<br />

déroulé du cursus », stipule Alain Joyeux. Cette année<br />

l’ensemble des participants au congrès de l’Aphec<br />

fait un don qui permettra de financer la scolarité d’un<br />

étudiant boursier. Pour autant Alain Joyeux regrette :<br />

« Là où nous avons un problème c’est que nous avons<br />

des étudiants étrangers auxquels les banques refusent<br />

systématiquement d’accepter une caution ».<br />

L’enseignement de la transition écologique<br />

Les classe préparatoires doivent-elles<br />

proposer un enseignement spécifique<br />

de la transition écologique. « L’idée d’un<br />

enseignement de transition écologique doit<br />

innerver toutes les disciplines. Pourquoi<br />

détacher cette thématique des autres<br />

programmes alors que nous parlons<br />

partout de transitions écologiques. Cela fait<br />

Si les classes préparatoires<br />

ont parfois du mal à recruter<br />

assez de candidats elles ont<br />

également de plus en plus de<br />

mal à les sélectionner comme<br />

le souligne Alain Joyeux :<br />

« Nous constatons une<br />

inflation du nombre de<br />

très bons dossiers. Dans<br />

une classe où la moyenne<br />

en mathématiques est de<br />

17 et en anglais de 16 que<br />

vaut celui qui a 15 ? Les<br />

lycées font tout pour avoir<br />

les meilleures notes sous<br />

la pression des élèves et<br />

des familles. Sans parler<br />

de spécialités qui donnent<br />

d’excellentes notes pour<br />

avoir plus d’élèves. Résultat<br />

les dossiers des futurs<br />

bacheliers sont de plus en<br />

plus difficiles à différencier,<br />

donc à sélectionner ».<br />

également partie de sujets aux concours »,<br />

répond Alain Joyeux, qui insiste : « C’est faux<br />

de dire que ce n’est pas enseigné en classe<br />

préparatoire. Nous sommes tout à fait près<br />

à augmenter cette part mais il ne faut pas<br />

que ce soit une redite par rapport à tout ce<br />

qui a été enseigné au collège et au lycée ».<br />

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