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Simulation cognitive de la prise de décision d'experts; application au ...

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tel-00547128, version 1 - 15 Dec 2010<br />

20 La <strong>prise</strong> <strong>de</strong> <strong>décision</strong> en psychologie <strong>cognitive</strong> : les concepts<br />

Minsky (1974) étend <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> patron par celle <strong>de</strong> frame. Un frame contient <strong>de</strong><br />

l’information sur <strong>la</strong> mise en oeuvre du « frame », sur les attentes qui vont être générées dans<br />

une situation donnée, et sur ce qu’il convient <strong>de</strong> faire si ces attentes ne sont pas satisfaites.<br />

Minsky lie donc les patrons à <strong>la</strong> notion d’action. Les trav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> Schank et Abelson (1977)<br />

raffinent cette notion sous les termes <strong>de</strong> scripts et <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns. Un script est proche d’un frame<br />

s<strong>au</strong>f que les différentes informations contenues dans le script sont ordonnées. Par exemple<br />

un script « aller chez le mé<strong>de</strong>cin » sera composé d’une séquence d’évènements : rejoindre le<br />

cabinet, patienter dans <strong>la</strong> salle d’attente, recontrer le mé<strong>de</strong>cin, discuter <strong>de</strong>s symptômes…<br />

Enfin les p<strong>la</strong>ns associent <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> buts à ces connaissances. Un p<strong>la</strong>n est ainsi un « schéma<br />

orienté but » : il présente les connaissances pertinentes qui vont permettre <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> ce<br />

p<strong>la</strong>n, d’atteindre un but.<br />

Le patron est un objet <strong>de</strong> représentation utile : il peut être comparé à d'<strong>au</strong>tres patrons sur <strong>la</strong><br />

base <strong>de</strong>s connaissances qui lui sont attachées et <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> ces connaissances. Donc si<br />

<strong>de</strong>ux situations sont i<strong>de</strong>ntifiées et ont un même ensemble <strong>de</strong> connaissances, il est<br />

raisonnable <strong>de</strong> supposer qu’elles appartiennent à <strong>la</strong> même catégorie <strong>de</strong> situation. D’un point<br />

<strong>de</strong> vue informatique, les valeurs <strong>de</strong>s connaissances associées permettront donc d'évaluer<br />

l'une <strong>de</strong>s situations par rapport à l'<strong>au</strong>tre et <strong>de</strong> déterminer un ensemble <strong>de</strong> distances<br />

sémantiques (associées <strong>au</strong>x valeurs sémantiques) entre les <strong>de</strong>ux situations ou objets.<br />

La différence principale entre un schéma et un schème vient <strong>de</strong> l’utilisation dynamique du<br />

schème lors <strong>de</strong> l’apprentissage.<br />

Enfin, si ces théories nous présentent comment les percepts sont organisés, compris et<br />

utilisés par les individus, il nous f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi préciser quelles informations peuvent être<br />

extraites d’une situation et quelles informations font sens <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> cette situation. Selon <strong>la</strong><br />

théorie <strong>de</strong> Piaget sur <strong>la</strong> structuration <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire, l’enfant compare les informations<br />

nouvelles <strong>au</strong>x structures déjà connues : il construit peu à peu sa connaissance <strong>de</strong> son<br />

environnement et peut ainsi distinguer un chien d’un chat.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>vient ainsi <strong>de</strong> plus en plus compréhensible et certaines informations vont ainsi<br />

plus facilement émerger lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception d’une scène 4 . Ces informations vont pouvoir<br />

être c<strong>la</strong>ssées, organisées et comparées par un individu. Ces comparaisons peuvent se faire<br />

sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> valeurs sémantiques : un chien a le même nombre <strong>de</strong> pattes qu’un chat, ils<br />

ont tous les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s poils, mais n’ont pas le même cri. Ici seule une différenciation sur <strong>la</strong><br />

présence ou l’absence d’une caractéristique est effectuée. La proposition « Un ours est plus<br />

grand qu’un chien » par contre permet une comparaison par une utilisation <strong>de</strong> valeurs<br />

sémantiques <strong>de</strong> tailles (grand/petit, plus grand/plus petit). L’annexe A présente plus<br />

précisément ces valeurs sémantiques ainsi que les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> logique (logique c<strong>la</strong>ssique et<br />

logique floue) qui permettent <strong>de</strong> les évaluer et <strong>de</strong> les modéliser.<br />

4 Faisant écho à <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> sail<strong>la</strong>nce : l’émergence d’une figure sur un fond. Cette émergenc e découle<br />

<strong>de</strong> caractéristiques physiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure et <strong>de</strong> <strong>la</strong> comparaison <strong>de</strong> ces caractéristiques <strong>au</strong>x figures déjà<br />

connues d’un individu. Voir <strong>au</strong>ssi les trav<strong>au</strong>x sur <strong>la</strong> prégnance dans <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gestalt. Voir (Thom,<br />

1988) par exemple.

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