După 20 de ani - Centre Roumain de Strasbourg

Histoire
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Istorie
et mené les représailles n’est jamais arrivée
devant la justice. Et cela parce que Ion Iliescu,
l’un des artisans de ces évènements, a eu
trois mandats en tant que Chef de l’Etat et par
conséquent aucune enquête concrète n’a pu
être effectuée pour demander des comptes
à ceux ayant pris le pouvoir après 1989. Car
le nombre des victimes a été plus important
après le 22 Décembre. Et si on rajoute à cela
le fait que ceux ayant pris part aux opérations
militaires d’après le 22 Décembre ont été
également intégrés dans les structures postdécembristes,
on commence à comprendre. Ils
ont bénéficié de nominations dans la nouvelle
administration, dans le gouvernement et
tout cela a beaucoup freiné les enquêtes.
Le principal frein étant Ion Iliescu et son
entourage. Après le 22 Décembre, il n’y a avait
plus aucune justification pour continuer les
opérations militaires. Pourquoi continuer à
tirer ? De plus, l’armée à donné des armes
aux civils (plus de 12000, n.r.), pour soi-disant
défendre des immeubles, institutions ou
carrefours contre les „terroristes”. Chose qui
s’est finalement révélée comme étant une
diversion. En réalité, les manifestants ont été
transformés en combattants anti-communistes
et anti-terroristes. Et ceci, évidemment
au profit des nouvelles structures politiques,
bâties sur le deuxième échelon de la
nomenklatura communiste. La manipulation
a été parfaite. Les Révolutionnaires qui avaient
pris d’assaut les grandes institutions du
régime communiste, y compris les objectifs
stratégiquement importants, la Radio et la Télévision,
ont été détournés de ces immeubles
dosar / le dossier
et transformés en gardiens de clôtures. Les
terroristes ? Quels terroristes ? Pour ma part je
n’en ai vu aucun. Si j’avais réussi à en avoir au
moins un sous la main, j’aurais du le présenter
à la justice. Tout comme les autres institutions.
Le Ministère de l’Intérieur, les Services de
renseignements, l’Armée. C’est la même chose
que la supposée invasion russe. Il n’y a pas eu
d’entrées massives de touristes russes dans le
pays. Il n’y a eu qu’un seul incident avec des
touristes russes qui rentraient de Yougoslavie,
où ils avaient fait des emplettes et sur lesquels
on a tiré quelque part à coté de Bradesti, pas
loin de la ville de Craiova.
Si on revient aux procès, les dossiers que j’ai
instruit moi-même sont arrivés au tribunal.
Mais des centaines, de milliers de victimes
de la Révolution n’ont pas trouvé justice.
On a trouvé tellement de solutions pour ne
pas commencer des poursuites pénales, les
victimes n’ont jamais été informées de l’état
des dossiers, et ainsi personne ne s’est retrouvé
devant un tribunal.
Mon équipe et moi avons commencé en 2006
un dossier dans lequel nous avons trouvé
des liens entre tous ces cas, car la responsabilité
pour les crimes et blessures par balle
est pyramidale, la tête de cette pyramide
se trouvant à Bucarest. Et on parle ici en
réalité de crimes contre l’humanité, et tous ces
évènements doivent être enquêtés et traités
un par un. Hélas, des dossiers sont maintenant
dans les coffres du Parquet Général ou baladés
de service en service. Sincèrement, je ne
suis pas capable de dire quand seront enfin
résolus tous ces dossiers liés aux faits produits
pendant la Révolution.
© Cristi Botez
e$alonul doi al nomenclaturii comuniste. Manipularea
a fost perfect". Revolu#ionarii care
luaser" cu asalt marile institu#ii ale regimului
comunist, inclusiv obiectivele de mare
importan#", Radioul $i Televiziunea, au fost
întor$i cu spatele la cl"diri $i pu$i s" p"zeasc"
gardurile. %i au uitat, pân" la urm", de ce au
ie$it în strad". Terori$ti? Care terori$ti? Eu nu
am v"zut niciunul. %i eu, ca procuror, nu pot s"
mint. Dac" aveam vreunul, trebuia s"-l aduc în
fa#a instan#ei. La fel $i celelalte institu#ii.
La Ministerul de Interne, la Serviciile de
Informa#ii, la armat". Dac" ei s-au luptat în
strad" cu terori$tii, a$a cum se sus#inea, trebuia
s" aduc" în fa#a instan#ei terori$ti. Diversiuni.
La fel ca $i cea cu invazia ru$ilor. Nu au existat
turi$ti ru$i, în grupuri masive. A fost doar un indient
cu un grup de turi$ti ru$i care se întorcea
din Iugoslavia, unde fuseser" la cump"r"turi $i
asupra c"rora s-a tras undeva pe lâng" localitatea
Br"de$ti, în apropiere de Craiova.
Privitor la aceste procese, dosarele pe care le-am
instrumentat eu au ajuns în instan#". Au fost îns"
sute, mii de victime din timpul Revolu#iei care nu
$i-au g"sit dreptatea în fa#a Justi#iei.
S-au dat atâtea solu#ii de neînceperea urm"ririi
penale, iar victimele nu au fost anun#ate, în a$a
fel încât s" poat" continua lupta în instan#e. Eu
$i echipa mea am început, în 2006, un dosar în
care am conectat toate aceste cazuri, pentru
c" r"spunderea pentru crime $i r"nirile prin
împu$care este piramidal", iar vârful este la
Bucure$ti.
%i este vorba de fapt de crime împotriva umanit"#ii,
iar acele evenimente trebuie cercetate $i tratate
unitar. Din p"cate dosarele sunt acum încuiate în
seifurile Parchetului General sau sunt plimbate
de la un birou la altul. Sincer, nu $tiu când vor
mai fi finalizate toate aceste dosare legate de ceea
ce s-a întâmplat la Revolu#ie.
CONVERGENCE #6