După 20 de ani - Centre Roumain de Strasbourg

TOAMN! 2009 AUTOMNE
acestuia. În plus, evitarea
sistematic" a asum"rii istoriei
recente explic" fenomenul
continuit"#ii neîntrerupte a clasei
conduc"toare, în parlamentele,
guvernele $i administra#iile
locale fiind reg"si#i mul#i dintre
deciden#ii fostului regim.
Compara#ia cu Germania postnazist"
este iar"$i sugestiv": procesului
de la Nuernberg nu îi corespunde
în Europa Central" $i de
Est post-comunist" niciun mecanism
juridic sau moral minim de
lustrare. În timp ce pentru crimele
na#ional-socialismului s-au
identificat principalii vinova#i
(discu#ia despre „complicitatea”
popula#iei civile continu"), pentru
ororile comunismului de
vin" este... comunismul.
et recommandable l’assassinat du passé et de
ses représentants.
Un autre exemple, est donné par le nationalsocialisme
allemand. Si le projet communiste
voulait imposer une race humaine nouvelle
formée par des individus ramenés au
dénominateur commun par la soif de pouvoir
(„Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”),
l’empire hitlérien représentait l’espace vital de
manifestation d’une race humaine pure, sans
mélanges. Tout comme la nouveauté communiste
se bâtissait au prix de la destruction de
l’ancien système social, la domination de la race
arienne s’imposait à travers l’assassinat sélectif,
la purifi cation ethnique et la domination des
peuples considérés comme inférieurs. Le désir
de réalisation de l’idée germanique étant plus
fort que n’importe quel prix, y compris celui de
la destruction de son propre pays.
Malgré les ressemblances dues à la même
énergie maléfi que, la diff érence entre ces deux
moments traumatisants de l’histoire récente
est évidente. Ainsi, tandis que l’Allemagne
d’après-guerre, aidée par les alliés vainqueurs,
est passée à une révision fondamentale de
ses institutions, dans la majorité des pays excommunistes,
d’ailleurs très riches en bibliographies
d’analyse historique et intellectuelle
du phénomène totalitaire, les conséquences
politiques ont été minimes. La Nouvelle Constitution
allemande du 23 Mai 1949 précisait
déjà dans son premier article : „La dignité
de l’homme est intouchable. Le respect et la
Aceast" ambiguitate, cultivat"
sistematic de dou" decenii încoace,
este la originea convulsiilor
politice de la noi $i de aiurea.
Ea ne arat" c", înainte de a fi de
ordin politic, criza permanent"
prin care trec, în ciuda statutului
multora dintre acestea de
membre ale UE, majoritatea
covâr$itoare a #"rilor foste comuniste,
în frunte cu România, este
rezultatul unui grav deficit etic.
Dilema în care ne afl"m este de
aceea pe m"sur": cum înnoirea
trebuie s" porneasc" de la vârf,
prin decizii politice, $i cum clasa
politic" este prima care profit" de
pe urma unui post-comunism
f"r" consecin#e, st"m prin$i în
plasa istoriei pe care, de data
aceasta, ne-o scriem singuri.
Politic"
défense de celle-ci sont les obligations de tous
les organes du pouvoir étatique” (Art. 1, alin. 1).
La formule juridique, jusqu’à présent au cœur du
débat d’exégèse, exprimait justement la ferme
intention de rendre impossible la reproduction
de l’abus sur l’humain au nom de la vertu d’une
quelconque défi nition de ce dernier. L’homme/
citoyen revient au centre de l’attention du
pouvoir public, tout est fait selon les droits et le
total respect de son intégrité (voir Art.2n alin. 1
et 2). Selon l’interprétation de ce texte constitutionnel,
toute personne ayant atteint au respect
de la dignité humaine ne peut prétendre occuper
des fonctions publiques tout comme, selon
ce même article, les expérimentations à base de
matériel génétique humain sont possibles dans
l’Allemagne d’aujourd’hui uniquement dans des
conditions sévèrement réglementées.
Dans les pays post - communistes, la seule
conséquence juridique majeure du passage pendant
presqu’un demi- siècle par la terreur d’état
est, dans les premiers chapitres, la citation des
lois fondamentales sur les droits de l’homme.
Mais, faute d’un ancrage dans une vision
d’ensemble, celles-ci ne peuvent développer
leur capacité d’infl uence directe des décisions
politiques ou du profi l social, ne dépassant pas,
pour le moment du moins, le stade du désir.
Le renouvellement doit commencer par la
tête, et parce que la classe politique profi te
la première de ce post – communisme sans
conséquences, nous sommes piégés dans le
carcan de l’histoire qui, cette fois est écrite par
nous-mêmes.
Politique
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