După 20 de ani - Centre Roumain de Strasbourg

Histoire
22
Istorie
Curtea închisorii STASI
Equipés avec des mitrailleuses, dans
des véhicules blindés, les offi ciers de la
STASI attendent le signal de Berlin pour
commencer les hostilités. Erich Honecker
ne donnera jamais ce signal, au moins pas
offi ciellement. Préoccupé par la situation
de Berlin, ou les mécontentements de
la population se manifestent de plus en
plus, il délègue la prise de décision au
secteur de la STASI de Leipzig. Kurt Meyer,
secrétaire du secteur, refuse d’assumer les
couts humains de cette opération. Helmut
Hackenberg, le numéro 1 de la SED de
Leipzig décide de mettre fi n à l’opération
d’une manière pacifi que. Les manifestants
vont continuer la marche de la paix
commencée dans la place Karl Marx et
contournent le centre ville en passant par
le boulevard Ring. „Le miracle de Leipzig”
ouvre le chemin des protestations dans la
République Démocratique d’Allemagne.
Un mois plus tard, le 9 Novembre, le mur
qui sépare le Berlin de l’Europe, élevé
dosar / le dossier
dans la nuit du 12 au 13 août 1961,
devient un triste souvenir. La porte
Brandebourg est prise d’assaut par les
manifestants. La guerre froide est fi nie.
25 Euro pour un morceau du mur
Aujourd’hui, au « Check point Charlie » de
la Friedrich strasse – point de passage de
la frontière entre l’Est et l’Ouest réservé
aux diplomates et aux étrangers, les
touristes peuvent acheter contre 25 Euro
un morceau du Mur de la Honte.
Des boutiques avec des Trabant, écussons,
t-shirts avec la célèbre phrase prononcée
par John Kennedy en 1963 „Ich bin
ein Berliner” (Je suis un berlinois) sont
là pour les touristes à la recherche de
symboles. 30 Euro pour un tour de la
ville en Trabant, 2 Euro pour une photo
avec deux „soldats” américains au „Check
Point Charlie”, n’importe quel vestige de
l’ancien régime
turi$tii pot achiziona contra 25 de euro o
bucat" din Zidul Ru$inii. Buticuri doldora
de trabanturi, steme, t-shirt-uri cu celebra
formul" consacrat" de John F.Kennedy în
1963 „Ich bin ein Berliner” (Sunt un berlinez)
ademenesc turi$tii avizi de vestigii. 30 de euro
un tur al ora$ului în trabant, 2 euro o fotografie
cu doi „solda#i” americani la „Check Point
Charlie”, orice r"m"$i#" a vechiului sistem devine
moneda de schimb. Marketingul „istoric”
a triumfat.
Pu#in mai departe, în Berlin-Est, într-un cartier
lini$tit, mai multe cl"diri înconjurate de
un zid înalt, care pe plan reconstituie forma
unui pistol, par s" se confunde cu peisajul.
Deschis publicului, sediul Stasi înregistreaz"
zilnic peste 3000 de vizitatori, majoritatea din
Europa Occidental". Pân" în 1989, nimeni nu
$tia ce se afl" acolo. „Inamicii poporului” erau
adu$i într-o dubi#a echipat" cu $ase „cu$ti”
f"r" geam $i depu$i în curtea central". Nu $tiau
unde au ajuns, dac" $i când vor mai pleca.
Dup" 1989, autorit"#ile germane au dorit s"
transforme cl"dirile în noua închisoare a
ora$ului, îns" sub presiunea fo$tilor de#inu#i
politici, sediul Stasi a r"mas deschis publicului,
vizitele fiind asigurate chiar de c"tre
© Iulia Cantor-Salzani
CONVERGENCE #6