Zermatt Magazin 2015

90 Zermatt Magazin | Zermatt Geschichte
bordure du village et ils souhaitaient
que le centre reste interdit
aux voitures. Le 4 octobre 1978, le
gouvernement du Valais a interdit la
circulation de véhicules à moteur
entre Täsch et Zermatt. Une décision
valable encore aujourd’hui.
Les riverains, les propriétaires de
résidences secondaires qui disposent
d’une place de stationnement
à Zermatt et les compagnies
de taxis doivent demander auprès
de la police une autorisation de circuler.
Les véhicules de secours et
les médecins d’urgence ont aussi le
droit de circuler librement. La route
est en outre accessible aux camions
et voitures de livraison disposant
d’une autorisation cantonale pour
l’approvisionnement et l’enlèvement
de marchandises. Cette autorisation
n’est aujourd’hui accordée
qu’aux véhicules de 3,6 à 28,0 t
(avec remorque) et 3,6 à 32,0 t
(sans remorque).
Quand les conditions d’enneigement
et les bulletins d’avalanches le
permettent, la route peut également
Les débuts du trafic
motorisé sur route
Jusque dans les années soixantedix,
les habitants et les vacanciers
de la région de Zermatt se déplaçaient
essentiellement à pied, à
vélo, en carriole ou à dos d’âne.
C’est en 1910 que le premier véhicule
à moteur à combustion est
arrivé au village, raconte-t-on. 37
ans plus tard, Karl Graven arpentait
les rues au volant de la première
voiture électrique. Il s’agissait
d’un chariot motorisé à timon,
comme en utilisaient autrefois les
livreurs de la Poste Suisse.
Fin 2014, 550 véhicules électriques
aux équipements divers
étaient immatriculés à Zermatt.
Ce chiffre inclut 41 taxis et dix
autobus publics.
être empruntée durant les mois
d’hiver. Malheureusement, un taxi
minibus et une voiture particulière
ont été ensevelis par une avalanche
au-dessus de Täsch le 2 mars 1985.
Les onze occupants ont trouvé la
mort dans l’accident. Une nouvelle
consultation de la population a été
organisée à Zermatt en avril 1986
après ce tragique événement. Cette
fois, 1265 votants sur 1373 inscrits
se sont exprimés en faveur d’un
aménagement de la route Täsch-
Zermatt en maintenant les restrictions
en vigueur. La population
souhaitait se protéger ainsi au
mieux des risques liés à l’hiver grâce
à des ouvrages adaptés. Le gouvernement
valaisan a ordonné de 1988
à 1991 la construction d’une galerie
pare-avalanches dans la zone particulièrement
critique du Täschwang.
Une communauté d’intérêts a été
créée au début de l’année 1999.
Son but est d’obtenir la réalisation
d’une liaison routière qui puisse
être empruntée toute l’année et soit
suffisamment protégée contre les
phénomènes naturels, avec des
places de stationnement à l’entrée
du village.
Dans le cadre de la construction du
parking «Terminal du Cervin» à
Täsch pour un budget de 34 millions
de francs, la commune de Zermatt
a procédé en mars 2005 à un
nouveau vote consultatif sur le
thème du développement des infrastructures
routières. Une majorité
de 53% s’est prononcée en faveur
d’une route d’accès à deux voies.
Un projet a alors été élaboré afin de
répondre aux souhaits exprimés par
la population, l’investissement total
étant estimé à 80 millions de francs.
Le projet inclut également la
construction d’un parking souterrain
de 2 200 places à Spiss (à la limite
inférieure du village de Zermatt)
et l’aménagement d’espaces
de transbordement et de locaux
professionnels modernes pour l’accueil
des visiteurs.
Mais il reste à surmonter divers
obstacles pour assurer son financement.
Lorsque le gouvernement fédéral
a subventionné à hauteur de
30 millions de francs la construction
du parking «Terminal du Cervin»,
il a posé comme condition que
la route d’accès fasse uniquement
l’objet de mesures d’entretien durant
25 ans. Une clause très critiquée.
Un rapport d’experts juridiques
a jugé qu’une station de
cette taille et de cette importance
avait droit de nos jours à une voie
d’accès en voiture utilisable de manière
fiable et que l’interdiction ordonnée
par l’État n’était donc pas
acceptable. Les négociations sont
encore en cours. Pour l’heure, on
examine s’il est judicieux de porter
l’affaire devant les tribunaux.
Quel que soit le résultat de la procédure,
il est indéniable que la route
d’accès longue de 6 km a grand besoin
d’être remise en état. Elle est
sur deux tiers si étroite que les véhicules
ne peuvent se croiser. Il faut
en outre renforcer les murets et
procéder à des travaux de réfection
de la chaussée. Le canton du Valais,
auquel appartient la route, a déjà
ordonné de premiers travaux. Ainsi,
le tronçon situé dans la zone de
Luegelti (en contrebas de Zermatt)
a fait notamment l’objet d’une réhabilitation
complète en 2013/2014.
D’autres mesures d’entretien sont
prévues pour les années à venir.
En 2013, la route Täsch-Zermatt a
été interdite à la circulation durant
14 jours au total en raison d’avalanches.
Mais ces interdictions
n’ont été décrétées à chaque fois
que durant quelques heures et Zermatt
reste accessible en train pendant
ces périodes.
Se protéger contre les phénomènes
naturels
Le village au pied du Cervin comptabilise
chaque année près de deux
millions de nuitées. Il doit donc être
accessible. Pour protéger les routes