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Côte d’Ivoire

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CÔTE D’IVOIRE<br />

ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE POST-CONFLIT<br />

Un nombre important de personnes, notamment<br />

des femmes et des enfants, vit dans le camp, qui n’a<br />

pas de systèmes d’assainissement ni de gestion des<br />

déchets. L’équipe a été informée que les personnes «se<br />

soulagent simplement dans les buissons». Les déchets<br />

solides s’accumulaient en de nombreux gros tas, qui<br />

semblaient être brûlés périodiquement. Ces pratiques<br />

inadéquates nuisent à la fois à la santé publique et à<br />

l’environnement, de différentes manières. Peut-être<br />

pire encore, les tas de déchets offrent des aires de<br />

reproduction pour de nombreux vecteurs de maladies<br />

tels que les rats, les mouches et les moustiques ; et<br />

lorsque les déchets sont brûlés, ils dégagent des<br />

vapeurs toxiques.<br />

Le camp dispose d’une clinique médicale temporaire<br />

mais au moment de la visite, elle était en rupture de<br />

stock de tout le matériel de première nécessité. Un<br />

certain nombre de personnes qui ont parlé à l’équipe<br />

ont dit ne pas avoir de contact officiel avec les<br />

autorités publiques et ne bénéficier d’aucun service de<br />

quelque sorte que ce soit. La taille du site à elle seule<br />

- l’ampleur des opérations, le nombre d’arbres coupés<br />

pour le bois de chauffage, le nombre de personnes et<br />

les conditions dans lesquelles elles vivent et travaillent<br />

- est inquiétante. Ces problèmes, associés à l’utilisation<br />

généralisée de mercure liquide et peut-être d’autres<br />

produits chimiques toxiques que l’équipe n’a pas vus,<br />

signifient que ce site d’exploitation minière artisanale<br />

est susceptible d’avoir d’importantes répercussions<br />

environnementales et sanitaires.<br />

8.3 Conclusions<br />

Comme observé lors des visites sur les sites, les<br />

répercussions de l’exploitation minière artisanale sur<br />

chaque site ne sont pas considérables ; la principale<br />

préoccupation concerne la santé de ceux qui sont<br />

impliqués dans les activités minières. Ces dernières<br />

sont effectuées sans aucune formation officielle<br />

des mineurs ni aucune surveillance officielle, ce<br />

qui entraîne des répercussions environnementales,<br />

notamment la déforestation, la pollution de l’eau<br />

et la contamination chimique. L’impact cumulé<br />

des dizaines, voire peut-être centaines de mines<br />

artisanales exploitées dans le pays, notamment dans<br />

les parcs nationaux et forêts classées, doit être pris<br />

en compte.<br />

Outre les conséquences sur l’environnement,<br />

l’exploitation minière artisanale a également un<br />

certain nombre de répercussions sanitaires et<br />

sociales. Alors que l’équipe du PNUE n’a pas axé son<br />

étude sur cette question, il n’y a aucune de raison<br />

de croire que les problèmes suivants ne constituent<br />

pas une véritable préoccupation à l’heure actuelle en<br />

<strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong> :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

l’exposition à des environnements professionnels<br />

très dangereux, en particulier pour ceux qui<br />

travaillent dans les puits des mines ;<br />

l’exposition à des niveaux élevés de poussière et<br />

de chaleur et à des matières toxiques comme le<br />

mercure et le cyanure ;<br />

les heures de travail non réglementées et l’absence<br />

de normes basées sur les meilleures pratiques,<br />

comme pour les pauses de travail par exemple ;<br />

l’emploi des enfants dont les parents sont<br />

impliqués dans l’exploitation minière artisanale,<br />

ce qui les empêche d’aller à l’école ;<br />

la prostitution en général, et l’exploitation des<br />

femmes et des enfants en particulier ;<br />

l’absence de services de base (par exemple, l’accès à<br />

des toilettes, l’eau courante, la gestion des déchets)<br />

dans les grands camps de travail ; et<br />

le manque d’installations et de services médicaux<br />

de base.<br />

8.4 Recommandations<br />

Tirer parti de l’expertise pour améliorer la gestion<br />

environnementale du secteur minier à travers<br />

le pays. Les mines les plus grandes visitées lors de<br />

l’évaluation semblaient être autogérées mais elles<br />

suivaient de bonnes pratiques environnementales. Les<br />

personnes qui y travaillaient semblaient disposer<br />

à la fois de la technologie et des connaissances<br />

techniques nécessaires pour gérer leurs activités<br />

avec un contrôle raisonnable. Une partie de cette<br />

expertise peut être mise à la disposition de ceux qui<br />

gèrent le raffinage artisanal et même des agences<br />

gouvernementales. En encourageant la coopération<br />

entre les mines industrielles et les mines artisanales,<br />

le gouvernement peut améliorer la gestion de<br />

l’environnement dans l’industrie minière.<br />

Développer les capacités afin que des visites et des<br />

inspections aient lieu plus régulièrement dans les<br />

mines, grandes ou petites, et afin que des conseils<br />

soient fournis aux exploitants de ces mines. Les<br />

organismes publics ne disposent pas actuellement de<br />

la formation et des ressources adéquates pour inspecter<br />

régulièrement les sites d’exploitation minière. Il sera<br />

122 Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement

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