Côte d’Ivoire
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5 PARCS NATIONAUX<br />
Ce sont principalement des communautés agricoles qui s’installent dans le parc national de la Marahoué<br />
Effets de la crise<br />
L’histoire de la dégradation du parc national de la<br />
Marahoué a commencé dans les années 1970 avec<br />
plusieurs vagues d’intrusion, principalement pour<br />
la culture du cacao mais aussi pour le braconnage et<br />
l’exploitation de la forêt en général. L’empiétement<br />
s’est intensifié entre 2002 et 2012 avec l’augmentation<br />
significative de l’exploitation agricole. En 1986,<br />
l’agriculture occupait 12 pour cent de la surface<br />
totale du parc. 87 Cette proportion a augmenté de<br />
façon constante au départ pour atteindre 30 pour<br />
cent en 2003, 88 puis de façon exponentielle pour<br />
atteindre 60 pour cent en 2006, 70 pour cent en<br />
2007 et 82 pour cent en 2011. 89 Selon l’ONG<br />
Afrique Nature International, l’ensemble de la<br />
zone boisée avait disparu en 2011, à l’exception de<br />
quelques vestiges de forêt ouverte et de quelques<br />
parcelles de savane dans le sud, qui n’avaient<br />
pas encore été exploitées. 90 Dans l’analyse de la<br />
végétation qui figure dans l’illustration 2, les 41<br />
pour cent de couvert forestier fermé que l’on<br />
trouvait en 2000 avaient disparu en 2008.<br />
L’empiétement a entraîné la création de colonies<br />
permanentes, dont certaines avec de grandes<br />
infrastructures, notamment des écoles et des<br />
plantations de cacao, café, noix de cajou et autres<br />
cultures. L’OIPR a recensé près de 50 colonies en<br />
2013. On ne connaît pas le nombre actuel d’occupants<br />
mais il devrait avoisiner les 30 000. On estime que<br />
certaines colonies regroupent jusqu’à 700 maisons. 91<br />
L’OIPR limite sa présence aux zones qui sont les<br />
moins touchées, en raison du manque de ressources<br />
mais aussi de l’hostilité des agriculteurs sédentaires.<br />
Ces colonies ont eu des conséquences graves pour la<br />
faune du parc. L’habitat a été sacrifié pour l’agriculture<br />
et le braconnage a été monnaie courante. Le nombre<br />
d’éléphants a diminué de 70 pour cent entre 2002<br />
et 2007 (voir encadrement). 92 En 2012, les seules<br />
preuves qui restaient des 50 éléphants observés en<br />
2007 étaient quatre carcasses. 93 L’opinion générale<br />
dans le parc est qu’il ne reste aucun éléphant et que<br />
les derniers se sont déplacés à Daloa, à la périphérie<br />
du parc national, où ils ont détruit les récoltes et causé<br />
des décès humains.<br />
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