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Côte d’Ivoire

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5 PARCS NATIONAUX<br />

parc. Leurs installations ont été démantelées lorsque<br />

l’OIPR est retournée dans le parc.<br />

Grâce à l’éducation des populations locales et à la<br />

stratégie de surveillance de l’OIPR, les pressions du<br />

braconnage et du pâturage saisonnier ont diminué et les<br />

populations animales sont en train de récupérer. Lors<br />

d’une surveillance piétonne du parc en 2012[1],<br />

88% des observations enregistrées concernaient des<br />

ongulés. Le bubale était l’animal le plus fréquemment<br />

observé, suivi des guibs harnachés et des céphalophes.<br />

Des buffles, des antilopes et des cobes à croissant ont<br />

également été observés, mais seulement en petits<br />

nombres. Seules 4% des observations ont montré des<br />

preuves d’activité humaine, la plupart du temps du<br />

braconnage. L’OIPR est parvenu à cela avec l’aide d’une<br />

subvention de 30 000 dollars des États-Unis du Fonds<br />

de Réponse Rapide (FRR) du Centre du patrimoine<br />

mondial (CPM) octroyée en 2010 pour évaluer la<br />

menace que fait peser le braconnage sur le parc et la<br />

contrôler en renforçant l’autorité de l’OIPR.<br />

Observations effectuées au cours de<br />

la mission du PNUE<br />

La surveillance dans le parc est fortement entravée<br />

par le mauvais état des 980 km de pistes, qui n’ont<br />

pas fait l’objet d’un entretien régulier depuis 2002.<br />

L’équipe du PNUE a uniquement parcouru les 90<br />

km de transect allant du poste de garde de Bania au<br />

gué de la Comoé à Gawi, un trajet qui couvre plus<br />

des deux tiers de la largeur du parc. Les observations<br />

suivantes ont été faites :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La piste reliant le poste de garde de Bania à la<br />

Comoé a été réhabilitée et est en bon état. Selon<br />

les témoignages, les braconniers évitent cette zone<br />

et la faune sauvage est donc de retour.<br />

Sur la limite ouest du parc, bordée par la route<br />

de Bouna, les limites physiques du parc ont<br />

récemment été clairement délimitées avec des<br />

planches et des poteaux blancs.<br />

Les animaux observés le long de la piste incluaient<br />

plusieurs groupes de singes patas (Erythrocebus<br />

patas), plusieurs groupes de babouins, des oribis<br />

(Ourebia ourebi), des céphalophes et des bubales.<br />

La savane et les berges de la rivière Comoé ont un<br />

grand attrait visuel.<br />

Des traces d’incendies étaient visibles sur les troncs<br />

d’arbres mais il était difficile d’évaluer l’impact des<br />

incendies sur la biodiversité végétale.<br />

<br />

<br />

Les bâtiments du poste de surveillance de Gawi,<br />

qui offraient un hébergement au personnel de<br />

l’OIPR, avaient été récemment réhabilités.<br />

Le personnel de l’OIPR était bien informé et<br />

motivé.<br />

Conclusions concernant le parc<br />

national de la Comoé<br />

Le parc national de la Comoé a conservé l’intégrité<br />

de son paysage et de son habitat. Pendant la crise, la<br />

principale pression exercée sur le parc provenait du<br />

braconnage intensif, du pâturage du bétail et des feux<br />

tardifs. Ces menaces ont considérablement diminué<br />

mais on devrait considérer qu’elles sont en suspens, et non<br />

qu’elles ont disparu. Bien que la densité de population<br />

animale soit faible, la diversité de la faune du parc a été<br />

moins touchée. Si les animaux restants et leurs habitats<br />

peuvent être préservés, leurs populations pourront<br />

s’en sortir. Les espèces qui ont totalement disparu du<br />

parc, tels que le lion et l’éléphant de forêt d’Afrique,<br />

pourraient être réintroduites. Les éléphants qui vivent<br />

actuellement dans le domaine rural à l’extérieur du parc<br />

et sont sources de conflits avec la population pourraient<br />

être reconduits dans le parc. La réintroduction de lions<br />

d’élevage en captivité est théoriquement possible mais<br />

techniquement difficile et coûteuse. Globalement, il<br />

est possible de réduire la pression qui pèse sur le parc et<br />

les dégâts qui sont causés si l’on dispose des ressources<br />

adéquates pour la surveillance et la gestion.<br />

Recommandations concernant le parc<br />

national de la Comoé<br />

Limiter le pâturage anarchique. Cela pourrait se<br />

faire en créant un couloir de transhumance pour le<br />

bétail pendant la saison sèche et en encourageant<br />

les éleveurs pour qu’ils trouvent d’autres zones de<br />

pâturage pour le bétail pendant la saison sèche.<br />

Encourager le retour des populations animales.<br />

Il est possible d’accroître la valeur écologique du<br />

parc en réintroduisant certaines espèces animales<br />

qui y vivaient autrefois. Les éléphants peuvent être<br />

réintroduits dans les zones situées à proximité et en<br />

étendant les limites du parc aux monts Gorowi et<br />

Kongoli, ce qui offrirait notamment aux éléphants<br />

un habitat approprié et permettrait également de<br />

protéger les autres espèces importantes.<br />

Impliquer la population locale dans la surveillance<br />

et la gestion du parc. La <strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong> offre de bons<br />

exemples du projets de gestion participative des<br />

Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement <br />

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