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Côte d’Ivoire

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CÔTE D’IVOIRE<br />

ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE POST-CONFLIT<br />

Recommandations concernant<br />

le parc national de Taï<br />

1. Assurer une surveillance continue. 86 Le parc<br />

national de Taï a réussi à résister à une grande<br />

partie des répercussions du conflit en raison de la<br />

présence continue de chercheurs dans la région<br />

pendant la majeure partie de la période de conflit. Il<br />

est important de mettre en place des dispositifs<br />

durables pour la surveillance continue du parc afin<br />

de mettre fin aux activités illégales et de cibler des<br />

zones particulières où les populations animales<br />

sensibles (par exemple les chimpanzés) sont<br />

menacées. Parallèlement, les autorités devraient<br />

développer et officialiser le réseau d’informateurs,<br />

et s’assurer que les personnes qui sont arrêtées<br />

pour activités illégales sont jugées et, si elles sont<br />

reconnues coupables, qu’elles sont condamnées.<br />

2. Promouvoir le tourisme dans le parc . L’envergure<br />

unique du parc national de Taï en Afrique de<br />

l’Ouest justifiera une promotion internationale<br />

ambitieuse du tourisme une fois que les structures<br />

nécessaires pour recevoir les touristes seront en<br />

place. Les revenus générés par le tourisme devraient<br />

bénéficier directement aux communautés locales et<br />

au parc. La présence de touristes et de chercheurs<br />

constitue également un élément dissuasif pour les<br />

braconniers et contribue à la surveillance.<br />

3. Encourager la recherche et la biosurveillance.<br />

Les deux sont essentiels pour mieux comprendre<br />

les défis pour la biodiversité et la gestion des besoins<br />

du parc. Les activités de recherche doivent être<br />

mises en œuvre de façon à augmenter les revenus,<br />

par exemple grâce à la délivrance de permis de<br />

recherche (notamment pour les chercheurs<br />

internationaux) et grâce aux frais d’hébergement.<br />

Une surveillance régulière grâce à la technologie<br />

moderne pourrait réduire l’empiétement<br />

4. Soutenir les communautés locales. Sensibiliser<br />

le grand public à la valeur et aux besoins du parc<br />

en termes de conservation, en particulier dans les<br />

communautés connues pour mener des activités<br />

illégales. Développer des activités génératrices de<br />

revenus pour la population locale afin de réduire les<br />

pressions que la pauvreté et la pénurie en protéines<br />

animales exercent sur le parc. Des microprojets<br />

ruraux ont déjà été mis en œuvre à titre d’essai,<br />

par exemple l’élevage d’aulacodes, de poissons<br />

ou de volailles. D’autres possibilités d’emploi<br />

comprennent la surveillance et l’entretien du parc,<br />

le travail dans le secteur du tourisme (comme<br />

écoguides), et les postes d’assistants de recherche.<br />

5. Développer le projet de corridor Taï-Grebo pour<br />

les éléphants, entre le Libéria et la <strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong>,<br />

le long de la rivière Hana. Le parc national de Taï<br />

abrite la plus importante population d’éléphants<br />

de forêts africaines en <strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong>, estimée à 200<br />

individus. Un couloir permettant l’échange avec<br />

d’autres populations est nécessaire pour la santé<br />

génétique à long terme des éléphants.<br />

6. Améliorer la situation financière. Taï est l’un des<br />

parcs nationaux qui a reçu un soutien financier continu<br />

pendant de nombreuses années. Il est également<br />

renommé au niveau local et international. Il existe<br />

de nombreuses possibilités pour générer des revenus<br />

supplémentaires grâce à la bioprospection, l’adoption<br />

de chimpanzés et la compensation carbone.<br />

5.3 Parc national de la Marahoué<br />

Le parc National de la Marahoué est situé dans le<br />

centre-sud de la <strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong>, dans la région de<br />

Bouaflé, près du lac Kossou, 275 km au nord-ouest<br />

d’Abidjan. Il couvre 1 010 km 2 de zone de transition<br />

entre la forêt dense humide et la mosaïque de forêtsavane<br />

; un quart de sa superficie est recouvert de<br />

savane et trois quarts de forêt semi-décidue.<br />

La Marahoué était autrefois connue non seulement<br />

pour sa faune remarquablement riche - conséquence de<br />

son habitat diversifié - mais aussi pour le tourisme. Les<br />

animaux du parc sont notamment l’éléphant de forêt<br />

d’Afrique, l’hippopotame, le buffle nain, le cobe de<br />

Buffon, le guib harnaché, la mangouste, le bongo,<br />

le léopard (Panthera pardus), le babouin olive et les<br />

chimpanzés. Le parc abritait également un grand<br />

nombre d’oiseaux : 360 espèces, dont certaines étaient<br />

rares ou remarquables. Facilement accessible depuis<br />

les centres urbains, le parc avait également un petit<br />

nombre d’infrastructures touristiques.<br />

78 Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement

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