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Côte d’Ivoire

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6 QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES URBAINES À ABIDJAN<br />

énoncées dans ce plan. Cependant, la crise a eu deux<br />

effets principaux sur le traitement et l’élimination des<br />

déchets dangereux à Abidjan :<br />

<br />

<br />

La destruction de l’immeuble et du laboratoire du<br />

CIAPOL, ce qui a affaibli la capacité de contrôle<br />

du CIAPOL ; ce dernier n’a pas pu correctement<br />

veiller au respect des normes<br />

La suspension des investissements dans les<br />

infrastructures de traitement.<br />

Indépendamment des mesures proposées dans le<br />

plan de gestion des déchets, des entreprises privées<br />

ont débuté plusieurs initiatives pour le traitement et<br />

l’élimination des déchets dangereux. La plus importante<br />

de ces entreprises, Envipur, nettoie les réservoirs des<br />

grandes entreprises pétrochimiques et traite les déchets<br />

d’équipements électriques et électroniques (DEEE) à<br />

une cadence de 5 à 6 tonnes par jour, l’huile usagée (10<br />

tonnes par semaine) et les transformateurs contaminés<br />

par des polychlorobiphényles (PCB). Envipur travaille<br />

en partie à Abidjan dans ses propres locaux et en<br />

partie en coopération avec deux sociétés françaises. Il<br />

s’agit d’une société florissante mais plusieurs séries<br />

d’investissements ont été retardées en raison de<br />

la crise, principalement parce que les banques ne<br />

voulaient pas accorder de crédit et ne finançaient pas<br />

les investissements de ce type. En outre, la capacité des<br />

installations de traitement des déchets dangereux est<br />

parfois insuffisante pour répondre à la demande, une<br />

situation qui est aussi une conséquence de difficultés<br />

financières. 122 La société phytosanitaire RMG par<br />

exemple exploite un incinérateur pour les déchets de<br />

pesticides et les produits chimiques similaires. Avant<br />

la crise post-électorale, la compagnie avait prévu de<br />

le remplacer par un incinérateur plus grand et plus<br />

moderne mais ce projet n’a pas encore été vu le jour.<br />

Le secteur informel participe activement au traitement<br />

des déchets dangereux. L’exemple le plus frappant est la<br />

région du Biafra en bordure de la lagune Ébrié. Nommée<br />

ainsi en référence aux réfugiés de la guerre du Biafra,<br />

elle accueille des personnes qui vivent du recyclage des<br />

barils de pétrole, dont le contenu est vidé dans la lagune<br />

ou sur le rivage, et les dernières traces sont brûlées.<br />

Le traitement informel des déchets d’équipements<br />

électriques et électroniques est également problématique<br />

en <strong>Côte</strong> <strong>d’Ivoire</strong> mais pas autant qu’au Ghana ou qu’au<br />

Nigéria. Les recycleurs informels sont regroupés<br />

sur plusieurs sites : à Marcory, sur les berges de<br />

la lagune, et à Abobo, Koumassi et Adjamé. Le<br />

MINESUDD compte réglementer les importations<br />

d’équipements électriques et électroniques d’occasion<br />

et leur récupération, collecte et transport, l’objectif<br />

étant de créer des entreprises spécialisées dans ce<br />

domaine. Le gouvernement estime que la production<br />

annuelle de DEEE s’élève à environ 10 000 tonnes.<br />

Le secteur privé intervient activement dans la gestion des huiles usagées<br />

Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement Programme des Nations Unies pour l’environnement <br />

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