BUSINESS DIPLOMACY ISSUE 3 / AUGUST - SEPTEMPER 2019

SUJET DE LA COUVERTURE
Pour être durable
en Afrique, il faudra
répondre aux attentes
et aux besoins des pays
du continent, par les
stratégies et les feuilles
de route à créer
De nos jours, la concurrence accrue au sujet
du continent africain, se manifeste à plusieurs
occasions. D’une part la valeur stratégique
des ressources souterraines et de surface
du continent, s’apprécie de jour en jour pour les besoins
énergétiques et de production des acteurs globaux et
d’autre part la population que le continent abrite, apparait
comme très attrayante comme un marché à l’exportation.
Ainsi que l’on sait, le continent africain qui a des réserves
très importantes de mines comme l’or, le diamant, le fer
et le cuivre, a également une grande diversité de produits
agricoles industriels comme le cacao, la vanille, le café
et le coton. Pour cette raison, le contient arrive en tête
des territoires à partir desquels les sociétés globales
s’approvisionnent en matières premières. La découverte
de nouveaux gisements importants de pétrole et de gaz
naturel les dernières années, a également augmentée
la valeur stratégique du continent du point de vue de
l’énergie.
Le continent africain dont le potentiel du marché n’est
pas pris au sérieux jusqu’à il y a peu de temps à cause
de la faiblesse du pouvoir d’achat de ses habitants,
est désormais analysé plus en détail par les départements
commerciaux des sociétés globales. Aujourd’hui,
quoiqu’on est d’accord que le pouvoir d’achat des africains
est en dessous de la moyenne mondiale, on admet
d’autre part que 1,3 milliards de personnes ont un certain
pouvoir d’achat et que ceci augmente chaque jour. Pour
cette raison, les gourous de commercialisation comme
Vijay Mahajan, essaient d’analyser la structure du marché
africain et le potentiel qu’il abrite.
Le continent africain n’a pas encore réussi à résoudre
ses problèmes enracinés comme la pauvreté et le développement.
En outre, la part du continent dans le volume
global de la production et du commerce, fluctue encore
à un bas niveau. Toutefois il faut ne pas perdre de vue
que le continent fait l’objet d’une grande transformation.
Certaines tendances de plus en plus marquées les dernières
années, donnent une idée sur l’augmentation future
du poids du continent africain dans l’économie globale
et également dans le domaine de la politique internationale.
Pour cette raison, les acteurs qui établissent des
relations avec le continent à partir de l’extérieur, comme
la Turquie, doivent bien saisir l’essence de la dynamique
de cette transformation. Quant au moyen d’être durable
en Afrique, il faudra pour ceci, que les stratégies et les
feuilles de route à créer, répondent aux attentes et aux
besoins des pays du continent. On constate d’une part
que les puissances européennes qui avaient jusqu’à un
passé récent, leurs mots à dire dans presque tous les
domaines en Afrique, ont aujourd’hui du mal à faire durer
leurs positionnements et que d’autre part, la Chine qui
jusqu’à hier, n’avait pas d’influence sur le continent, a
porté ses relations avec l’Afrique à une nouvelle position.
LA PONDÉRATION DÉMOGRAPHIQUE
GLISSE VERS L’AFRIQUE
La période de 2002-2015, est marquée par l’expression «
Afrique Emergente ». Quoique cette expression apparue
parallèlement aux taux de croissance élevés enregistrés
par les pays du continent, soit devenue douteuse à cause
de la stagnation vécue après 2015, l’économie africaine
poursuit tout de même sa tendance de croissance. Bien
sûr il y a des écarts entre les pays du point de vue des
performances économiques. Alors que le PNB atteint
par ce continent malgré les inégalités dans la répartition
des revenus, soit un facteur positif du point de vue de la
situation économique, l’évènement le plus important qui
contre-équilibre cette situation, est l’extension extraordinaire
qu’on observe dans la démographie. Le taux de
natalité est très en dessus de la moyenne mondiale dans
le continent africain qui a des caractéristiques jeunes et
dynamiques. Dans ce sens, il est prévu que la population
au continent qui est actuellement de 1,3 milliards de
personnes, atteindra 2,5 milliards de personnes en 2050
et 4,5 milliards vers la fin du siècle. Pour cette raison, on
constate que le point de pondération démographique
du monde, a tendance à glisser de l’Asie vers l’Afrique.
Dans l’attente d’une Afrique qui sera la nouvelle puissance
démographique du siècle, cette situation signifie également
un marché en progression continue. En outre, les
statistiques indiquent une part de plus en plus étendue
de la main d’œuvre africaine sur le marché global de
l’emploi. Tellement qu’on prévoit un taux qui atteindra
47% dans les années à venir et d’autre part, la classe
moyenne qui a un certain pouvoir d’achat, augmente en
nombre sur le continent.
Les pays africains qui ont choisi d’unifier le modèle
des pays comme l’Inde et la Chine qui enregistrent un
développement basé sur la population, avec le modèle
de l’Union Européenne, ont passé à partir de 2018, à
l’application de marché commun à travers l’Accord de
12