BUSINESS DIPLOMACY ISSUE 3 / AUGUST - SEPTEMPER 2019
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REPORTAGE<br />
Monsieur Erhan Barutoğlu, Président du<br />
Conseil des Affaires Turquie-Mozambique,<br />
a répondu à nos questions relatives aux<br />
travaux poursuivis par la Turquie en Afrique<br />
et aux coopérations à réaliser avec les pays tiers sur le<br />
continent. Monsieur Barutoğlu qui a parlé également<br />
des travaux réalisés au Mozambique par le Conseil des<br />
Relations Economiques Extérieures (DEİK), a dit : « Nous<br />
contribuons à la sincérité, à la prise de conscience et à<br />
la coopération économique entre les deux pays par les<br />
activités que nous organisons avec la Confédération des<br />
Unions Economiques du Mozambique qui est notre aile<br />
de l’autre côté. »<br />
Le continent africain est au centre d’intérêt<br />
des pays développés non seulement par son<br />
besoin pour les projets de développement<br />
mais également par les ressources importantes<br />
qu’il possède et ses possibilités prometteuses<br />
d’investissements. Pouvez-vous détailler les<br />
contributions à l’Afrique des pays qui exécutent<br />
des projets ici et les avantages offerts aux pays<br />
par le continent ?<br />
La compétition vécue entre les pays de l’Est d’une part<br />
et les pays occidentaux d’autre part pour obtenir une<br />
supériorité commerciale au niveau global, a fait accroitre<br />
l’intérêt pour le continent africain qui abrite en son sein,<br />
de riches opportunités du point de vue des matières<br />
premières et de ressources. En particulier les avantages<br />
que procure la localisation de la production à proximité<br />
des matières premières, du point de vue des coûts et de<br />
la logistique, ont contribué à la transformation de l’Afrique<br />
également en un terrain de production. En outre, les<br />
facteurs comme la jeune population du continent à taux<br />
de natalité élevé, les encouragements à la fabrication et<br />
aux investissements, offerts par les administrations des<br />
pays, les travaux réalisés pour empêcher l’immigration<br />
vers d’autres continents, constituent les raisons les<br />
plus importantes de la croissance des investissements<br />
destinés à l’Afrique. D’autre part, divers projets d’infrastructures<br />
et de superstructures sont mis en place dans<br />
plusieurs régions du continent afin de moderniser les<br />
processus de fabrication et pour améliorer les conditions<br />
de vie qui constitueront la base de meilleures conditions<br />
de travail. Ces travaux de large envergure réalisés par<br />
les pays étrangers à cause de leur accès aux moyens<br />
techniques et aux facilités de financement, à part d’être<br />
bénéfique pour l’entrepreneur, contribuent également<br />
dans une grande mesure, à l’augmentation de l’emploi<br />
sur le continent.<br />
À part les besoins actuels de l’Afrique, ceux qui vont<br />
apparaitre par les travaux qui seront réalisés, ont transformé<br />
le continent en un territoire qui, de nos jours, a<br />
un potentiel maximal. Le coût des projets planifiés pour<br />
que l’Afrique atteigne ses objectifs d’infrastructures en<br />
2025, est de l’ordre de 130 à 170 milliards de dollars par<br />
an. Juste à ce point, je dois dire que les grands besoins<br />
font naitre de grandes possibilités et d’importants acquis.<br />
Pour cette raison, il ne sera pas faux de dire que de<br />
grandes opportunités nous attendent en Afrique.<br />
AVANTAGES<br />
POUR<br />
CEUX QUI<br />
INVESTISSENT<br />
EN AFRIQUE<br />
Une population<br />
jeune et à taux<br />
de croissance<br />
élevé<br />
Encouragements<br />
pour la<br />
production<br />
et les<br />
investissements,<br />
proposés par les<br />
administrations<br />
des pays<br />
Travaux réalisés<br />
pour empêcher<br />
l’immigration<br />
vers d’autres<br />
continents<br />
Modernisation<br />
du processus de<br />
production<br />
Amélioration<br />
des conditions<br />
de vie, qui à<br />
leur tour, vont<br />
améliorer les<br />
conditions de<br />
travail<br />
La Turquie également figure parmi les pays<br />
en activité de manière efficace dans diverses<br />
régions de l’Afrique. Que direz-vous sur l’image<br />
de la Turquie en Afrique et sur son approche visà-vis<br />
du continent en tenant compte également<br />
de son passé enraciné sur le continent ?<br />
La Turquie, dans le cadre de sa stratégie africaine,<br />
poursuit depuis 2003, des activités de large envergure<br />
pour accroitre ses relations économiques avec les pays<br />
du continent. La promulgation de la Turquie comme «<br />
partenaire stratégique » par l’Union Africaine en 2008 et<br />
son adhésion comme membre à la Banque de Développement<br />
de l’Afrique en 2013 s’y ajoutant, a permis une<br />
accélération des relations entre la Turquie et les pays du<br />
continent africain. La Turquie, en plus d’être le troisième<br />
pays qui a fourni la plus importante aide humanitaire à<br />
l’Afrique dans les années 2013-2014, est devenu un des<br />
pays les plus actifs sur le continent avec les programmes<br />
de bourses et de formation professionnelle qu’elle organise,<br />
les projets sanitaires qu’elle exécute et les accords<br />
commerciaux qu’elle conclut. La Turquie qui en plus<br />
de ses projets indépendants, contribue également de<br />
manière active aux formations comme la Force de Paix<br />
des Nations Unies, a fait preuve de son amitié pour<br />
presque tous les pays du continent.<br />
Afrique qui a une place prioritaire dans la politique<br />
étrangère de la Turquie, a une grande importance dans<br />
ce cadre. Quant au secteur privé, les entreprises turques<br />
réalisent des travaux à succès dans différentes régions<br />
du continent. La Turquie qui a développé des projets<br />
pour un montant total de 67,2 milliards de dollars dans<br />
le processus écoulé entre 1972 et 2018, a accéléré ses<br />
activités en Afrique en faisant 6,7 milliards de dollars<br />
d’investissements directs l’année dernière. En 2018, le<br />
volume commercial de la Turquie avec l’Afrique, a atteint<br />
22 milliards de dollars. Là, il faudra souligner également<br />
la contribution des 41 ambassades, des 26 antennes<br />
de conseils commerciaux, des 21 offices de TİKA, de<br />
huit centres culturels de la Turquie, de s 17 écoles de<br />
la Fondation Maarif, à ce processus par cette présence<br />
globale que la Turquie a atteint l’année dernière. En outre,<br />
la compagnie aérienne turque Turkish Airlines (THY) qui<br />
desserve par ses vols, 37 pays et 55 villes en Afrique, est<br />
un autre point important qui attire l’attention du point de<br />
vue de la facilité d’accès vis-à-vis du continent africain.<br />
Pouvez-vous parler des avantages qui seront<br />
bénéfiques pour les parties via les coopérations<br />
que la Turquie réalisera avec les pays tiers sur le<br />
continent ?<br />
On constate qu’aucun pays n’a à lui seul tous les moyens<br />
nécessaires pour satisfaire tous les besoins du continent<br />
quand on tient compte de la superficie importante de<br />
l’Afrique, des besoins des pays qui y sont parallèles et<br />
des différences socio-culturelles parmi les régions. Cette<br />
situation fait ressentir le besoin pour les coopérations à<br />
faire avec les pays tiers sur les opérations à réaliser en<br />
Afrique. Juste è ce point, il faudra parler des réussites<br />
de la Turquie dans le cadre de la culture des affaires à<br />
l’étranger et des facteurs sous-jacents. La capacité des<br />
AOÛT-SEPTEMBRE <strong>2019</strong><br />
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