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GERMAINE BEAULIEU<br />
MIROIR DU LEVANT, UN 13e arts on aime <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier culturel<br />
RECUEIL<br />
POÉTIQUE POUR GERMAINE BEAULIEU<br />
118 <strong>Fugues</strong>.com juin 2011<br />
Que vous soyez amateur de poésie ou novice en la matière, l’écriture<br />
de Germaine Beaulieu a cette touche qui vous permet d’apprécier<br />
la cou<strong>le</strong>ur et la saveur des mots. S’il n’est pas donné à<br />
tous de lire et saisir ce type d’art, comprendre <strong>le</strong> processus<br />
créatif de l’auteure se présente ainsi comme une occasion unique<br />
de se retrouver «derrière <strong>le</strong>s mots». Et quoi de mieux que de ceux<br />
de l’auteure sur sa création? Entrevue avec Germaine Beaulieu<br />
sur son dernier recueil de poésie, Miroir du <strong>le</strong>vant.<br />
Qu'est-ce qui vous a menée vers l’écriture?<br />
En 1971, j’ai rencontré Nico<strong>le</strong> Brossard et j’ai commencé à écrire.<br />
Les gens que je côtoyais à ce moment m’ont encouragée à publier,<br />
et ça a commencé comme cela. Dans la vie, il faut oser, mais<br />
lorsqu’on est seul, on n’ose pas nécessairement! Quand on est<br />
porté par la vague, ça nous donne de l’audace, du courage. Et c’était l’époque où <strong>le</strong>s femmes prenaient<br />
la paro<strong>le</strong>. Écrire de cette façon revendicatrice était pour nous une nécessité.<br />
Qu’est-ce qui vous a inspirée ce nouveau recueil Miroir du <strong>le</strong>vant ?<br />
J’avais déjà amorcé une réf<strong>le</strong>xion sur la mort, dans mon précédent recueil, où j’ai dédié un chapitre à<br />
mes amies écrivaines décédées. Je crois qu’il y a des recueils que l’on ne peut pas écrire à 30 ou 40 ans…<br />
Quand on amorce la «jeune soixantaine», on a rencontré la mort sur notre route, l’occasion de l’apprivoiser<br />
et on a besoin de la décanter.<br />
Quel est votre processus de création «transférer en mots et en poèmes» ?<br />
La poésie, c’est un peu comme un rêve : ça joue un rô<strong>le</strong> de sublimation, c’est porteur d’intensité intérieure.<br />
Essentiel<strong>le</strong>ment, je dirais que, dans la création, on projette des pulsions qui viennent de l’intérieur, mais<br />
qui n’ont ni mots, ni noms, ni formes. Quand on prend un crayon pour composer de la poésie, on ne sait<br />
jamais ce qui va sortir… C’est la première étape de la création, caractérisée par la pensée divergente. Il<br />
y a toutes sortes de mots qui tombent sur la page. Dans un deuxième temps, on peaufine pour donner un<br />
sens esthétique. On utilise l’art de la poésie pour donner de la beauté et de l’intensité au message.<br />
Dans Miroir du <strong>le</strong>vant, vous écrivez «Au poème <strong>le</strong> sujet s’inscrit. Les peurs longtemps masquées surgissent»,<br />
comme si la poésie était un exutoire naturel…<br />
C’est tout à fait ça! Et tout se dérou<strong>le</strong> inconsciemment. Ça dépend de ce que l’on ressent à ce moment.<br />
Dans mes différents recueils, il y a eu une évolution thématique; on passe par un engagement féministe<br />
cru dans <strong>le</strong>s années 70, à la sensualité entre femmes, à l’amour <strong>le</strong>sbien, à la conscience sociopolitique des<br />
années 2000 et, fina<strong>le</strong>ment, à la conscience de la perte, de la mort. On suit <strong>le</strong> mouvement de ce que l’on<br />
traverse dans la vie. Quand on traite d’un thème, ça n’exclut pas <strong>le</strong>s précédents. Certains vous diront que<br />
l’on retrouve toujours Germaine Beaulieu dans ses recueils… Un peu comme un peintre, on reconnaît sa<br />
touche et sa démarche dans ses tab<strong>le</strong>aux. q Julie VAILLANCOURT<br />
Publié aux Écrits des Forges, Miroir du Levant est disponib<strong>le</strong> en magasin et sur <strong>le</strong> web, au même titre que <strong>le</strong>s autres ouvrages de Germaine Beaulieu.<br />
www.ecritsdesforges.com et www.livresquebecois.com<br />
Pour lire l’entrevue complète, visitez la section ARTS-LIVRES sur <strong>Fugues</strong>.com ou la section ENTREVUES CULTURELLES<br />
TRACES D’HÉLÈNE CENEDESE<br />
DU 8 AU 12 JUIN<br />
LE MONDIAL DE LA BIÈRE<br />
À la Place-Bonaventure de Montréal.<br />
Infos : 722-9640 ou www.festivalmondialbiere.qc.ca.<br />
Pour <strong>le</strong>s amateurs et ceux qui<br />
veu<strong>le</strong>nt découvrir ce monde à la<br />
fois traditionnel et de plus en plus<br />
sophistiqué de la bière. Kisoques,<br />
informations, dégustations sont<br />
offerts aux visiteurs qui peuvent<br />
prendre tout <strong>le</strong> temps pour déambu<strong>le</strong>r<br />
à travers <strong>le</strong>s éta<strong>le</strong>s et en apprendre<br />
plus sur <strong>le</strong>s procédés, <strong>le</strong>s<br />
ingrédients, <strong>le</strong>s saveurs, etc. Bref,<br />
cette 18e édition du Mondial de<br />
la Bière en apprendra même aux<br />
connaisseurs…<br />
14 JUIN AU 12 JUILLET<br />
TRACES D’HÉLÈNE<br />
CENEDESE<br />
À la Ga<strong>le</strong>rie Dentaire, 1239, rue<br />
Amherst, Montréal. ga<strong>le</strong>riedentaire.com<br />
Exposition des œuvres d’Hélène<br />
Cenedese, dont l’œuvre se situe<br />
entre <strong>le</strong> dessin et la peinture,<br />
entre <strong>le</strong> viscéral et <strong>le</strong> poétique.<br />
L'espace pictural naît d'une superposition<br />
de compositions. Les<br />
lignes et <strong>le</strong>s formes qui apparaissent<br />
et disparaissent, en surface<br />
comme en arrière-plan, laissent<br />
deviner <strong>le</strong>s gestes de mon corps<br />
et insuff<strong>le</strong>nt à l'œuvre une impression<br />
de présence et d'absence.<br />
Dans ses œuvres, l’effet de<br />
« présence-absence » renvoie à la<br />
notion de la mémoire fragmentée.<br />
Vernisage samedi <strong>le</strong> 18 juin 2011<br />
de 17h à 20h.<br />
JUSQU’AU 25 JUIN<br />
KENT MONKMAN :<br />
L’ATELIER<br />
Pierre-François Ouel<strong>le</strong>tte Art Contemporain,<br />
372, Sainte-Catherine O.,<br />
#216, Mtl. www.pfoac.com.<br />
D’origine crie et ouvertement gai,<br />
Kent Monkman, artiste peintre et<br />
plus encore, intervient souvent<br />
avec son alter ego, Miss Chief<br />
Eag<strong>le</strong> Testic<strong>le</strong> (Mademoisel<strong>le</strong> Testicu<strong>le</strong><br />
aig<strong>le</strong> en chef!). Au cours des<br />
derniers dix ans, <strong>le</strong> travail de<br />
Monkman a fait plusieurs<br />
références aux traditions classiques<br />
de l’histoire de l’art, citant<br />
notamment des artistes eu-