28.02.2013 Views

Télécharger le pdf - Fugues

Télécharger le pdf - Fugues

Télécharger le pdf - Fugues

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

santé études<br />

Les hommes homosexuels sont plus<br />

fréquemment atteints d'un cancer<br />

que <strong>le</strong>s hétérosexuels, un<br />

phénomène qui n'a pas été observé<br />

chez <strong>le</strong>s femmes, selon une<br />

recherche menée en Californie et<br />

qui vient d’être publiée.<br />

Les études sur <strong>le</strong> cancer ne posent pas de<br />

question sur l'orientation sexuel<strong>le</strong>, et il<br />

existe donc peu d'information sur <strong>le</strong><br />

nombre de survivants du cancer dans la<br />

communauté homosexuel<strong>le</strong> masculine et<br />

féminine, soulignent <strong>le</strong>s auteurs de cette<br />

enquête parue dans la version en ligne<br />

de la revue Cancer, éditée par l'American Cancer Society. Selon cette étude menée auprès de 120 000 personnes en<br />

utilisant <strong>le</strong>s données de 2001, 2003 et 2005, <strong>le</strong>s homosexuels risquent presque deux fois plus de développer un<br />

cancer que <strong>le</strong>s hommes hétérosexuels.<br />

Parmi <strong>le</strong>s hommes, <strong>le</strong>s cas de cancers diagnostiqués ont été 1,9 fois plus nombreux chez <strong>le</strong>s homosexuels que chez<br />

<strong>le</strong>s hétérosexuels. Et en moyenne, <strong>le</strong>s diagnostics de cancer apparaissent une décennie plus tôt pour <strong>le</strong>s hommes<br />

gais, estime l'étude. Il est notamment connu que <strong>le</strong> cancer anal est plus susceptib<strong>le</strong> d'affecter <strong>le</strong>s hommes gais et<br />

qu’il peut être causé par <strong>le</strong> VIH. Sur <strong>le</strong>s 51 000 répondants masculins, 3700 ont affirmé avoir été diagnostiqués avec<br />

un cancer, dont 8 % de gais contre 5 % d'hétérosexuels. Selon <strong>le</strong>s chercheurs, cette différence significative ne peut<br />

être expliquée par des variab<strong>le</strong>s comme l'âge, la race ou la classe socia<strong>le</strong>. Les auteurs de l'étude n'ont pas constaté<br />

de différence notab<strong>le</strong> dans la fréquence des cancers chez <strong>le</strong>s femmes en fonction de <strong>le</strong>ur orientation sexuel<strong>le</strong>. En revanche,<br />

ils ont noté que <strong>le</strong>s <strong>le</strong>sbiennes et bisexuel<strong>le</strong>s qui survivent à cette maladie avaient de deux à 2,3 fois plus<br />

de risque d'être en mauvaise santé que <strong>le</strong>s hétérosexuel<strong>le</strong>s.<br />

LE PORTAIL VIH/SIDA DU QUÉBEC<br />

UNE RESSOURCE ESSENTIELLE<br />

Le VIH frappe encore durement au Québec. Près de 20 000 personnes<br />

en sont atteintes. Des hommes et des femmes apprennent<br />

chaque jour <strong>le</strong> diagnostic redouté.<br />

Plusieurs apprennent à vivre avec<br />

cette maladie, d’autres cessent de lutter.<br />

Personne n’est à l’abri: jeunes,<br />

adultes de tout âge, aînés; <strong>le</strong> VIH n’a<br />

pas de pitié. Ressource communautaire<br />

provincia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Portail VIH/sida du<br />

Québec a été inauguré en juin 2008. Il<br />

offre une information et un soutien à<br />

distance à travers <strong>le</strong> Québec (disponib<strong>le</strong><br />

à tous par une démarche simplifiée,<br />

gratuite, confidentiel<strong>le</strong> et interactive)<br />

aux personnes vivant avec <strong>le</strong><br />

VIH/Sida et à <strong>le</strong>urs proches, aux divers<br />

intervenants en milieu de lutte contre <strong>le</strong> VIH/sida, etc. Le Portail<br />

VIH/Sida du Québec représente la porte d’entrée qui donne accès à<br />

distance à de l’information, du soutien et de l’échange entre pairs<br />

et avec des intervenants du milieu du VIH. C’est une communauté<br />

virtuel<strong>le</strong>, un accès téléphonique sans frais, par courriel et par la<br />

poste. C’est éga<strong>le</strong>ment des liens vers plus de 2000 ressources<br />

d’aide dans <strong>le</strong>s diverses régions du Québec, l’exportation d’ateliers,<br />

de conférences, une formidab<strong>le</strong> expérience de partenariat à<br />

l’échel<strong>le</strong> du Québec, l’implication et la détermination de bénévo<strong>le</strong>s<br />

et de pairs aidants. qÉtienne DUTIL<br />

www.pvsq.org info@pvsq.org T. 514-523-4636, 1-877-767-8245 (sans frais)<br />

138 <strong>Fugues</strong>.com juin 2011<br />

ÉTUDES / RECHERCHES<br />

LE CANCER PLUS FRÉQUENT<br />

CHEZ LES HOMOSEXUELS<br />

QUE CHEZ LES HÉTÉROS<br />

«Les résultats de cette recherche pourraient<br />

être exploités pour développer<br />

des services de santé consacrés spécifiquement<br />

aux <strong>le</strong>sbiennes, aux homosexuels<br />

et aux bisexuels dans la<br />

popula tion», estime <strong>le</strong> D re Ulrike<br />

Boehmer, de l'éco<strong>le</strong> de santé publique<br />

de l'Université de Boston, principal auteur<br />

de ce rapport. Pour el<strong>le</strong>, cet écart<br />

pourrait être généré par <strong>le</strong> taux de<br />

préva<strong>le</strong>nce du VIH beaucoup plus important<br />

chez <strong>le</strong>s gais. «Il faudrait plus<br />

de programmes de prévention et de<br />

détection précoce du cancer pour <strong>le</strong>s<br />

hommes homosexuels et davantage<br />

de services pour aider à améliorer <strong>le</strong><br />

bien-être des <strong>le</strong>sbiennes et bisexuel<strong>le</strong>s<br />

survivant à un cancer», insiste ce<br />

médecin.<br />

Liz Margolies, directrice du National<br />

LGBT Cancer Network, a estimé, pour<br />

sa part, que davantage d'informations<br />

est nécessaire pour planifier des<br />

stratégies de soins et de prévention.<br />

El<strong>le</strong> a notamment insisté sur des données<br />

qui indiquent que <strong>le</strong>s personnes<br />

LGBT consomment plus d'alcool et de<br />

tabac que <strong>le</strong>s hétéros. El<strong>le</strong> souligne<br />

aussi que <strong>le</strong>s homosexuels consultent<br />

moins régulièrement un médecin de<br />

peur d'être confronté à une stigmatisation.<br />

q Justin BEAULIEU

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!