dernier numéro de décembre - ALBA

IUA
Etudiants et rugbymen de haut niveau
De l’entraînement à la compétition, comment avez-vous fait ?
GK : Nous avons tous les deux un background sportif depuis l’enfance, et quand on a commencé le rugby en 2007, c’était
un sport encore peu répandu au Liban. Nous avons commencé avec jouer au Club de Jamhour et petit à petit à grimper
les échelons, matchs amicaux, puis internationaux et enfin les matchs officiels.
La communauté du rugby est petite, on se connaît un peu tous, même si aujourd’hui, la discipline s’est étendue depuis
qu’on a introduit le rugby dans les écoles. Aujourd’hui, il existe 5 clubs de rugby à 15 au Liban et de nombreux clubs de
rugby à 7 (dans les écoles ou les universités).
PS : Durant l’année, on s’entraîne une fois par semaine avec l’équipe de l’Alba et deux fois par semaine avec l’équipe
du club de Jamhour. Au début de la saison, en octobre 2011, les tournois universitaires ont commencé et en mai, le
sélectionneur national Steve Wrigglesworth a choisi les 12 meilleurs joueurs du Liban. Nous avons alors commencé un
entraînement spécifique, et deux mois avant Brives, nous nous entraînions chaque jour et devions suivre un régime
alimentaire strictement surveillé.
Donc, cela se passait en fin d’année académique ?
GK : Oui, et ça n’a pas été facile ! Je n’avais plus de cours, mais je devais terminer mon film de master. Il fallait juste bien
m’organiser pour travailler avant et après les entraînements. On a fait 6 nuits blanches à l’Alba pour terminer le film dans
les temps, mais ce n’était pas uniquement moi, on était tous un peu pressés… J’ai remis mon projet le 5, passé le jury le 6
et pris l’avion le 8 ! C’était une bonne dose de stress, en fait, et j’allais chaque jour me défouler sur le terrain !
PS : Moi avec mes nuits blanches et de gros projets de PIA, c’était un peu différent. On travaille plus ici à l’Alba, tous les
jours je terminais à 18 heures et puis je devais courir pour arriver à l’entraînement à 19 heures. Si je ratais un entraînement
c’était très mal vu. Je terminais à 21 heures et je retournais en nuit blanche !
Et après ce stress intense, vous avez pris l’avion… comment s’est déroulé le séjour ?
GK : Très très bien ! En fait, le championnat se déroule tous les deux ans dans un pays différent du monde. A Brives, nous
avons été accueillis chaleureusement par les organisateurs et par les gens du village, où tout le monde se connaît, c’est
un peu une atmosphère de film…
Et puis, nous avons rencontré les autres équipes, et là, c’était assez spécial au début, on ne se connaissait pas et comme
on allait s’affronter, on s’évaluait physiquement comme des adversaires, sans se parler… « Comment sont-ils par rapport à
moi, à nous ? » Nous ne laissions rien transparaître et restions le plus froid possible pour intimider les autres... Ca, ça a été
un peu dur… mais ça n’a duré que 2 jours. On est tous restés 5 jours au total. En fait, une fois le match fini, à la troisième
mi-temps c’était génial, on était super contents de se connaître.
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Saviez-vous qu’au sein de l’Alba, des
rugbymen s’entraînent chaque semaine ?
Deux étudiants ont d’ailleurs porté haut
les couleurs de notre Académie au 5è
Championnat du Monde universitaire de
rugby à 7 cet été. Georges Kassab, qui a
obtenu son diplôme en réalisation cinéma
juste deux jours avant de prendre l’avion,
et Philippe Salameh, étudiant en 2è année
d’architecture, faisaient partie de l’équipe des
12 joueurs sélectionnés pour représenter le
Liban à Brives-la-Gaillarde (un nom de village
qui ne pouvait se trouver qu’en France !)
Photo : Abraham Kaloussian