dernier numéro de décembre - ALBA

EAD
Remise du Prix May Baddour
à l’Alba Photo : Abraham Kaloussian
Il y a un an nous quittait
prématurément l’artiste peintre
May Baddour. Afin de perpétrer
son souvenir, sa famille a souhaité
instaurer un prix annuel de 3000 $ à
un étudiant de l’Alba, choisi pour son
talent et ses excellents résultats dans
sa discipline.
C’est donc en présence de Mesdames
Dolly Khawam et Sylvie Saadé, ses
sœurs, de M. et Mme Bayda, de Lady
Yvonne Cochrane, de S.E.M le Ministre
de la Justice le Professeur Ibrahim
Najjar et son épouse, tous amis
proches de la regrettée May Baddour,
qu’a eu lieu la première cérémonie de
remise du Prix May Baddour à l’Alba,
ce 2 octobre 2012.
Le prix a été remis à Louay Daoust,
étudiant en 4éme année à l’Ecole
des Arts Décoratifs, section Arts
Graphiques et Publicité, spécialisation
Illustration.
Ont assisté à la cérémonie le
Doyen de l’Alba, M. André Bekhazi,
le Directeur de la section Arts
Graphiques et Publicité, M. Alain
Brenas, la responsable administrative
de la section, Madame Nayla
Majdalani, et la famille du lauréat.
M. Najjar a fait l’éloge de la défunte,
mettant en exergue sa sensibilité.
« C’est avec May Baddour que j’ai
compris à quel point les mots de
« vibration », d’onde magnétique,
de flux et bien d’autres noms
issus de la mystique extrêmeorientale
peuvent influencer
certains esprits. Les senteurs,
l’ordre des lettres, la composition
des toiles, l’ordonnancement des
étagères, l’agencement des murs,
la représentation des formes, tout
cela obéit, disait-elle, à une sorte de
cosmogonie terrestre. Sans doute, sa
sensibilité exacerbée, ses souffrances,
sa solitude, ses indéfectibles amitiés,
son infini dévouement ont-ils
durablement orienté ce qu’il faut
bien appeler son art, je veux dire son
expression poétique, son « désordre
immanent ». Elle portait, dans son
chapeau, une âme vagabonde; elle
transcrivait dans son pinceau et ses
vitraux son regard d’ailleurs.
Un regard à la fois scrutateur et
aérien. (…)
May n’aurait pas désavoué la
cérémonie de ce midi, à l’Alba,
haut lieu de la créativité et de
l’effervescence artistique, creuset où
la mémoire de Georges Haddad, ce
grand humaniste, lui survit. Je suis
heureux que ce soit en présence de
ses sœurs, parents et amis proches,
qui m’ont fait l’honneur de parler
pour eux avec simplicité. May aurait
voulu féliciter M. Louay Daoust, et
lui remettre un gage de sa fidélité à
l’expression créatrice et à la mémoire
de Georges Haddad, ce grand
humaniste disparu.
Ce faisant, sa famille veut dire que la
mort n’est qu’un levier, une étape vers
l’infinitude, un lieu où, comme dit la
prière, « il n’est plus de souffrances 01 ni
de douleurs ». (…)
Désormais, May sait nous regarder et
nous dire : « Me revoilà ! ».
Le souvenir de May Baddour est en
de bonnes mains. »
La cérémonie a été clôturée par
l’intervention de Lady Cochrane
et de M. André Bekhazi, Doyen de
l’Alba, qui a promis de cultiver la
passion de l’art et de la sauvegarde
du patrimoine libanais au sein de
l’Académie.
Cécile Galia 02
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