8 DOSSIER quoi <strong>de</strong> 9 en <strong>de</strong>sign ? Concept : Marwan Wakim Projet <strong>de</strong> diplôme “Structure modulaire” Juillet 2005
EAD EA ( À TOUS CEUX QUI - LEUR HEURE DE LUCIDITÉ VENUE - SE TROUVÈRENT SOUDAINEMENT ANIMÉS PAR LA CONTROVERSE ) D I A I R I K vs. K I R I A I D Dangerosité Architecturale aux Radiations Kryptonites II contre II Kermesse Rétrogra<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Archi Déficience À mes valeureux confrères <strong>de</strong> l’Alba… administrateurs, enseignants et étudiants. Jeunes et vétérans. En guise <strong>de</strong> prélu<strong>de</strong> à un débat profondément pédagogique - mais aussi professionnel - bénéfique à tous, me voici, vous déclarant l’ouverture d’un long bal !... Coup d’envoi : ma conférence du 16 <strong>décembre</strong> 2011 présentée à l’Alba, sous le label « HYBRID © ». Certains parmi vous s’en seraient évi<strong>de</strong>mment doutés : telle intervention était bien loin d’être consacrée à un simple étalage <strong>de</strong> projets ou <strong>de</strong> réalisations en séries, mais visait surtout à l’établissement d’un fond <strong>de</strong> réflexion théorique, conceptuelle et plastique. Expérimentale par<strong>de</strong>ssus tout - et aussi « archaïque » que ceci puisse sembler aux yeux <strong>de</strong> certains autres - elle s’est déployée en un fil conducteur explicite d’une démarche propre, évolutive, en perpétuelle émancipation. Multiples notions et thématiques y ont été par là-même largement abordées, allant <strong>de</strong> la Psycho-Philosophie à la Cinématographie en passant par la Musique et les Arts Multimédias : allégorie <strong>de</strong> la caverne, phénomène d’abduction, guerre et architecture, néant post-apocalyptique, esthétique du laid, métaphore <strong>de</strong> l’insecte, équivalence peur = délice, architecture émotionnelle, spatialisation <strong>de</strong> l’égo, hybri<strong>de</strong> biologique et autres formes d’hybridation, pur et impur, cave et attique, transmutation, réalité virtuelle, hyper-contextualité, cité-collage etc. à n’en seulement citer que quelques-unes. Il ne m’était bien entendu guère exclu - et en bonne conscience - que tels concepts, qui pourraient certes paraître quelque peu bruts voire brutalistes dans leurs formulations crues, risqueraient d’être systématiquement classés « matière à polémique » <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> certains esprits conservateurs, sans cesse capitonnés [ Lecture cry(p)tique <strong>de</strong> l’article * “critique” d’André Trad ] * Lire Albatros mars 2012 p. 34 - 35 par d’épais reflux <strong>de</strong> « puritanisme chronique». Hélas et pourtant, comment pourrait-on ouvertement exprimer ses idées sans se faire inévitablement traiter d’enfant désinvolte, <strong>de</strong> pauvre hérétique ou <strong>de</strong> cas psychotique au sein d’une entité académique qui <strong>de</strong> credo, se proclame pionnière ? Y’aurait-il UNE forme d’idéal pédagogique? Où se situe la modération en matière <strong>de</strong> création ? Qui en définit les excès ? La norme condamnerait-elle l’aberration ? Critique sauvage ou éthique <strong>de</strong> réciprocité ? Et que seraient donc les règles du jeu ? En donneraient-ils le bon exemple, Eux ?... Pédagogie suprême, s’il en existe ? Combattre nos peurs ! Se confronter à TOUT ce qui nous dérange. Hérésie ultime pour certains, assignation biaisée pour d’autres ? … En voici un éclaircissement théorique : En 1980, Coop Himmelb(l)au écrivaient déjà : « Au feu l’architecture ! Nous lisons à quel point les années ’70 étaient à chier par les projets étriqués <strong>de</strong> leur architecture. La manie <strong>de</strong>s sondages et la démocratie <strong>de</strong> complaisance vivent <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s Bie<strong>de</strong>rmeier. Mais nous n’avons pas envie <strong>de</strong> construire du Bie<strong>de</strong>rmeier. Ni maintenant, ni à aucun autre moment. Nous en avons assez <strong>de</strong> voir du Palladio et d’autres masques <strong>de</strong> l’histoire. Car nous ne voulons pas exclure ce qui dérange <strong>de</strong> l’architecture. » Lars Spuybroek, artiste et architecte fondateur <strong>de</strong> l’agence néerlandaise NOX, affirme à son tour, <strong>de</strong>ux décennies plus tard : « We feel architecture is in <strong>de</strong>sperate need of beauty, of feelings and moods. If you don’t agree, look around you. Architecture more than ever has entered a state of cold minimalism, blind tradionalism and mindless materialism. » Notable intersection dans l’assertion. > [ Diary of Dreams | One of 18 Angels - Colorblind ] > [ Diary of Dreams | (if) - Mind over Matter ] 29