dernier numéro de décembre - ALBA

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École de Cinéma et de Réalisation Audiovisuelle
Simon El Habre, la pellicule à fleur de
peau…
Né à Beyrouth en 1975, Simon El Habre
a obtenu son diplôme en Réalisation
Audiovisuelle de l’Alba en 1998 et son diplôme
en montage de la Femis (Paris), en 2000.
Il a été professeur de montage en 2001. Il est
également membre de l’association culturelle
pour le développement du cinéma arabe,
Beyrouth DC.
Simon El Habre s’est construit une solide
réputation au Liban et au Moyen-Orient,
en tant que monteur. En 2008, il a écrit,
produit et réalisé un premier Long-métrage
documentaire, « The One Man Village »
(« Semaan Bil Day3a »), qui a reçu un accueil
enthousiaste à l’échelle internationale.
« Gate # 5 », son dernier documentaire, est
sorti en 2012.
Après avoir tenté sans succès de le joindre par
téléphone, je finis par lui écrire, lui demandant
de m’accorder du temps pour une entrevue.
Trois jours plus tard, voilà Simon qui arrive,
aussi léger et souriant qu’il l’a toujours été.
Je branche alors mon enregistreur pour lui
poser mes questions…
- Peux-tu me parler de tes années à l’Alba ? Pourquoi avoir
choisi l’Audiovisuel ?
J’ai intégré l’Alba en 1994. J’ai choisi l’Audiovisuel
simplement parce que je n’étais pas intéressé par la
médecine ou par le droit, et comme à l’époque c’était une
nouvelle spécialisation, je me suis dit : « Pourquoi pas ! ».
Je n’y connaissais rien au cinéma. On ne regardait même
pas la télévision quand on était petit, vu qu’on était couché
tôt pour aller à l’école le lendemain. Lors de ma première
entrevue orale à l’Alba, un article sur « Shindler’s List » de
Spielberg était collé à la porte : le journaliste racontait la
soirée des oscars, les nombreux prix remportés par le film
de Spielberg, les célébrités présentes à la cérémonie, les
autres films primés…
Lorsqu’on m’a demandé qui je connaissais dans le monde
du cinéma, j’ai mentionné tous les noms que j’avais lus sur
l’affiche quelques minutes plus tôt ! C’est comme ça que
j’ai intégré l’Alba, et que j’y ai renforcé durant cinq ans ma
culture cinématographique. J’ai touché à tout : montage,
tournage, son, réalisation, écriture, scénario, image,
production… j’ai ensuite choisi le montage tout en réalisant
des films en parallèle.
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http://mecfilm.de/en/content/world_sales/
gate_5/dowload_and_press.html
- Comment fais-tu le choix de tes films ?
C’est très personnel et ressenti… Il n’y a rien de palpable
pour répondre à cette question… En une journée, dix
mille idées me traversent l’esprit, surtout au Liban où
tellement de choses se passent. Alors quand une ambiance
particulière me touche, je décide de la développer en film.
- Comment finances-tu tes films ?
Difficilement !... Jusqu’à maintenant, j’ai réalisé deux
longs métrages documentaires. Le premier (« Sem3an Bil
Day3a »), je l’ai produit moi-même avec un financement
basique, additionné d’une petite rentrée de Dubaï et de
Beirut DC. Mon deuxième documentaire (« Gate # 5 ») a
été entièrement financé par un producteur, avec quelques
fonds de soutien comme Dubaï International Film Festival,
ScreenInstitute Beirut et des fonds de soutien arabe, qui
nous ont aidés à finaliser le film.
- Y a-t-il un message derrière « Semaan Bil Day3a » ?
Je ne me considère pas messager. C’est plutôt un
questionnement par rapport aux sujets qui me tiennent
le plus à cœur. J’essaye de contempler, de méditer, et de
graviter autour de la question.