dernier numéro de décembre - ALBA

DOSSIER
Dans le cursus, le passage vers le Design se faisait au bout de la
troisième année, trois années d’études en Architecture Intérieure et
puis l’étudiant décidait s’il voulait continuer en Architecture Intérieure
ou passer en Design. Comment cela va-t-il se passer dorénavant ?
« Pour le moment, il y a une première année de tronc commun avec les
architectes d’intérieur. L’étudiant fait ensuite son choix de section. Durant
cette première année, des notions de bases seront enseignées. Par exemple,
un cours d’introduction au Design donné par Messieurs Gregory Buchakjian et
Marc Dibeh aura pour but de décortiquer les produits et d’expliquer comment
ils ont été conçus. Ceci éclairera la lanterne des étudiants qui arrivent souvent
avec des préjugés en pensant que le Design n’est rien d’autre que le dessin
d’objets. Ils travailleront aussi sur des produits phares comme le Concorde ou
le Bic par exemple, ou tout simplement sur des créateurs à plus petite échelle,
en leur expliquant les enjeux socio-économiques de l’époque, la conjoncture
historique, quels étaient les moyens de production industriels qui ont abouti
à la naissance de ces produits. C’est de l’Histoire de l’Art, de la Sociologie, de
l’Economie puisqu’un produit c’est finalement le reflet de son environnement.
Donc, ça sera plus un cheval de Troie de l’école de Design en première année,
car la deuxième année, ils auront déjà fait leur choix. Quoi qu’il arrive, l’école
devra être en permanente mutation parce que le design est un exercice toujours
en mouvement.
Les tendances changent avec des cycles plus ou moins courts. Il y a dix
ans, dans les grandes écoles, on disait que le design ne s’apparentait qu’à la
grosse industrie mais de nos jours, on tend aussi vers autre chose, qui prendra
en compte l’impact carbone, le transport des marchandises, les économies
locales… ce qui nécessite cette perpétuelle remise en question.
Même si, à terme, la production se décentralisera, on devra être en relation
permanente avec le monde autour de nous parce que le design se globalise.
Ainsi, nous participerons à des concours internationaux, des salons ou des
workshops avec des étrangers et des Libanais, mais aussi nous serons en relation
avec un réseau local d’artisans, d’industriels, de partenaires qui pourraient
aider l’école à se développer aussi. L’école devra acquérir une renommée qui
lui permettra par exemple de créer des partenariats d’aide à l’auto-production
avec des banques. Des partenariats étroits sont aussi développés avec d’autres
écoles, qui offriront à terme d’assurer à nos étudiants un semestre et un stage
à l’étranger durant leur cursus.
Concept : Cyril Kallab, 3ème anné,
novembre 2012 projet “Redesign”
5
quoi de 9 en design ?