dernier numéro de décembre - ALBA

PS : Les deux premiers jours, on a fait les derniers entraînements, chaque équipe seule avec son entraîneur, mais nous
vivions en commun. Au total, 18 pays étaient représentés. Cela faisait entre 400 et 500 personnes réparties dans les
petits hôtels de Brives. Nous, nous étions logés avec l’équipe de Grande Bretagne, dont cinq des joueurs venaient de
signer un contrat avec l’équipe nationale. C’était donc aussi pour nous une formidable occasion de rencontrer de futurs
professionnels.
On a terminé nos matchs et n’avons pas manqué ceux des autres équipes : voir jouer la Grande-Bretagne ou l’Afrique du
Sud… c’était fou pour nous de voir des gens qui avaient atteint leur force physique maximale, c’était tout ce que nous
avions, mais à un niveau supérieur, en plus de l’expérience du jeu… c’était très impressionnant !
Comment ça s’est passé pour l’équipe du Liban ?
GK : Nous étions 7 joueurs sur le terrain, avec 5 remplaçants, donc 12 joueurs en tout, accompagnés par notre responsable,
le sélectionneur et un physiothérapeute. Les autres joueurs étaient principalement des étudiants de l’USJ et de l’AU.
Entre nous, on se connaissait bien, on avait déjà joué ensemble les uns contre les autres, et nous avions eu un match
d’échauffement à Beyrouth pour apprendre à jouer ensemble.
PS : A Brives, nous avons joué 5 matches : le match d’ouverture contre la France, puis contre le Canada, la Pologne, la
Namibie et le Mexique. Bon, on ne va pas parler des scores… ! Les 3 premières minutes du match contre la France, qui
jouait quand même sur son terrain, ça a été fou car on a tenu…. On se disait « Ah c’est ça, ce n’est pas si dur ! », puis ils
ont marqué un essai (NDLR: = un but dans le langage du rugby !) et puis un 2ème, et puis notre moral a baissé, et on a
été écrasés. Mais ce n’est pas grave, on y était, on a tenu, c’est ce qu’on retient de l’expérience !
Quelle est la philosophie du rugby en général ?
C’est un sport dans lequel circulent beaucoup de valeurs, le respect, la discipline, l’esprit d’équipe… aux quatre coins du
monde, les joueurs se respectent et se sentent liés.
D’après moi, on ne trouve pas ces valeurs dans tous les sports, surtout pas au football. Au rugby, on est beaucoup plus
physiques, on est très au contact, ça reste agressif… mais on apprend à se taire quand reçoit un grand coup pour que
l’équipe reste soudée… Et puis, la 3è mi-temps, c’est vraiment spécial, les équipes vont ensemble faire la fête, boire des
coups… Sur le terrain nous sommes comme des gladiateurs qui se battent à mort, il faut écraser les adversaires, mais une
fois le match fini, on devient presque comme des frères. D’ailleurs, à Brives, la cérémonie de clôture était très sympa, tout
ce stress, cette froideur ont disparu car tout ça était terminé, on s’échangeait les habits en souvenir, on rigolait ensemble,
on buvait ensemble, il y avait un grand élan de fraternité…
Pour ça aussi, c’est une expérience vraiment positive, mis à part les matchs… une belle expérience de se retrouver avec
des étrangers sans barrières sociales, on avait en commun le rugby et c’était suffisant pour se rapprocher.
Concernant l’équipe de l’Alba, l’expérience
de Brives nous a donné de nouvelles idées
pour l’entraînement, mais surtout de la
motivation ! Voir ce que d’autres sont capables
de faire nous a donné l’envie de nous améliorer.
Pour l’instant, il y a 12 joueurs à l’Alba. Mais
on en recrute de nouveaux, l’info circule de
bouche à oreille, et pour l’instant on a entendu
le nom de sept potentielles nouvelles recrues
pour l’année à venir. Les entraînements ont
recommencé fin septembre, on sera toujours
dans l’équipe des joueurs, mais avec un peu
plus d’expérience acquise à Brives et on espère
que ça pourra améliorer le jeu.
On viendra vous encourager lors des matchs,
alors…
Il y a 20 matches disputés cette année,
le service de la comm fera le relai !
Cécile Galia
Photo : Propriété de Georges Kassab
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