LE LIVRE du PROBLEME - IREM de Strasbourg
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SOMMAIRE 87<br />
Ce texte vise <strong>de</strong>s étudiants extrêmement faibles. Il sert à détecter ceux<br />
qui ne sont pas à l'abri <strong>de</strong>s cercles vicieux et qui, par conséquent, ne<br />
pourront pas poursuivre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mathématiques supérieures tant<br />
qu'ils n'auront pas été guéris <strong>de</strong> ce défaut rédhibitoire. L'objectif n'est pas<br />
d'exclure, <strong>de</strong> réprimer, mais <strong>de</strong> convaincre celui qui échoue qu'il n'a pas les<br />
qualités requises et qu'il se prépare un avenir tissé d'échecs s'il s'engage<br />
dans cette voie à laquelle il n'est pas préparé.<br />
Pour obtenir une conviction très nette, l'épreuve doit être au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
toute contestation. Elle doit porter sur <strong>de</strong>s points extrêmement importants,<br />
aux yeux <strong>de</strong> tous, ne comporter aucune question tant soit peu subtile ou<br />
délicate: elle doit se maintenir au niveau <strong>du</strong> "minimum vital". On pourrait<br />
donc suggérer <strong>de</strong> supprimer les questions 11, 13, 14, 15 qui appartiennent<br />
à un niveau un peu plus élevé: si l'on n'échoue qu'à celles-là, on peut<br />
parfaitement poursuivre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures, à condition <strong>de</strong> réfléchir à<br />
quelques point délicats <strong>de</strong> logique, notamment ceux qui sont liés à l'emploi<br />
<strong>de</strong> l'ensemble vi<strong>de</strong> ¬ .<br />
Grâce à la forme <strong>du</strong> questionnaire, où la réponse s'inscrit à l'ai<strong>de</strong> d'une<br />
croix dans une case (un tel test s'appelle, en anglais, un quiz) l'échec ne<br />
peut être attribué à la partialité ou à la sévérité <strong>du</strong> correcteur, pour autant<br />
qu'aucun doute ne subsiste sur la réponse correcte atten<strong>du</strong>e.<br />
La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> notation "évi<strong>de</strong>nte", qui consiste à attribuer un point<br />
par réponse correcte n'est pas adaptée à cette finalité: en effet, les<br />
questions 1 ; 2 ; 3 ; 4 forment un tout. Un candidat qui se trompe sur<br />
l'une d'elles n'a manifestement pas compris les trois autres. La gradation<br />
qui distinguerait ceux qui se sont trompés une ou <strong>de</strong>ux fois sur ces quatre<br />
questions intro<strong>du</strong>irait un élément <strong>de</strong> chance qui n'a aucune signification en<br />
ce qui concerne les aptitu<strong>de</strong>s.<br />
De plus, on a intérêt à ce que la liste <strong>de</strong>s notes attribuées présente une<br />
nette cassure entre les candidats moyens et les candidats très faibles. Cela<br />
rend encore plus convaincante la démonstration qui fait l'objet <strong>du</strong> test.<br />
Les questions, telles qu'elles sont présentées, ne sont évi<strong>de</strong>mment pas<br />
indépendantes: tout candidat aura tendance à fournir <strong>de</strong>s réponses opposées<br />
à 1 et 2 (ou à 7 et 8). On atténuera considérablement cette corrélation en<br />
dispersant ces questions dans le questionnaire. Ce conseil est en contraste<br />
avec ce qu'il y a lieu <strong>de</strong> faire en rédigeant une batterie d'exercices<br />
didactiques (chapitre 3), où la proximité <strong>de</strong>s questions analogues attire<br />
l'attention sur les ressemblances et lés différences.