LE LIVRE du PROBLEME - IREM de Strasbourg
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SOMMAIRE 89<br />
simultanément correctes, ce qui permet à priori le choix entre 2 5 réponses.<br />
L'influence <strong>du</strong> hasard est assez faible.<br />
Mais dans la pratique, les candidats éliminent d'abord quelques<br />
réponses qu'ils jugent évi<strong>de</strong>mment fausses et prennent quelques risques sur<br />
les réponses restantes.<br />
En général, le correcteur doit savoir qu'une copie n'est pas forcément<br />
sincère. Un candidat qui n'est pas certain <strong>de</strong> répondre correctement préfèrera<br />
sans doute "faire un pari", plutôt que <strong>de</strong> remettre copie blanche. Ce<br />
phénomène dg- prise <strong>de</strong> risque, que l'on observe régulièrement au cours <strong>de</strong>s<br />
jeux radiophoniques, explique au correcteur pourquoi il trouve d'invraisemblables<br />
sottises sous la plume d'élèves qu'il croyait intelligents.<br />
Exemple 6<br />
Voici à titre d'exemple, le témoignage d'une candidate reçue brillamment au<br />
concours d'entrée à l'École Normale Supérieure <strong>de</strong> Sèvres, bien qu'elle ait complètement<br />
raté une composition écrite: "Pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l'épreuve, je savais<br />
pertinemment que mes affirmations manquaient totalement <strong>de</strong> rigueur et que je<br />
passais à côté <strong>de</strong> la question. Mais je ne savais vraiment pas ce qu'il fallait faire...<br />
et il aurait été stupi<strong>de</strong> <strong>de</strong> remettre une copie blanche".<br />
Le correcteur a dû être très étonné en apprenant que l'auteur <strong>de</strong> cette<br />
copie nulle avait fait preuve <strong>de</strong> beaucoup d'intelligence dans les autres<br />
compositions!<br />
Exemple 7<br />
Lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> sélectionner un très petit nombre <strong>de</strong> sujets extrêmement<br />
brillants, en vue d'attribuer une bourse ou un prix, la formule <strong>de</strong>s Olympia<strong>de</strong>s<br />
[9], [10], [11], [12], nous semble préférable à celle <strong>du</strong> concours<br />
général. L'Olympia<strong>de</strong> comporte une épreuve <strong>de</strong> sélection, suivie <strong>de</strong> quarts<br />
<strong>de</strong> finale, <strong>de</strong>mi-finales et finale. A chacune <strong>de</strong> ces épreuves on confronte les<br />
candidats avec cinq problèmes (au sens <strong>du</strong> chapitre 2): celui qui réussit à<br />
en résoudre <strong>de</strong>ux (ou, pour les plus difficiles, à faire sérieusement avancer<br />
la question) est assuré <strong>de</strong> passer à l'échelon suivant. Les succès ne donnent<br />
pas directement lieu à un diplôme, niais l'accès en <strong>de</strong>mi-finale est un titre<br />
envié dont on peut efficacement faire état.<br />
La technique <strong>de</strong> correction ne tient pas compte <strong>de</strong>s copies trop faibles.<br />
Le jury est alors confronté à très peu <strong>de</strong> copies, sur les mérites <strong>de</strong>squelles<br />
il peut discuter sans avoir besoin d'attribuer <strong>de</strong>s notes.