G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

d'Arthur de Montauban, moine célestin, nommé
archevêque de Bordeaux: il entre par la porte Saint-
Germain, monté sur un cheval blanc recouvert d'un
harnais de soie blanche que le seigneur de Montfer-
rand conduisait par le frein; l'archevêque n'avait pas
revêtu les vêtements sacrés, mais portait seulement une
chape noire, un capuce et des fourrures noires, les
jurats portant le pallium au-dessus de sa tète; la proces-
sion formée des deux chapitres, des moines de Sainte-
Croix, des vicaires perpétuels de la ville, le conduit
jusqu'à la maison du doyen où il descend; il y revêt
les habits pontificaux, prend le bâton pastoral et le
pallium et entre dans l'église par la porte qui est près
des fonts baptismaux; après avoir été harangué, il prête
serment sur le missel et sur la croix, se dirige vers le
grand autel, puis vers son trône d'où il donne la béné-
diction, enfin il se retire dans le palais archiépiscopal
(f° 27). — 20 novembre, les conseillers de l'archevêque
invitent le chapitre à s'entendre avec lui au sujet de la
modification de certains règlements et en ce qui touche
le privilège d'exemption de la juridiction épiscopale,
dont le chapitre a été récemment pourvu, et la disci-
pline concernant le personnel des chapitres Saint-André
et Saint-Seurin (f° 27). — 28 novembre, étant en
chapitre: Arthur de Montauban, archevêque, et ses
deux conseillers; M. M e La Royauté, conseiller au
Parlement de Paris, docteur in utroque, G. Baudoyn,
chantre de Saintes, Pierre de Serezay, vicaire du
seigneur archevêque, M e Belet, maître en droit canon,
de l'ordre des Augustins, et tout le corps des cha-
noines, il est fait une transaction concernant les biens
de Biaise de Gréely que le chapitre avait saisis pen-
dant la vacance du siège et que l'archevêque actuel
réclamait; plus sur l'exemption de la juridiction épis-
copale obtenue du Pape par le chapitre et que l'arche-
vêque et ses conseillers trouvaient excessive, il est
établi que chaque membre des chapitres Saint-André
et Saint-Seurin résidant ou non, jouira de ladite
exemption et les vicaires perpétuels n'y auront droit
que dans leurs rapports avec le chapitre (f° 28). —
Nominations d'arbitres par les chapitres Saint-André et
Saint-Seurin, pour régler leur rang aux processions;
enfants doués de belles voix recherchés pour chanter
dans l'église (f° 28). — 18 décembre, délibération rela-
tive à la demande des chapelains de porter des capuces
avec fourrures noires sans être obligés de porter des
aumusses, ce qui est contraire au rite de l'Église de
France (f° 29). — Janvier, délibération relative à la
demande à adresser à l'archevêque concernant l'exemp-
tion pour les chanoines du droit de sceau, concédée
autrefois par l'archevêque Biaise de Gréely, et comprise
dans le droit d'exemption accordé par le Saint-Siège
(f° 29). — Janvier, il est ordonné de faire grossoyer
les lettres d'exemption de logement dans la sauveté
concédées par le roi Louis XI en faveur du chapitre,
et de les faire sceller par Philippe de Savoie, lieute-
nant du Roi (f° 29). — Janvier, ordre de poursuivre
à la requête des chapitres Saint-André et Saint-
Seurin Grimond de Bordeaux, qui leur doit deux mille
francs (f° 29). — Il est ordonné de payer trois écus
nouveaux et deux royaux d'or à l'avocat du Roi et à
l'avocat du chapitre (f° 30). — Février, il est ordonné
de prélever douze écus d'or anciens sur l’année 1465
et autres douze écus d'or anciens sur l'année 1466,
recettes des anniversaires, pour les envoyer à Rome à
la Chambre apostolique en paiement de la pension due
pour l'exemption du chapitre de la juridiction archié-
piscopale (f° 30). — Février, le chapitre décide d'en-
voyer à l'approbation de la cour romaine la transaction
faite entre le chapitre et l’archevêque (f° 31). —
24 février, nouvel arbitrage pour régler la préséance
dans les processions entre les chapitres Saint-André et
Saint-Seurin (f° 31). — 17 mars, présentation au chapi-
tre de lettres du Roi par Baudinot de Macanan, con-
seiller au Parlement de Paris, afin d'obtenir la collation
du premier bénéfice vacant (f° 32). — Cession par
Bernard de Garros, chevalier, d'un bourdieu situé au
Tourne, sur lequel le chapitre prélevait des cens (f°32).
— 16 avril 1467, ordonné d'envoyer le procès de la
canonisation de Pey Berland, fait par l'évêque de
Bazas, commissaire à ce nommé par le Saint-Siège,
vers le grand chantre à Toulouse, afin qu'il veuille
insister auprès dudit évêque de Bazas, pour que, le
procès scellé, il en fasse le rapport au souverain
pontife (f° 32). —28 avril, réception de Jean Avril,
conseiller au Parlement de Bordeaux, comme chanoine
nommé par l'archevêque en conséquence de son privi-
lège (f° 33). — 5 mai, le serviteur de Raymond de
Thumeriac porte au chapitre le procès de Pey Berland
tendant à sa canonisation, clos et scellé par l'évêque de
Bazas, accompagné d'une invitation à l'archevêque, de
la part de l'évêque commissaire, à en écrire directement
au Pape; en présence d'ailleurs du refus que fait l'évêque
de Périgueux de continuer à s'en occuper, le chapitre
renvoie le tout, pour aviser, entre les mains de l'arche-
vêque (f° 33). — Juin, le commandeur du Temple à
Bordeaux doit trois livres de la monnaie courante pour
la chapelle Saint-Jean-du-Pont (f° 34). —4 juin, l'ar-
chevêque a le projet d'aller vers le Roi ayant avec lui
un ou deux chanoines pour lui porter le procès de