G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

cire sur la tombe de Pey Berland (f° 64). — Comptes
de la fabrique pendant cinq années : trois mille cent
trente-un francs cinquante-un ardits trois deniers, et
les dépenses trois mille deux cent quatre francs trente-
deux ardits un denier; — 9 avril, est ordonné que
l'archidiacre de Blaye et l'écolâtre assisteront avec
l'archevêque au conseil du duc de Guyenne statuant
sur le cas d'un malfaiteur qui s'était réfugié dans
le couvent des Frères Prêcheurs et qui en avait
été chassé contrairement aux libertés de l'Église de
Bordeaux; — 18 avril, conformément à un arrêt de la
Cour des Grands-Jours, Pierre Guitard de Lubersac est
pourvu d'un canonicat prébendé (f° 65). — Convocation
des vicaires perpétuels de la ville relevant du chapitre
pour le paiement de la taille due à l'archevêque; —
7 mai, réception en qualité de doyen de Hugo d'Espagne,
pourvu depuis longtemps par le pape du décanat de
cette église, vacant par la promotion de Bertrand de
Boirie à l'évêché de Dax ; — malgré les efforts de son
adversaire Raymond d'Aydie, Pierre Guittard nommé
chanoine prébendé, est confirmé dans la possession
de son bénéfice; — le seigneur de Francs, pour le
seigneur de Montferrand, demande au chapitre un délai
pour le paiement de ce qu'il lui doit, et offre d'affermer
les dîmes de Saint-Pierre de Bassens et Sainte-Eulalie
d'Ambarès (f° 66). — Sanche de l'Isle, prêtre, régent
des enfants, reçoit quarante francs par an, plus les
provisions et vêtements nécessaires pour lui et les
six enfants qu'il dirige. — 9 juillet, le capitaine du
château Trompette apporte au chapitre une lettre du
duc de Guyenne et une autre du seigneur de Foix,
recommandant M e Georges pour la première prébende
vacante à la collation du chapitre, celui-ci répond favo-
rablement à cette demande; une autre lettre envoyée
par les gens tenant la Cour des Grands-Jours réclame
en faveur de Pierre Guitard de Lubersac la dispense de
la résidence à laquelle il est tenu par sa prébende,
attendu qu'il est conseiller du Duc dans la Cour des
Grands-Jours qui se tiennent à Libourne à cause de la
peste qui sévit à Bordeaux; le chapitre répond que ses
statuts s'y opposent formellement, quod si rumperetur
statutum, esset destructio Ecclesie (f° 67). — 11 juillet,
Guillaume Breutey, pourvu de la chapelle fondée par
Pierre Nyeul, vacante par la mort de Gombaud Bardon;
Raymond de Furn, sacriste, demande, en raison de son
modique revenu, l'union d'une prébende à sa charge;
— 16 juillet, à l'occasion du procès pendant en la Cour
des Grands-Jours contre le chapitre Saint-Seurin, dans
lequel aucune pièce n'avait pu être produite à cause de
la négligence d'André Surrel, avocat, il est ordonné que
l'on constituera comme procureur M e Laurent, qui a été
l'hôte d'Arnaud Bonneau, chanoine, et qu'on lui donnera
les honoraires accoutumés, soit six écus ; et comme cette
affaire a déjà été portée devant le Parlement de Bor-
deaux, qui est maintenant à Poitiers, et que le procureur
constitué avait emporté avec lui les pièces du chapitre,
la Cour des Grands-Jours ayant plus tard été saisie du
procès, le doyen et l'un des chanoines, Pierre Compte,
sont chargés d'aller à Libourne, « ubi tenentur Magni
Dies sive curie Magnorum Dierum, » afin d'obtenir un
délai en faveur de ladite cause. — II est ordonné que
les enfants choristes qui ont déjà un maître de musique
auront un maître de grammaire; de plus, il leur est
permis, à cause de la peste, de quitter la ville et d'aller
à La Tresne ou à Cadaujac; — douze royaux valant
vingt-quatre francs de la monnaie courante à Bordeaux
sont donnés pour les réparations à l'horloge (f° 68). —
3 octobre, le chapitre écrit aux gens de Lège, pour
qu'ils aient à punir un questal appelé : lo reys. —
Arrêt de la Cour des Grands-Jours dans le procès entre
le chapitre et le vicaire perpétuel de Listrac au sujet
de la grande dîme de cette paroisse (f° 69). — 31 octo-
bre, l'archidiacre de Blaye et Bonneau sont envoyés
vers le captal de Buch à l'occasion d'un naufrage sur
la côte de Lège; les officiers du captal s'étaient empa-
rés des épaves au nom de leur maître, le chapitre
au contraire les envoie réclamer par ses délégués; —
5 novembre, le captal, ayant informé le chapitre que le
Duc envoie à Rome des ambassadeurs pour faire hom-
mage au pape, dit qu'il serait bon que le Duc entre-
tînt en même temps le Souverain Pontife de la canoni-
sation de Pey Berland; le chapitre délibère que, attendu
que le Roi a les pièces de la canonisation vers lui, qu'il
a promis de la poursuivre à ses frais et que ce serait
lui faire injure que de s'adresser à une autre personne,
il est inutile d'écrire au Duc pour cette affaire, mais
que l'on remerciera le captal de l'intérêt qu'il porte à
l'église de Bordeaux ; — novembre, délibération au
sujet des biens des chanoines décédés et principale-
ment de Gaillard Martin, sacriste, et Hélias Bernard
(f° 70). — 10 décembre, la fête des Saints Innocents
est supprimée à cause des désordres dont elle est cause
de la part des enfants et des clercs du chœur; — taille
payée à l'archevêque par les huit vicaires relevant du
chapitre. — Décembre, Arnaud Bonneau, tenant le
rôle des anniversaires, fait placer les croix de saisie
sur une maison près de la porte Bégueyre, saisie pour
cause de non-paiement des cens; — Guillaume Faure,
maître de grammaire pour les enfants choristes (f° 71).
— 21 janvier, est ordonné que le serviteur d'Arnaud