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G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

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Parlement entre MM. le premier et le <strong>de</strong>uxième prési<strong>de</strong>nt.<br />

— MM. Dallaire, archidiacre <strong>de</strong> Cernès, et Dussaut<br />

rapportent que, d'après les instructions du chapitre, ils<br />

ont vu et examiné le livre que M. <strong>de</strong> Lopès, théologal,<br />

a composé au sujet <strong>de</strong>s dignités, antiquités, préémi-<br />

nences, droits et privilèges <strong>de</strong> l'église <strong>Saint</strong>-<strong>André</strong>, et<br />

l'ont trouvé conforme aux <strong>de</strong>sseins du chapitre. Le<br />

chapitre remercie le sieur Lopès et promet <strong>de</strong> lui<br />

donner les sommes nécessaires pour l'impression <strong>de</strong> son<br />

livre (1667). Cette impression coûte <strong>de</strong>ux cent cin-<br />

quante livres. Le chapitre donne cent vingt-cinq livres<br />

d'acompte.<br />

G. 299. (Registre.) — In - 4°, 161 feuillets, papier.<br />

1669-1683. — Actes capitulaires.— Une députation<br />

du chapitre est envoyée pour assister à l'ouverture du<br />

Parlement (1670). — Le chapitre affecte une somme <strong>de</strong><br />

huit cents livres à l'entretien <strong>de</strong> la châsse <strong>de</strong> saint Macaire.<br />

—Paiement par M. Dalesme, seigneur <strong>de</strong> Labouret, com-<br />

missaire aux requêtes du Palais, à M. <strong>de</strong> Lopès, théologal,<br />

au nom <strong>de</strong> M me <strong>de</strong> Pontac, sa femme, d'une somme <strong>de</strong><br />

quatre cents livres, reliquat d'une somme <strong>de</strong> mille livres<br />

due pour l'anniversaire fondé dans l'église par M. <strong>de</strong><br />

Pichon (1671). — Protestation du chapitre auprès <strong>de</strong><br />

l'archevêque contre les RR. PP. Carmes déchaussés qui<br />

avaient acheté la maison d'un nommé Masson, « où il<br />

y a un jeu <strong>de</strong> paume », pour neuf cents livres, et la<br />

maison <strong>de</strong> M. Dalesme, pour y bâtir une église et un<br />

monastère, établissements qui <strong>de</strong>vaient causer un grand<br />

préjudice aux intérêts spirituels et temporels du cha-<br />

pitre et <strong>de</strong> la paroisse <strong>Saint</strong>-Christoly. L'archevêque est<br />

prié par le chapitre d'empêcher la réalisation du projet<br />

<strong>de</strong>s Carmes (1671). — Le chapitre exige <strong>de</strong>s Carmes <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> lods et ventes, et ordonne à son syndic <strong>de</strong><br />

procé<strong>de</strong>r à une saisie s'ils font les récalcitrants. — Le<br />

chapitre accor<strong>de</strong> « sa musique aux procureurs <strong>de</strong> la cour<br />

et chambre <strong>de</strong> l'édit <strong>de</strong> Guyenne, pour la grand'messe »<br />

(1671). — Par ordre du chapitre, un pilori est construit<br />

sur la place publique <strong>de</strong> l'église, ainsi qu'un carcan. —<br />

Arrivée du maréchal d'Albret, gouverneur pour le Roi<br />

en Guyenne. Le maréchal part du faubourg <strong>de</strong>s Char-<br />

treux au bruit <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> la ville, du château et<br />

<strong>de</strong>s vaisseaux. Il arrive <strong>de</strong>vant la porte du Caillau « sur<br />

une maison navalle ». Là, il est reçu par les jurats revê-<br />

tus <strong>de</strong> leurs robes <strong>de</strong> livrée, et pénètre dans une galerie<br />

couverte pour y entendre les harangues <strong>de</strong>s compagnies<br />

<strong>de</strong> la ville. Il est salué par les juges et consuls <strong>de</strong> la,<br />

Bourse, les élus, l'Université, le sénéchal et présidial,<br />

les trésoriers. Descendu <strong>de</strong> la galerie, il est <strong>de</strong> nouveau<br />

harangué par la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s et le Parlement, et sous<br />

l'arceau <strong>de</strong> la porte du Caillau par le prési<strong>de</strong>nt Pichon.<br />

Il reprend ensuite sa marche par les rues <strong>de</strong> la Rous-<br />

selle, <strong>de</strong>s Fossés, <strong>de</strong>s Salinières, <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville, <strong>de</strong>s<br />

Tanneurs, du Collège-<strong>de</strong>s-Lois. Tout est tapissé sur son<br />

passage. Une partie <strong>de</strong> la milice <strong>de</strong> la ville en armes,<br />

les archers <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s à cheval le précè<strong>de</strong>nt,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s jurats qui portent un poêle <strong>de</strong>vant le<br />

gouverneur. Derrière lui, marche la noblesse. Enfin, le<br />

cortège est fermé par la milice. Reçu à l'église <strong>Saint</strong>-<br />

<strong>André</strong> par l'archevêque et le chapitre, le gouverneur<br />

prête serment sur les Évangiles, la musique et les<br />

orgues jouent. La cérémonie terminée, le gouverneur<br />

est ramené chez lui avec le même appareil. (Dimanche<br />

31 mai 1671.) — Les Jésuites viennent processionnel-<br />

lement à l'église Sainl-<strong>André</strong> avec leurs écoliers fêter<br />

la canonisation <strong>de</strong> saint François Borgia, leur troisième<br />

général. Des provinciaux et <strong>de</strong>s recteurs <strong>de</strong>s différentes<br />

parties <strong>de</strong> la France assistent à celte cérémonie avec<br />

leurs étendards qu'ils font bénir. Le gouverneur et les<br />

jurats sont présents à cette solennité (1672).—Le comte<br />

<strong>de</strong> Montégut, gouverneur <strong>de</strong> Guyenne, ayant envoyé un<br />

billet <strong>de</strong> sa main ainsi conçu : «Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à MM. du<br />

» chapitre <strong>Saint</strong>-<strong>André</strong> qu'ils s'assemblent à la manière<br />

» que bon leur semblera, pour donner leur avis <strong>de</strong><br />

» quelle façon et sur quelles <strong>de</strong>nrées ils jugent que les<br />

» impositions qu'on doit faire seront moins préjudicia-<br />

» bles à l'avantage du public et qu'ils me portent par<br />

» escrit la résolution qu'ils auront prise. Signé : Mon-<br />

» tégut. » Le chapitre se rassemble, bien décidé à ne,<br />

déroger aucunement aux droits, privilèges, exemptions<br />

et immunités du clergé reconnus ou donnés par le Roi<br />

et ses prédécesseurs, ni à ses droits particuliers. La<br />

misère publique rendant presque impossible « la levée<br />

du capital », le chapitre, après avoir examiné les impo-<br />

sitions qui seraient le moins préjudiciables aux intérêts<br />

<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la ville, juge qu'on pourrait imposer:<br />

1° cinq sols par quintal sur toutes les marchandises,<br />

sucre, épiceries, drogueries, cuivre, étain, fer, huile,<br />

beurre, œufs, laines, cuir, poisson salé, miel, cire,<br />

résine, goudron, prunes; 2° un pour cent sur tous les<br />

draps et toiles, <strong>de</strong> quelque nature qu'ils soient; 3° <strong>de</strong>ux<br />

pour cent sur les étoffes d'or, d'argent et <strong>de</strong> soie, <strong>de</strong>n-<br />

telles et passements; 4° trois livres sur chaque grosse <strong>de</strong><br />

cartes à jouer; 5° une augmentation <strong>de</strong> moitié du pied<br />

fourchu <strong>de</strong> la ville (droit d'entrée sur le bétail). Le cha-<br />

pitre ne croit pas opportun un impôt sur le blé, le sel<br />

ou le vin; sur le blé, attendu qu'il y a fort peu <strong>de</strong> grains<br />

dans la sénéchaussée et qu'on est fort souvent victime<br />

<strong>de</strong> la disette, et que d'ailleurs le blé est suffisamment

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