G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

son aumônier lui présente à baiser l'évangile, recouvert
d'un voile. Les princes, eux, vont aux Carmélites
entendre la messe. Le dimanche 2 janvier, les princes
partent tous pour aller coucher à Preignac (1701). —
Lecture de la déclaration du Roi et d'un arrêt du Con-
seil du 16 mars, touchant les droits d'amortissement et
de nouveaux acquêts. Le chapitre, directement frappé
par cette disposition, entre en délibération (1701). —
Lecture de la bulle de jubilé accordée à l'occasion de
l'exaltation de Clément XI au trône pontifical. — Sen-
tence arbitrale rendue par les avocats désignés par le
chapitre pour établir de quelle manière seraient distri-
bués les arrérages de deux mille livres accordées par le
Roi au sujet du droit de monnayage. Il est décidé que
les membres du clergé y auront seul droit et que leurs
héritiers ne pourront rien en revendiquer (1701). —
Une messe solennelle du Saint-Esprit sera célébrée tous
les ans en mémoire de la rente annuelle de deux mille
livres en échange du droit de monnayage que le Roi a
accordée au chapitre. Cette messe sera célébrée chaque
année, pendant la vie du Roi, le 28 janvier; après sa
mort, on dira une messe d'obit (1702). — Le chapitre,
ayant à sa tête l'archevêque, visitera en corps les églises
pendant le jubilé, pour gagner les indulgences qui y
sont attachées (1702). — Invitation faite au chapitre
par le marquis de Sourdis, au nom du duc de Foix,
d'assister à la soutenance d'une thèse pour l'obtention
de la chaire de mathématiques au collège de Guienne.
Le chapitre décide qu'il y assistera (1703). — Commu-
nication d'un arrêt du parlement de Pau qui donne la
préséance au chapitre de Toulouse sur les trésoriers de
France (1703). — Suspension d'une école qui était éta-
blie dans la sauvetat. Le chapitre décide que le maître
d'école qui voudra ouvrir un établissement de celte
nature devra en demander l'autorisation au chapitre,
être de bonnes vie et mœurs et appartenir à la religion
catholique, apostolique et romaine (1703). — Refonte
de la grosse cloche de l'église. — Députation envoyée
au premier président Dalon lors de son arrivée à Bor-
deaux. — Il est décidé, à propos d'un chanoine qui était
atteint de paralysie et en traitement à Barèges, puis à
Bagnères, que tout chanoine absent n'aura point part
aux lods et ventes (1703). — Le chapitre envoie une
députation au cardinal d'Estrées, qui passe à Bordeaux
avec l'évêque de Tarbes. — L'archevêque bénit la grosse
cloche nouvellement fondue (1703). — L'archevêque
d'Auch. se plaint au Roi que l'archevêque de Bordeaux
voulait exercer la primatie sur la province d'Auch. —
Le marquis de La Vrillière, secrétaire d'État, écrit à ce
sujet à l'archevêque de Bordeaux qui communique la
lettre au chapitre et lui demande son avis (1703). — Un
assesseur de l'Hôtel de Ville vient, de la part des jurats,
demander au chapitre d'envoyer des députés à l'Assem-
blée des Cent-Trente pour délibérer sur la question des
trois jurats en titre d'office perpétuel et héréditaire.
Le chapitre ne juge pas à propos d'envoyer des délé-
gués (1704). — Peine infligée à un chanoine qui n'avait
pas fait ses Pâques dans la quinzaine. Il est privé du
droit d'entrer dans l'église et condamné à payer une
aumône de trente livres. — Députation de six mem-
bres du chapitre envoyée au devant du maréchal de
Montrevel, nommé gouverneur de Guienne à la place
de M. de Sourdis (1704). — Prière publique ordonnée
par l'archevêque pour le rétablissement de la paix (1705).
— On ordonne des prières pour avoir de la pluie, la
sécheresse du temps étant désolante. — Bulle du Pape
adressée au chapitre. Elle fulmine contre le jansé-
nisme. Le chapitre « l a reçoit avec tout le respect dû au
» Saint-Siège » (1705). — Assemblée tenue chez les
R. P. Jacobins à propos de la demande adressée au Roi
par M. de Ségur, conseiller au Parlement, à raison de
la haute, basse et moyenne justice de Bègles. Le cha-
pitre délègue un chanoine pour examiner la question.
— L'Assemblée des Cent-Trente délibère au sujet d'une
somme de cent dix mille livres que le Roi demandait
sous forme de don gratuit pour l'exemption de la taille.
Les députés du chapitre protestent. Les membres du
Parlement proposent, de passer outre. L'archevêque,
soucieux des droits du clergé, se rend à l'Assemblée
accompagné du doyen dû chapitre et du syndic, puis de
là chez l'intendant, qui lui donne lieu d'espérer que le
clergé ne sera pas compris dans les impositions (1705).
— Plaintes du chapitre aux jurats contre le fermier du
domaine de la ville qui avait fait enlever par quatre ou
cinq soldats de l'Hôtel de Ville la morue qui se vendait
dans la sauvetat. Les jurats promettent de faire resti-
tuer la morue qui avait été enlevée par la force (1706).
— Clément VI accorde un jubilé. Le chapitre se prépare
à le célébrer (1707). — Députation de douze membres
du chapitre envoyée au duc d'Orléans lors de son pas-
sage à Bordeaux. — Aucun membre ou officier du cha-
pitre ne pénétrera seul dans les archives (1708). — Une
députation de six membres du chapitre est envoyée à
l'archevêque qui part pour l’Assemblée générale du
clergé qui se tient à Paris (1710). — Nomination de
M. Laneverre par le chapitre comme juge de la Sau-
vetat et des baronnies de Verteuil et de Cadaujac (1710).
— Lettre du Roi adressée au chapitre et ordonnant de
chanter un Te Deum à l'occasion des victoires rempor-
tées sur le roi d'Espagne (12 janvier 1711). — Certificat