G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

Pey-Berland (f° 34). — Prêt par le chapitre de six
vingts francs sur le gage de plats d'argent et sous la
caution de certains membres du chapitre (f° 34). —
9 juin, le chapitre approuve un traité passé entre
Biaise, autrefois archevêque, et les Frères Prêcheurs de
Belvès, diocèse de Périgueux, relativement à certains
fiefs, traité déjà approuvé par Arthur, archevêque
actuel (f° 34). — Philippe Avril est pourvu de l'archi-
diaconat du Médoc, contrairement à l'usage établi,
parce qu'il est personnage notable et membre du Parle-
ment (f° 34). — Ordre à Bonneau de poursuivre le
paiement de la somme de mille francs due à l'arche-
vêché et au chapitre par certains bourgeois de Bordeaux
(f° 34). — 16 juin, dîme de Bassens cédée au seigneur
de Montferrand, pour cent trente francs bordelais
(f° 35). — Comptes des offrandes déposées sur la tombe
de Pey Berland (f° 35). — 21 juin, Guillaume Mai,
chanoine et trésorier de Saint-André et chanoine pré-
bendé de Saint-Seurin, étant mort et devant être porté
dans une chapelle qu'il avait fait construire dans le
cimetière Saint-Seurin, les chanoines de Saint-André
revendiquent pour eux seuls le droit de faire la cérémo-
nie, à l'exclusion de ceux de Saint-Seurin auxquels ils
défendent d'entrer dans leur sauveté; enfin, pour éviter
le scandale, il est décidé que les chanoines de Saint-
André porteront le corps jusqu'au portail Saint-André,
où les chanoines de Saint-Seurin viendront le prendre,
le tout sous la réserve des droits du chapitre Saint-André
(f° 35). — 24 juin, Jean de Hement, maître de l'hôtel de
l'archevêque, est nommé chanoine prébendé à la place
de G. May (f° 35). — 2 juillet, Jean Avril, archidiacre de
Médoc et officiai de Bordeaux, annonce au chapitre que
l'archevêque lui à conféré le décanat dudit chapitre
vacant par la promotion de Bertrand de Boirie à
l'évêché de Dax (f° 35). — 14 juillet, La Royauté, con-
seiller au Parlement de Paris et vicaire du seigneur
archevêque, vient de la part dudit seigneur proposer
la paix au chapitre sur les articles suivants: le cha-
pitre doit audit archevêque le droit de joyeux avène-
ment; ledit seigneur doit visiter toutes les églises et
chapelles dépendant de la cathédrale de Bordeaux et y
percevoir les droits de visite (procurationes); enfin il a
la collation et l'institution des églises paroissiales et des
chapelles de la ville et diocèse de Bordeaux. Le chapitre
répond qu'il est exempt, ainsi que les vicaires qui
dépendent de lui, du droit de joyeux avènement; il
consent à ce que l'archevêque visite lui-même les
églises et chapelles qui relèvent de Saint-André, mais
non par procureur, conformément à un arrêt du Parle-
ment; enfin, en ce qui touche la collation des bénéfices,
la question est réglée par un arrêt du Parlement contre
Biaise de Gréely, l'archevêque précédent, et par une
bulle du pape Alexandre (f° 36). — Le compte de la
succession de Guillaume May s'élève à la somme de
mille deux cents francs de la monnaie courante (f° 37).—
24 juillet, l'archevêque demande au chapitre son con-
sentement pour aller bénir l'abbé de Guîtres et d'autres
abbés à Libourne ou dans une autre ville du diocèse;
le chapitre y consent et décide que l'archevêque aura
le bâton pastoral et la mitre, après la plus belle, à
charge de la remettre en bon état (f° 37). — Un noble
du coin d'Angleterre vaut deux écus du coin de
France. — Construction d'un clocher à Léognan. —
Sur l'avis que les hommes du captal de Buch font paître
leurs troupeaux sur les terres du chapitre, ordre est
donné à Hélias de Bosco d'aller à Lège et de s'opposer
à ces empiètements, même par la force (f° 37). — Août,
Hugues d'Espagne demande par procureur à être reçu
en qualité de chanoine et de doyen de l'église de Bor-
deaux, fonctions dont il a été pourvu par le Souverain
Pontife: Pierre Textoris, nommé organiste de Saint-
André avec vingt-quatre francs de gages par an; Pierre
de Sirizay, reçoit la prébende vacante par la mort de
Jean May. — Les chanoines de Saint-Seurin remon-
trent qu'ils sont depuis longtemps en possession du
droit de tenir le côté gauche et non le côté droit dans
les processions générales, affirmant qu'ils ont à ce
sujet d'anciens titres; il est délibéré qu'on ira à Saint-
Seurin pour vérifier ces documents, et qu'on ira aussi
à Sainte-Croix pour les titres qui concernent cette
abbaye. — Sur la proposition du doyen d'envoyer au
Roi, qui s'y intéresse, le procès de la canonisation de
Pey Berland, il est ordonné que Arnaud Bonneau, qui
s'est déjà occupé de cette affaire et qui a même connu
Pey Berland, ira à Rome afin d'obtenir, au nom du Roi,
commission du Pape pour poursuivre cette canonisa-
tion et en remettre le rapport au Roi; quarante écus
prélevés sur les oblations à la tombe dudit archevêque
sont donnés à Arnaud Bonneau pour son voyage (f° 38).
— Août, le chapitre envoie vers le Roi les chanoines
Bonneau et Sirizay pour lui porter le procès de Pey
Berland, avec mention d'indulgence plénière que le
Roi sera prié de demander au Pape en faveur de l'église
de Bordeaux (f° 39). — Septembre, différend entre l'ar-
chevêque et le chapitre au sujet du privilège d'exemp-
tion mentionné dans des actes dont le chapitre suspecte
la sincérité et veut porter la cause devant le sénéchal;
il est ordonné d'aller vers l'archevêque pour conférer
les actes du chapitre avec ceux de l'archevêque et
constater les contradictions qu'ils renferment (f° 40). —