G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux

donné à Ramond Dufour cent écus, avec charge d'aller
vers le Roi et ensuite à la Cour Romaine pour la cano-
nisation de Pey Berland ; de plus il aura la procuration
du chapitre afin de pouvoir s'engager en son nom
jusques à la somme de cinq cents écus, dans le cas
seulement où il obtiendrait l'indulgence pour l'église
de Bordeaux; et si le Roi ne veut contribuer aux
frais de la canonisation, le négociateur rentrera à
Bordeaux (f° 126). — 2 janvier, Raymond de Saint-
Clair, reçu chanoine prébendé sous la caution d'Emeric
de Laborie, conseiller au Parlement, et Pierre de
Laborie (f° 127). — 16 janvier, le sacriste écrit au
chapitre que le Roi est mécontent de ce que l'on n'a
pas donné assez d'argent pour les frais de voyage et de
séjour à Rome; il est décidé de faire remarquer au Roi
que lui-même doit fournir au sacriste ce qui lui est'
nécessaire pour le voyage à Rome ; — 23 janvier, le
sacriste fait la. relation de son voyage vers le Roi pour
la canonisation de Pey Berland et dit qu'il a livré
la copie du procès à Baudinot d'Agès, et qu'il a
reçu soixante écus d'or pour les remettre à Rome
aux trois chanoines privilégiés : Sécréton, Faubaudès
et des Périers, à chacun quarante francs de la monnaie
de Bordeaux. — Un huissier du Parlement signifie au
chapitre un ordre du Roi faisant inhibition de recevoir
des bulles apostoliques portant collation de canonicat
prébendé ou de tout autre bénéfice, à peine de cent
marcs d'or; et la prébende de Richard Brun étant
devenue vacante par sa mort et ayant été demandée, le
chapitre, en cette occasion, prend l'avis des conseillers
du Parlement (f° 128). — II est décidé d'envoyer vers le
seigneur archevêque un messager, avec une copie de
l'ordre du Roi, afin que le clergé ne soit plus molesté
par des demandes d'argent, et lui dire que le chapitre
est très obéissant au Pape et ne veut encourir aucune
censure apostolique, et néanmoins lui étant défendu de
recevoir des bulles apostoliques, sous la peine de cent
marcs d'or, il y a lieu de retirer les monitoires jusqu'à
ce que le Roi en ait ordonné autrement. — 6 février,
le premier président vient en chapitre recommander
son frère au canonicat prébendé vacant par la mort de
Richard Brun. — 8 février, il est ordonné que le vicaire
de l'archevêque et l'archidiacre de Blaye iront au Palais
de l'Ombrière et à Saint-Eloi pour faire réponse aux
commissaires chargés d'exécuter l'ordre royal relatif à
la livraison du blé et de l'avoine, que le clergé ne
paraît pas être compris dans cette imposition, cepen-
dant pour que le Roi reconnaisse que le chapitre
exécute fidèlement ses ordres et qu'il est prêt à lui
venir en aide dans ses affaires, il sera fait une réponse
favorable à sa demande, à la condition toutefois que
le Roi enverra trois ou quatre marchands de la ville
qui répondront de ce que le clergé aura fourni ; — le
chapitre, considérant que le service divin, tel qu'il est
réglé par la constitution capitulaire, n'est plus observé,
charge le grand chantre de veiller à son accomplisse-
ment, celui-ci promet de le faire exécuter ad unguem
(f° 129). — 21 mars 1476, réception comme chanoine
de Jacques Pombila, en vertu d'un ordre royal que
Étienne de Maleret, lieutenant du sénéchal, vient signi-
fier au chapitre; — notification par Pierre d'Agès d'une
lettre du Roi ordonnant au chapitre de pourvoir d'un
canonicat M e Baude d'Agès, nonobstant toutes lettres
apostoliques à ce contraire (f° 130). — 2 mai, commis-
sion envoyée vers le sous-maire et les jurats, à
l'occasion d'une sentence de fustigation exécutée dans
la sauvetat Saint-André contrairement aux droits du
chapitre; les jurats ordonnent que ceux qui ont fait
cette exécution demanderont pardon à Dieu, à Saint-
André et au chapitre; — P. de Coulures, prêtre,
nommé gardien du tombeau de Pey Berland; — il est
ordonné que le peintre qui a fait le portrait du Roi
aura trois écus pour ses honoraires (f° 131). — 23 juin,
signification au chapitre de lettres du Roi demandant
un canonicat prébendé en faveur du fils d'un
président au Parlement de Toulouse, à la place de
Richard Brun; le chapitre répond qu'il a obéi au Roi
en donnant sur son ordre ce canonicat à Pombilla;
sur l'offre du messager de porter au Roi la réponse
écrite du chapitre, ce dernier répond «qu'il n'écrira
» parce que cela aurait de mauvaises conséquences »
(f° 132). — Le 10 août, réunis en chapitre, le vicaire de
l'archevêque, les chanoines et les administrateurs de la
cité à l'occasion du jubilé concédé par le pape Sixte II
au royaume de France ; vu l'ordre du Roi relatif à ce
jubilé que portaient certains religieux de Saint-Jean de
Jérusalem en faveur de ceux de Rhodes qui continuel-
lement combattaient contre les Turcs, il fut ordonné
que le lendemain aurait lieu une procession générale
avec sermon, dans lequel serait publiée la bulle du
jubilé; le sermon fut prononcé par un maître en
théologie de l'ordre Edienorum? hors l'église, sous le
portail, vis-à-vis l'archevêché, et le jubilé commença la
veille de l'Assomption pour durer un an ; les conditions
pour le gagner étaient de faire des aumônes aux églises
de Saint-Jean du Pont et au Temple de Bordeaux, et
dans le cas de pauvreté, de réciter cent Pater et cent
Ave Maria (f° 134). — Commission envoyée à Lège pour
cause d'un différend avec le captal ; — 31 octobre, lettres
du Roi demandant au chapitre le canonicat prébendé